samedi 17 février 2018

CRIMINAL SQUAD


Thriller/Policier/Pas sans défauts, mais super sympa dans son genre

Réalisé par Christian Gudegast
Avec Gerard Butler, Pablo Schreiber, Curtis '50 Cent' Jackson, O'Shea Jackson Jr., Maurice Compte, Evan Jones, Kaiwi Lyman, Mo McRae...

Long-métrage Américain
Titre original : Den Of Thieves
Durée : 02h20mn
Année de production : 2018
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Date de sortie sur les écrans américains : 19 janvier 2018
Date de sortie sur nos écrans : 21 février 2018


Résumé : chaque jour, 120 millions de dollars en liquide sont retirés de la circulation et détruits par la Réserve fédérale de Los Angeles. Un gang de braqueurs multirécidivistes va tenter l’audacieux tout de force de mettre la main dessus. Mais, ils vont se heurter à une unité d'élite de la police qui n’a pas l'intention de jouer dans les règles de l'art. Tous les coups sont permis pour coincer ces gangsters prêts à tout.

Bande annonce (VOSTFR)



Extrait "Le gang" (VOSTFR)



Extrait "Repérages" (VOSTFR)



Extrait "Assaut" (VOSTFR)



Extrait "Première rencontre" (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséCRIMINAL SQUAD est un film de braquage finalement assez classique, mais il est bien fichu et traite efficacement son sujet. Il répond aux envies de son profil d'audience : excès de vitesse, testostérone débordante et mitraillage en règle à gros calibre. Le scénario est bien travaillé, car il traite deux points de vue en parallèle en laissant certains passages hors de notre portée pour nous surprendre à plusieurs reprises. Même si on voit venir quelques rebondissements, il n'en demeure pas moins que l'ensemble est bien amené et jubilatoire à condition qu'on aime ce genre de film. 

Le réalisateur, Christian Gudegast, soigne sa mise en scène en donnant de l'impact à l’action, en dynamisant les scènes de dialogue et en faisant monter l'adrénaline aux moments opportuns. Il prend le temps de poser le cadre, de nous faire comprendre les imbrications et de nous guider dans la mise en place de l’intrigue. 

Les protagonistes sont un peu caricaturaux, mais les acteurs sont supers. Ils réussissent à nous entraîner dans cette aventure et à nous faire trembler pour eux. Les flics sont des gros durs auxquels on ne voudrait pas avoir à faire et les braqueurs sont des gros durs auxquels on ne voudrait pas avoir à faire. Gerard Butler est à la tête de l'équipe en charge d’enquêter sur les braqueurs. Il assure dans le rôle de Nick Flanagan, un mâle dominant qui se joue des règles pour venir piétiner avec détermination les plates-bandes des criminels. 



Ces derniers sont menés par Ray Merrimen interprété par Pablo Schreiber qui est très convaincant pour nous faire croire que Ray sait aussi bien jouer des muscles des bras que de ceux de son cerveau. 


À ces côtés, Enson Levoux est un bras droit solide et calme interprété par Curtis '50 Cent' Jackson. 


Dans son équipe, il y a également Donnie Wilson, interprété par O'Shea Jackson Jr., un gars à la bonne bouille qui sait définitivement se servir d’un volant, mais qui a visiblement du mal à naviguer en eaux troubles, ce qui le rend attachant. 


CRIMINAL SQUAD remplit haut la main son contrat de nous divertir avec une histoire travaillée, une réalisation très sympa, des acteurs enthousiasmants. Je vous le conseille, car même s’il n’est pas sans défauts, il permet de passer un bon moment au cinéma en nous réservant quelques surprises.

NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

CRIMINAL SQUAD explore les liens parfois étroits qui unissent les membres d’une unité d’élite des forces de l’ordre du comté de Los Angeles et la plus célèbre bande de braqueurs de la région, alors que ces derniers cherchent à s’attaquer à l’impénétrable banque de la Réserve fédérale. 

Les films de braquage occupent une place à part dans le cœur du public : on est fasciné par l’audace des malfaiteurs, bluffé par leur intelligence, scotché par leur inventivité. On les admire parce qu’ils sont à la fois des héros et des voyous. Dans CRIMINAL SQUAD, un groupe de braqueurs de banques exceptionnels décide de s’attaquer à la Réserve fédérale de Los Angeles sous le nez des autorités locales, qui les attendent au tournant. Un jeu du chat et de la souris palpitant qui ne vous laisse pas une minute pour souffler ! 

Ce film captivant qui se déroule dans la capitale mondiale des cambriolages renouvelle le genre du film policier traditionnel en brouillant la frontière entre le bien et le mal, prenant ainsi la forme d’un thriller d’action oppressant à mi-chemin entre le film de casse et le drame psychologique. Il explore la dynamique entre les personnages de Gerard Butler (LA CHUTE DE LA MAISON BLANCHE, 300) et Pablo Schreiber (13 HOURS, « Orange Is the New Black »), des ennemis jurés appartenant à des camps opposés dont la confrontation sera explosive. 

Gerard Butler incarne « Big Nick » O’Brien, le chef des Régulateurs, l’unité d’élite de la brigade criminelle du bureau du shérif du comté de Los Angeles chargée d’enquêter sur une série de braquages non résolus. Pablo Schreiber interprète quant à lui Ray Merriman, ancien membre des forces spéciales en liberté conditionnelle et leader des Hors-la-loi, une bande d’ex-militaires dont l’expertise et les compétences tactiques leur ont jusqu’à présent permis d’échapper aux forces de l’ordre. 

L’histoire de CRIMINAL SQUAD est représentative du monde moderne, un monde peuplé d’être complexes où la frontière entre le bien et le mal n’est pas aussi clairement définie qu’on aimerait le croire, un monde fait de multiples nuances dans lequel rien n’est tout à fait blanc ni tout à fait noir. 

FUSILLADES ET STRATÉGIES 

Une bande de braqueurs de haut vol prépare le casse du siècle tandis que la police fait tout pour les arrêter… CRIMINAL SQUAD revisite un concept familier pour en donner une vision à la fois originale et intemporelle. Dirigés par le glacial et flegmatique Ray Merriman (Pablo Schreiber), les Hors-la-loi ne sont en effet pas des braqueurs ordinaires : ils agissent avec une précision militaire, planifient méticuleusement leurs coups et font preuve d’une expertise hors pair – des compétences acquises au sein des forces spéciales et lors de séjours en prison. Merriman est secondé par Enson Levoux (Curtis « 50 Cent » Jackson), un père de famille discipliné, et Bosco Ostroman (Evan Jones), un vétéran aguerri qui est aussi un talentueux cambrioleur. Ils sont rejoints par leur chauffeur, Donnie Wilson (O’Shea Jackson Jr.), un ex-détenu au passé mystérieux devenu barman. 

Pour mener à bien le casse du siècle, les Hors-la-loi vont devoir se montrer plus habiles que les Régulateurs, la brigade criminelle du département du shérif de Los Angeles qui a recours à des méthodes peu conventionnelles, souvent à la limite de la légalité, pour arrêter les criminels les plus dangereux et les plus insaisissables. Les Régulateurs sont dirigés par « Big Nick » O’Brien (Gerard Butler), un officier de carrière porté sur la boisson qui semble exempt de tout sens moral et à qui ses choix ont coûté sa vie de famille. « Big Nick » ne s’arrêtera devant rien pour mettre un terme à la série de crimes commis par Merriman, lequel nargue les autorités depuis plusieurs années déjà en réalisant des casses toujours plus ambitieux… sans jamais se faire prendre. 

Nick O’Brien est entouré de son protégé, Tony Zapata (Kaiwi LymanMersereau), un séducteur, Gus Henderson (Mo McRae), un type aux allures de gangster originaire de South L.A., Murphy « Murph » Collins (Brian Van Holt), l’éminence grise aux nerfs d’acier de la bande, et Benny Magalon, alias « Borracho » (Maurice Compte), un parieur alcoolique particulièrement doué pour recruter des indics. 

Après une opération visant à s’emparer d’un véhicule blindé qui a dérapé et viré à la fusillade, faisant plusieurs morts parmi les vigiles et les forces armées, les Hors-la-loi se retrouvent dans la ligne de mire des Régulateurs. Très vite, il est évident qu’aucun des deux camps ne respecte les règles établies. 

Ébranlé par l’échec de ce braquage, Merriman décide de réaliser le plus ambitieux des casses en infiltrant la Réserve fédérale de Los Angeles pour y dérober 30 millions de dollars de billets impropres à la circulation et destinés à être détruits… s’accaparant ainsi de l’argent qui ne manquera à personne. Après d’importantes recherches et la mise au point de tous les détails, le plan est mis en œuvre et les Hors-la-loi se retrouvent forcés de prendre part à un jeu du chat et de la souris de plus en plus tendu, tandis que les Régulateurs s’efforcent de les relier à une série de braquages non résolus tout en anticipant leurs actions. 

Il n’y a ni héros, ni méchants dans cet affrontement complexe, simplement des ennemis expérimentés de force égale. La série de confrontations de plus en plus intenses auxquelles se livrent les personnages donne à la ville de Los Angeles des allures d’échiquier géant sur lequel chaque équipe prend stratégiquement à l’autre ses pions, ses tours, ses fous, ses cavaliers et sa reine dans l’espoir d’être la première à mettre l’adversaire échec et mat. 

LE RÉALISATEUR 

Christian Gudegast passe avec CRIMINAL SQUAD à la mise en scène et à la production, après avoir été le coscénariste de LA CHUTE DE LONDRES dont Gerard Butler était le héros. Il retrouve son complice d’écriture, Paul Scheuring, avec qui il avait signé UN HOMME À PART, réalisé par F. Gary Gray, avec Vin Diesel. 

L’idée de CRIMINAL SQUAD a germé dans l’esprit de Christian Gudegast en 2002. Le scénariste lisait alors Where the Money Is, un essai sur la manière dont Los Angeles est devenue la capitale mondiale des braquages de banque, lorsqu’une photo publiée dans le Los Angeles Times a attiré son attention. Le cliché montrait les monceaux d’argent conservés à la Réserve fédérale. Ces deux éléments ont fait naître chez lui l’idée d’une histoire qu’il a écrite et qui est à l’origine du film. 

Il s’est particulièrement intéressé aux relations complexes entre les cambrioleurs de banques professionnels et les policiers qui les traquent. Il déclare : « J’ai été fasciné par la singularité de leurs mondes et la manière dont ces deux secteurs opèrent. Comprendre ce qu’ils font et pourquoi ils le font a été le moteur de ce film. » 

Christian Gudegast a imaginé une histoire basée sur les personnages qui réinvente le genre du film de casse traditionnel en mettant en scène d’ex-militaires athlétiques au mode de vie sain animés davantage par le désir de réussir une mission difficile que par l’appât du gain, et des policiers ayant un penchant pour l’alcool, la violence et les clubs de strip-tease. Il s’éloigne ainsi des archétypes traditionnels associés à ces deux types de personnages. Pour donner vie aux Hors-la-loi et aux Régulateurs, le réalisateur s’est inspiré de criminels et d’officiers de police qu’il a côtoyés. 

Malgré de nombreux défis en termes de développement et de production, les producteurs Tucker Tooley et Mark Canton, qui ont respectivement rejoint le projet en 2006 et 2008, ont toujours soutenu le film. Tucker Tooley déclare : « Je connais Christian depuis presque vingt ans et j’ai produit le premier film qu’il a écrit. Nous avons tenté de monter CRIMINAL SQUAD à plusieurs reprises au cours des dix dernières années, mais pour une raison ou une autre, ça a toujours échoué à la dernière minute, ce qui ne nous a pas empêchés d’insister. » 

Mark Canton ajoute : « Lorsqu’on a foi dans un projet, il faut faire preuve de persévérance et s’entourer des bonnes personnes pour le mener à bien. » 

Malgré le vif intérêt d’autres producteurs et réalisateurs, Christian Gudegast tenait à mettre lui-même son scénario en scène, une décision soutenue par Tucker Tooley et Mark Canton. Ce dernier note : « Malgré son inexpérience, Christian était de taille à réaliser son premier film. Son degré de préparation était extraordinaire. Pendant tout le temps qu’il a fallu pour monter le projet, il a pris des photos qu’il a rassemblées dans des look-books ; il a fait des tests vidéo et rencontré de nombreux acteurs. Il n’a rien laissé au hasard. Il avait tourné le film au moins un millier de fois dans sa tête et savait exactement ce qu’il voulait. » 

LES PERSONNAGES 

Duel au sommet : Merriman vs. « Big Nick » O’Brien 

Chacun des deux groupes mis en scène par le film a un chef à sa tête : Merriman pour les Hors-la-loi, « Big Nick » O’Brien pour les Régulateurs. Les deux hommes sont des adversaires de force égale, des hommes appartenant à des camps opposés mais qui ont des points communs et éprouvent un certain respect mutuel. Ils viennent du même milieu, et bien qu’ils ne se connaissent pas, ils se comprennent. Intimidants, ils ne se laissent pas eux-mêmes facilement intimider, c’est pourquoi le choix de leurs interprètes était essentiel pour parvenir au parfait équilibre et explorer la dualité entre les deux personnages. 

Merriman et O’Brien se livrent une guerre psychologique. Des deux, il est difficile de dire qui est le chat et qui est la souris. Ils ne se craignent pas l’un l’autre, leur affrontement est donc inévitable. O’Brien et les Régulateurs défient Merriman et sa clique avec désinvolture dans un restaurant japonais ; « Big Nick » nargue son adversaire en lui rappelant l’époque où ils jouaient au football américain dans des équipes rivales. C’est sa manière de faire comprendre à Merriman qu’il sait qui il est, qu’il va l’attraper et que le jeu du chat et de la souris prendra bientôt fin. Merriman répond à la provocation d’O’Brien posément, en lui expliquant qu’il dîne en famille et qu’il ne tient pas à ce que la situation dégénère… quand bien même la tension est à son comble. 

Dans une des scènes les plus intenses du film, Merriman et les Hors-la-loi se trouvent au stand de tir lorsque O’Brien fait son apparition. Il les dépasse et s’installe à un poste de tir inoccupé, pointe son arme sur sa cible et tire plusieurs coups successifs avant d’établir un contact visuel avec Merriman. Leur entraînement prend alors des allures de duel à distance. Tandis que Big Nick s’apprête à reprendre ses tirs, Merriman répond en déchargeant plusieurs chargeurs sur sa cible, faisant ainsi la démonstration de ses talents dans un tonnerre assourdissant. Les Hors-la-loi remballent alors leurs armes et quittent le champ de tir, n’échangeant rien de plus que des regards avec O’Brien. Curieux, ce dernier se rend à la place qu’occupait Merriman pour examiner sa cible et découvre que le cœur en est criblé de balles. Bien qu’aucun mot ne soit échangé au cours de cette scène, les actes des personnages parlent d’eux-mêmes. 

Les deux hommes se retrouvent à nouveau face-à-face après qu’O’Brien a passé la nuit chez une magnifique danseuse exotique qui se révèle être la compagne de Merriman, Holly. Merriman rentre chez lui au petit matin alors qu’O’Brien sort de la salle de bains. Ils se jaugent alors brièvement, c’est la première fois qu’ils sont aussi près l’un de l’autre. Merriman passe alors dans une autre pièce et O’Brien s’en va. Une fois de plus, ils n’échangent aucune parole mais leur silence est éloquent et annonciateur de l’inévitable confrontation qui se dessine... 

« Big Nick » O’Brien 

Gerard Butler a attendu plusieurs mois avant de lire le scénario de CRIMINAL SQUAD, malgré la pression de son agent. Il explique : « J’étais surmené. Mon agent n’arrêtait pas de me demander si je l’avais lu mais je n’étais tout simplement pas dans le bon état d’esprit. Et puis un weekend, je me suis lancé, et j’ai été captivé. C’était incroyable, et j’ai immédiatement appelé mon agent pour lui demander pourquoi diable il ne m’avait pas encouragé à lire ce script plus tôt ! » 

L’acteur s’est particulièrement intéressé au personnage de « Big Nick » O’Brien et a fait preuve d’un engagement sans faille durant le long processus de développement du film, jusqu’à le produire avec son partenaire de production Alan Siegel. 

Gerard Butler et Christian Gudegast se sont retrouvés autour de nombreux dîners mouvementés pour façonner le personnage. Le réalisateur commente : « « Big Nick » est une force de la nature qui dévore tout ce qui se trouve à sa portée. Sa seule présence suffit à imposer son autorité. C’est un personnage de dur qui a aussi de l’humour – une nécessité quand on bosse dans la brigade criminelle et qu’on passe son temps à poursuivre les pires truands. Nous avons creusé le personnage jusqu’à ce qu’il n’ait plus aucun secret pour nous et je dois dire que Gerard m’a beaucoup impressionné. » 

À propos de son personnage, l’acteur déclare : « Il évolue dans un milieu extrêmement dangereux où il faut être prêt à tout pour avoir une longueur d’avance sur son adversaire. Au début, on pense avoir affaire à une tête brûlée mais au fil de l’histoire, on découvre un homme à la personnalité obsessive soumis à une pression colossale. « Big Nick » a sacrifié sa vie personnelle à son métier et cela lui coûte énormément sur le plan émotionnel. » 

« Ce qui me plaît dans CRIMINAL SQUAD, poursuit Gerard Butler, c’est qu’il me rappelle nombre de mes films préférés : BUS 657, HEAT ou encore UN APRÈSMIDI DE CHIEN et FRENCH CONNECTION, sans pour autant en être une pâle copie. Même s’il s’agit d’un film de braquage complexe, CRIMINAL SQUAD est étonnamment émouvant et pourrait bien devenir un classique du genre, en particulier grâce à ses personnages. » 

Ray Merriman 

Au sujet de son personnage, Pablo Schreiber déclare : « Merriman vient de sortir de prison après six années derrière les barreaux, et il a longuement préparé ce moment. Il rassemble ses hommes en quête d’un gros coup et apprend que la Réserve fédérale de Los Angeles n’a jamais été cambriolée… C’est sa manière à lui d’essayer de retrouver le frisson de ses années dans l’armée. » 

Merriman et ses Hors-la-loi partagent un même passé militaire qui se révèle très utile. Pablo Schreiber raconte : « Ils parlent le même langage et se comprennent parfaitement, que ce soit sur le plan tactique ou sur celui des déplacements. Ils forment une équipe bien huilée et ultra efficace. » 

Pablo Schreiber avait retenu l’attention de Christian Gudegast depuis son travail dans 13 HOURS et UN CRIME DANS LA TÊTE. En acceptant le rôle, l’acteur n’était en effet pas tout à fait en territoire inconnu. Il explique : « Je possédais quelques connaissances en matière d’armes à feu grâce à mon expérience dans 13 HOURS de Michael Bay, qui s’est révélée particulièrement utile. Ce léger avantage m’a permis, à l’image de mon personnage, d’endosser naturellement le rôle de meneur au sein du groupe. Nous avons travaillé avec un conseiller technique qui nous a beaucoup appris et avons passé énormément de temps sur le champ de tir. Apprendre à manier les armes ensemble nous a vraiment préparés au tournage. » 

Cet intense entraînement a en effet porté ses fruits, comme l’explique Pablo Schreiber : « Il y a une scène dans laquelle « Big Nick » débarque au champ de tir pour intimider Merriman et ses hommes. Il vise une cible et se met à tirer à un rythme normal. En réponse, mon personnage vide quatre chargeurs sur sa cible en quelques secondes, ce qui est en soi une prouesse. Il a fallu que j’apprenne à maîtriser la technique qui permet de recharger une arme en une fraction de seconde. » 

Tandis que Gerard Butler incarne un « Big Nick » O’Brien arrogant et impétueux, Pablo Schreiber livre une interprétation d’une extrême sobriété. Christian Gudegast, que la discipline et l’intensité de l’acteur ont impressionné, déclare : « Pablo est impeccable dans ce rôle. Il parvient à susciter la peur par sa simple présence. Il n’est jamais aussi bon que dans les moments d’entre-deux et ne surjoue à aucun moment. » 

L’acteur confie cependant avoir été intrigué par l’absence de peur chez son personnage et précise : « Merriman est nihiliste, il n’a pas peur de la mort et en a même accepté l’idée, mais s’il doit mourir, il veut que ce soit selon ses propres termes. Il n’entend pas laisser à Nick le plaisir de le coffrer. » 

Enson Levoux : criminel et père de famille 

Dans le rôle d’Enson Levoux, le bras droit de Merriman, Curtis « 50 Cent » Jackson livre le portrait intense et discret d’un homme qui est parvenu à se construire une vie de famille en parallèle de ses activités criminelles. Levoux et Merriman sont unis par des liens profonds et une longue histoire. Ils ont été coéquipiers au sein de l’équipe de football de leur lycée puis ont rejoint les Marines ; ils ont été déployés et ont raccroché les armes ensemble. Mais très vite, ils ont pris conscience que la vie civile ne pourrait pas leur offrir l’adrénaline à laquelle ils s’étaient habitués. 

Curtis Jackson a découvert le scénario de CRIMINAL SQUAD il y a six ans et a immédiatement contacté le réalisateur. Il raconte : « Christian m’a montré l’incroyable look-book qu’il avait réalisé et dans lequel l’univers du film était détaillé jusque dans les moindres nuances : texture, couleurs, tout était là. Il était évident que sa vision était le fruit d’une longue réflexion. Dès lors, j’ai su qu’il fallait absolument que je prenne part au projet. J’ai alors croisé Tucker Tooley lors de la soirée des Golden Globes et je suis allé droit sur lui, même si le cadre ne s’y prêtait pas. J’ai joué au rappeur et je lui ai dit sans fioriture que je tenais à jouer dans ce film. Il a dû se demander ce qui me prenait, mais au moins le message est passé ! Peu après, il a changé de société mais il avait tellement foi en ce projet qu’il l’a emmené avec lui. Plusieurs années se sont écoulées et lorsque j’ai enfin eu l’occasion de lui reparler du film, il m’a confié qu’il se souvenait très bien de cette rencontre. C’était il y a cinq ans et aujourd’hui je suis dans le film ! » 

Autrefois expert en explosifs quand il était dans les forces spéciales, Enson Levoux est un homme qui parle peu et en dit plus par un simple regard que par un long dialogue. Il est cependant à l’origine d’un des rares moments humoristiques du film lorsqu’en père ultra-protecteur, il demande aux Hors-la-loi de l’aider à intimider le jeune homme qui vient chercher sa fille pour une soirée dansante. 

Cette scène souligne l’un des thèmes majeurs du film, celui de la famille, qu’elle soit biologique ou pas. Le fait que les Hors-la-loi se soutiennent mutuellement, comme n’importe quelle famille, leur permet d’être plus efficaces sur le terrain. 

Enson Levoux est marié et père de cinq enfants. Contrairement à Merriman, qui n’a jamais laissé quiconque entrer dans sa vie pour ne pas le détourner de sa mission, il s’est rendu vulnérable. Pour Tucker Tooley, Levoux est un des personnages les plus attachants du film. Il explique : « C’est celui dont la décision concernant ce braquage et sa loyauté envers Merriman est la plus difficile car c’est lui qui a le plus à perdre. » 

Tandis que l’affrontement final approche, il devient évident que Levoux compense son manque d’éloquence par un raisonnement stratégique hors pair et une impressionnante puissance de feu. Il n’y a pas de doute : en cas de fusillade, il est le partenaire idéal à avoir à ses côtés. 

Donnie le chauffeur 

L’équipe du film a eu beaucoup de mal à trouver l’acteur idéal pour incarner Donnie, un criminel à la fois candide et rusé, jusqu’à ce que Christian Gudegast découvre O’Shea Jackson dans N.W.A. – STRAIGHT OUTTA COMPTON. Il se souvient : « J’ai su qu’il serait parfait dans le rôle de Donnie parce qu’il possède non seulement une décontraction toute californienne mais également une grande intelligence. » 

Le réalisateur poursuit : « O’Shea donne vie au personnage en l’étoffant audelà du scénario, et il s’en sort remarquablement bien face à des acteurs de la trempe de Pablo et Gerard. » 

Les Hors-la-loi ont besoin d’un chauffeur et Donnie correspond exactement à celui qu’ils cherchent : c’est à la fois un talentueux mécanicien et un pilote hors pair. Il détient d’ailleurs le record du plus important excès de vitesse de Californie : il a été contrôlé à plus de 286 km/h, ce dont il tire une grande fierté. 

De son personnage, O’Shea Jackson dit : « Donnie est la dernière recrue des Hors-la-loi, et à ce titre, il doit encore faire ses preuves. Ses partenaires continuent à le mettre à l’épreuve pour s’assurer de sa motivation avant de l’intégrer pleinement au groupe. « Big Nick » surveille les Hors-la-loi depuis quelque temps et réalise très vite qu’il a affaire à une nouvelle tête. Il vient alors intimider Donnie, qu’il considère comme le maillon faible du groupe, sur son lieu de travail. Et pour mettre de l’huile sur le feu, il fait savoir aux autres qu’il le surveille. » 

Donnie prouve cependant sa loyauté envers les Hors-la-loi et joue son rôle dans leur plan en devenant livreur pour un restaurant chinois, ce qui lui permet d’infiltrer la Réserve fédérale. Il est le seul membre de l’équipe à pénétrer dans le bâtiment ultra sécurisé, par conséquent, il est la clé de voûte du plan de Merriman. 

Bosco 

La bande est complétée par Evan Jones dans le rôle de Bosco Ostroman, un braqueur aussi attaché à son bien-être qu’à ses activités criminelles. L’acteur déclare : « Ce qui me plaît chez ces personnages, c’est que ce sont a priori des hommes bien sous tous rapports. Ils font du sport et sont en parfaite condition physique. On ne les voit jamais boire ou fumer, et on ne les entend jamais jurer. J’ai donc pris plaisir à jouer quelqu’un qui mène une vie semble-t-il ordinaire la journée, mais qui, une fois la nuit tombée, enfreint la loi en commettant les crimes les plus dangereux qui soient. » 

Du côté des Régulateurs 

« Big Nick » est quant à lui entouré par une galerie de personnages hétéroclites. Ceux-ci possèdent une connaissance sans équivalent de ce que l’ancien officier de police Jay Dobyns, qui a formé les acteurs, appelle « le théâtre urbain ». 

Kaiwi Lyman-Mersereau incarne Tony Zapata, un homme à femmes au charme magnétique qui est le protégé de Nick. Il déclare : « Nous avons tous sympathisé dès le premier dîner au boot camp. Chacun des Régulateurs représente une pièce d’un grand puzzle, et à cet égard, Tony joue son rôle à merveille. » 

Mo McRae, qui interprète Gus Henderson, et Brian Van Holt, qui campe Murphy « Murph » Collins, un flic de la vieille école, se sont glissés dans la peau de leurs personnages en apprenant à se déplacer comme les membres des forces de police. Ils ont également fait en sorte que la camaraderie qui règne entre leurs personnages soit authentique. Tous deux ont des amis et des proches qui sont dans les forces de l’ordre, c’est pourquoi il était important pour eux de les représenter de manière réaliste. 

Benny « Borracho » Magalon, incarné par Maurice Compte, est le membre le plus instable des Régulateurs. C’est un alcoolique doublé d’un joueur compulsif, un professionnel consciencieux qui est aussi un émouvant loser. Il déclare : « Christian est parvenu à associer toutes ces personnalités de manière harmonieuse. Plus important encore, il a créé un environnement qui nous a permis d’étoffer ces personnages et de nous les approprier. » 

BOOT CAMP POUR GROS DURS 

Pour s’assurer que les personnages manient correctement les armes à l’écran, Christian Gudegast a fait suivre à ses acteurs une rigoureuse préparation physique de deux semaines en amont du tournage. Chaque groupe s’est entraîné séparément, de manière à développer la camaraderie au sein des Hors-la-loi et des Régulateurs, et afin que les acteurs apprennent à se comporter comme leurs personnages. 

En raison de la chorégraphie minutieuse des scènes d’action du film, il était essentiel que les acteurs aient une bonne connaissance de leurs armes et qu’ils sachent comment se déplacer avec elles. Jamie Marshall, producteur exécutif et réalisateur de la deuxième équipe de CRIMINAL SQUAD, commente : « Les conseillers à qui Christian a fait appel ont fait passer le film au niveau supérieur. Ils ont joué un rôle déterminant dans le développement de l’attitude et de l’énergie émotionnelle des acteurs. » 

Les Hors-la-loi ont été formés par Paul Maurice, actuellement en service actif avec les forces armées américaines, au sein desquelles il entraîne les soldats au perfectionnement des manœuvres tactiques et du maniement des armes. Le réalisateur déclare : « Paul a donné énormément d’assurance aux Hors-la-loi. Ils se sont entraînés très dur et ont passé des heures sur le pas de tir pour parvenir à réaliser des mouvements fluides. Ils ont ainsi appris à charger, décharger et changer leur chargeur sans même avoir à y penser. La manière dont ils manient les armes à feu dans le film est tout simplement impressionnante, et c’est grâce à Paul. » 

Les Régulateurs ont quant à eux travaillé avec Jay Dobyns, un agent infiltré du département antigang de la police de Los Angeles aujourd’hui à la retraite. Jay Dobyns a rencontré Christian Gudegast en 2006, alors qu’il était encore en service. Il raconte : « L’authenticité est incontournable pour Christian. Nous avons souvent discuté de la meilleure façon de traduire la réalité dans le scénario et à l’écran, qu’il s’agisse de la manière dont les personnages portent et pointent leurs armes ou de leur façon de se déplacer avec elles et de se comporter dans leurs véhicules. » 

L’aide de Jay Dobyns s’est révélée tellement précieuse que le réalisateur s’est librement inspiré de lui pour créer le personnage de « Big Nick », ainsi que de ses anciens partenaires pour créer les autres Régulateurs. Gerard Butler est même allé jusqu’à s’approprier le vocabulaire et la gestuelle de l’ancien officier pour donner plus de profondeur et d’authenticité à son interprétation. 

Jay Dobyns déclare : « Au début du boot camp, j’ai confié aux acteurs que mon objectif était que les policiers qui verraient le film soient bluffés par l’authenticité de leur performance. Notre travail a donc eu pour but de rendre les personnages les plus réalistes possible. » Les acteurs se sont ainsi exercés avec la plus grande précision aux techniques et tactiques utilisées par les agents en civil. 

Les deux groupes sont animés par des dynamiques différentes. Les Régulateurs ont ainsi noué des liens chaleureux et passé de nombreuses soirées ensemble, tandis que les Hors-la-loi sont restés très professionnels. De cette différence d’approche dépend la justesse de leur comportement à l’écran, car les Régulateurs sont des patrouilleurs, alors que les Hors-la-loi forment une unité militaire dont la structure repose sur leur formation individuelle au sein des forces spéciales. 

Durant leur entraînement, les deux groupes ont utilisé de vraies armes à feu afin de se familiariser avec leur poids, puis ils se sont exercés avec des fusils de paint-ball à tirer en marchant, en courant et en sautant. 

Jay Dobyns observe : « En tant qu’anciens membres des forces spéciales, les mouvements des Hors-la-loi sont plus fluides. Ils ont également de plus gros fusils et davantage de munitions, ce qui est tout à fait réaliste, car la plupart du temps, l’arsenal de la police ne fait pas le poids face à celui des criminels. Mais l’intérêt de l’histoire repose précisément sur le fait que les Régulateurs doivent surmonter ce handicap grâce à leur audace et leur expérience commune. » 

Pablo Schreiber se souvient : « C’était amusant de croiser les Régulateurs lorsqu’on quittait le terrain d’entraînement, ou vice-versa. C’était l’occasion de se jauger et de se jeter des regards pleins d’animosité, mais aussi de s’envoyer des vannes à distance. Cela nous a permis de cultiver une saine rivalité qui a été particulièrement bénéfique pour Gerard et moi, car c’est elle qui est à l’origine de la tension palpable entre nos personnages. » 

L’ESTHÉTIQUE DU FILM 

Bien que l’action de CRIMINAL SQUAD se déroule à Los Angeles, le film ne met pas en scène les quartiers les plus glamours de la ville mais ceux situés au sud de l’agglomération – El Segundo, Torrance, Gardena, Hawthorne, Palos Verdes, Long Beach et Lakewood – qui ont rarement été filmés. Christian Gudegast, originaire de la région et fasciné par sa diversité sociale, commente : « Il s’agit de villes ouvrières où se côtoient blancs, noirs, latinos et Polynésiens et où l’on croise aussi bien des punks que des skateurs, des surfeurs ou des membres de gangs. L’identité de chacun de ces groupes repose majoritairement sur les vêtements qu’ils portent et les voitures qu’ils conduisent. » 

Cependant, pour des raisons financières et logistiques, le film a dû être tourné à Atlanta, ce qui a engendré un défi unique pour la production. Christian Gudegast, très pointilleux sur les détails et l’authenticité, avait préalablement photographié chacun des lieux mentionnés dans le scénario et rassemblé de nombreuses références visuelles sur les bars, les rues, les bâtiments et même les habitants de la région. Aucun détail n’a échappé à son objectif. 

Il confie : « Lorsque l’équipe de production est arrivée à Atlanta, j’ai été très exigeant sur la manière de reproduire ces éléments. Il fallait que tout soit parfait jusque dans les moindres détails, qu’il s’agisse des fresques murales, de la palette de couleurs ou des jantes des voitures. » 

Lumière et cadrage 

Lorsque Christian Gudegast et le directeur de la photographie Terry Stacey (MES VIES DE CHIEN, ELVIS & NIXON) ont commencé à évoquer l’esthétique du film, ce dernier a mentionné le nom du photographe Andreas Gursky. Le réalisateur confie : « J’ai immédiatement su que Terry et moi parlions le même langage visuel car mes murs sont recouverts de clichés de Gursky. » 

Un des défis auxquels Terry Stacey et l’équipe chargée des repérages ont été confrontés a été de dénicher à Atlanta des zones industrielles plates similaires à celles de Los Angeles. Une tâche ardue car la capitale de l’État de Géorgie, à l’inverse de Los Angeles, est plutôt vallonnée et verdoyante. Mais les efforts de l’équipe ont porté leurs fruits, les spectateurs auront ainsi du mal à croire que le film n’a pas été tourné dans la Cité des Anges. 

Le directeur de la photographie déclare : « Le plus difficile a été de recréer l’atmosphère de Los Angeles. Le soin avec lequel nous avons choisi les décors s’est également appliqué à l’image. Nous avons opté pour une esthétique qui évoque la chaleur californienne, entre brouillard de pollution et lumière dorée, et ultra-réaliste. Pour les scènes de nuit, nous avons joué sur les éléments naturels et fait le choix d’une lumière bleue, froide et métallique. » 

Pour parfaire le style visuel du film, Terry Stacey a également opté pour une prise de vues fluide et viscérale qui met la caméra dans la position d’un voyeur. Il explique : « Pour filmer Nick et les Régulateurs, nous avons la plupart du temps utilisé une caméra portée car j’ai pensé qu’il serait intéressant que le personnage entre et sorte du cadre pour donner l’impression qu’on tente de rester à son contact. Les mouvements de la caméra sont donc assez brusques et reflètent l’univers fracturé dans lequel évolue Nick. » 

À l’inverse, pour filmer Merriman et sa bande, le chef opérateur a préféré la maîtrise et la précision. Il observe : « Nous avons eu beaucoup plus recours à la grue et au Steadicam pour illustrer le contrôle dont fait preuve Merriman en toute circonstance. » 

Les décors 

Christian Gudegast a également travaillé en étroite collaboration avec la chef décoratrice Kara Lindstrom (LILA & EVE, CRUSH) dont le talent a particulièrement impressionné le producteur Tucker Tooley. Il déclare : « Elle est parvenue à recréer des lieux parfaitement identiques à ceux de Los Angeles à partir d’espaces simplement délimités par quatre murs. Nous avons fait une rapide visite du bâtiment de la banque fédérale au cours de laquelle nous n’avons pas été autorisés à prendre de photos, mais Kara a réussi à le reproduire de mémoire. » 

La chef décoratrice commente : « Pour moi, CRIMINAL SQUAD est un film sur la contrainte et la liberté. Il met en scène beaucoup d’espaces restreints et autant de grands espaces. Le défi a donc consisté à créer un monde qui rétrécit progressivement jusqu’à se refermer sur les personnages avant de s’ouvrir à nouveau, et ainsi de suite. » 

Recréer la Réserve fédérale s’est révélé particulièrement difficile. Kara Lindstrom déclare : « On s’imagine la Réserve fédérale comme une superforteresse high-tech, un lieu ultra sécurisé et automatisé, mais puisqu’il s’agit d’un bâtiment gouvernemental, il est également très épuré et fonctionnel. Mon objectif était donc de créer quelque chose à la fois d’utilitaire et de visuellement intéressant. La sécurité repose sur le fait que les employés sont constamment observés – que ce soit par leurs collègues, leurs supérieurs ou des caméras. J’ai donc opté pour un bâtiment de verre, d’acier et de béton. » 

La boutique de doughnuts qu’on voit dans la scène d’ouverture du film fait partie des décors préférés de la chef décoratrice car elle contribue à instaurer une atmosphère propre à Los Angeles. Elle déclare : « Los Angeles est une ville dans laquelle se mélangent plein d’influences culturelles différentes, c’est pourquoi j’ai imaginé que cette échoppe avait d’abord appartenu à une famille américano-mexicaine qui a fait réaliser la fresque représentant Notre-Dame de Guadalupe sur la façade, avant d’être rachetée par une famille coréenne qui a également marqué le lieu de son empreinte. Toutes ces cultures se superposent les unes aux autres pour créer une atmosphère multiculturelle – exactement comme au sein des Hors-la-loi et des Régulateurs. » 

Les costumes 

En préparant le film, Christian Gudegast s’est inspiré du style vestimentaire des habitants de Los Angeles qu’il a photographiés. Il a ainsi noté leurs préférences en matière de chaussures, de chemises, de jeans et de boucles de ceinture, mais également de montres, de chapeaux, de bijoux et de tatouages. Il a ensuite remis ses recherches au chef costumier Terry Anderson (JANE GOT A GUN, ALBERT À L’OUEST). 

Le chef costumier, conscient de l’importance que revêtait chaque détail de l’apparence des personnages aux yeux du réalisateur, se souvient : « En lisant le scénario pour la première fois, j’ai été impressionné par le soin avec lequel Christian décrivait les personnages. Il connaît les quartiers dont ils sont originaires, leurs habitants et évidemment leur style. Nous avons même intégré les petites différences vestimentaires qui distinguent les quartiers dont sont issus chacun des personnages. » 

Il était crucial que le personnage de Bosco soit représenté de manière réaliste, et le chef costumier y est brillamment parvenu. Le réalisateur commente : « Aucun détail n’a échappé à Terry. Comme Bosco vient d’Huntington Beach, il a opté pour un pantalon Dickies, de vieilles Converse et un débardeur agrémentés d’une chaîne en or et d’une chaîne de portefeuille qui lui donnent l’air d’un vrai gangster de Californie du Sud. » 

Pour Terry Anderson, le principal défi a été la similitude de l’apparence des Hors-la-loi et des Régulateurs. Il explique : « Leur style est celui de South Bay et plus généralement du sud de L.A., avec des références urbaines qui renvoient subtilement à l’univers des gangs. Nous avons porté une attention particulière aux marques que portent les personnages et qui sont autant d’indices visuels du quartier dont ils sont originaires et de la manière dont ils compartimentent leur vie. » 

Il ajoute : « Le principal enjeu pour moi était de me montrer à la hauteur du scénario de Christian et à son profond ancrage dans la culture de cette ville. J’aimerais que le film reste comme un instantané de la cité telle qu’on l’a rarement vue au cinéma. » 

Les tatouages 

Pour parfaire les costumes de Terry Anderson, le chef du département maquillage Allan Apone (DUNKERQUE, SUICIDE SQUAD) a été chargé de créer les tatouages des personnages. Il déclare : « Christian voulait que les Régulateurs aient tous le même tatouage, un squelette portant un pistolet fumant et des cartes à jouer. Ils forment une unité très soudée, turbulente mais solidaire. Les Hors-la-loi sont quant à eux impassibles. Ils n’ont pas besoin d’être expansifs pour former une équipe de choc. » 

Chaque acteur avait une idée des tatouages qui permettraient de souligner le parcours de son personnage, ce qui a rendu le travail d’Allan Apone d’autant plus important. Il explique : « Il y a beaucoup d’éléments aisément identifiables dans le film, comme les tatouages qui revendiquent l’appartenance à un gang d’Huntington Beach, de South Bay ou de Ventura et qui ont été créés sur mesure pour chaque personnage. » 

Le maquilleur a aussi dû être particulièrement attentif à la signification de tous les tatouages, d’autant plus que chaque personnage en porte plusieurs. Grâce aux recherches minutieuses du réalisateur, chacun de ceux arborés par les personnages, qu’ils soient l’emblème d’une prison militaire, d’une ville du sud de la Californie ou du département du shérif, raconte une histoire spécifique et possède sa propre police d’écriture. Tous ces détails participent à rendre les personnages encore plus riches. 

LES ARMES 

Sur le tournage d’un film qui nécessite une telle quantité d’armes à feu, le rôle de l’armurier est crucial car les acteurs manient des armes tactiques et tirent plusieurs dizaines de milliers de cartouches à blanc. Les scènes doivent sembler authentiques et être tournées en toute sécurité. Pour ce faire, l’équipe de CRIMINAL SQUAD a fait appel à l’experte en armement Janette Latrelle (WORLD INVASION : BATTLE LOS ANGELES, G.I. JOE : CONSPIRATION), l’une des rares femmes armuriers de l’industrie cinématographique. 

Janette Latrelle, qui a commencé à collectionner les armes à feu à l’âge de 18 ans, s’est entraînée avec les mêmes armes que celles utilisées par les acteurs et a formé ces derniers lors de leur préparation physique. Elle déclare : « Pour éviter toute blessure ou incident, la sécurité est primordiale. Une arme à feu peut gravement blesser ou tuer quelqu’un, il est donc essentiel que tout le monde sache ce qu’il fait. Les Hors-la-loi utilisent des armes militaires capables de tirer 30 coups d’affilée. Lorsque les acteurs s’entraînaient sur le terrain, ils se mettaient à bonne distance les uns des autres, mais ça n’est pas aussi évident sur un tournage lorsqu’il y a quelque chose comme 200 personnes à proximité immédiate. Il faut alors être très conscient des choses. » 

Le producteur exécutif Jamie Marshall a été stupéfait par la technique des acteurs et la volonté de l’équipe de recréer des fusillades réalistes. Il déclare : « J’ai travaillé avec John Woo à plusieurs reprises et ce que je ne trouve pas réaliste dans ce genre de films, c’est que les personnages ne semblent jamais être à court de munitions. C’est pourquoi j’ai trouvé fantastique de voir les acteurs de CRIMINAL SQUAD recharger leurs armes devant la caméra en temps réel car cela nous permet de rester dans l’histoire. C’est chaotique et palpitant, mais c’est surtout réaliste. » 

Tournée sur 10 des 52 jours qu’a duré le tournage, la fusillade la plus intense du film se déroule sur Alameda Corridor, la voie rapide qui relie les ports de Los Angeles et Long Beach. Pour la réaliser, la production a fait boucler un périmètre englobant quatre pâtés de maisons et une portion de plus de 500 mètres d’autoroute. 250 véhicules, dont 50 ont été détruits, et pas moins de 10 000 balles ont été nécessaires au tournage de la séquence. Pour intensifier la scène, le réalisateur a choisi de ne pas utiliser de musique. L’action est donc définie par le seul bruit des tirs en rafales et de leur impact sur les murs, la carrosserie des voitures et leurs victimes. 

Bien que continuellement contrarié par des conditions météorologiques changeantes, Terry Stacey a finalement réussi à recréer la portion d’Alameda Corridor sur laquelle se déroule l’infernale confrontation. En optant pour des longues focales et des plans larges, il a pu filmer les personnages individuellement et de manière très dynamique tout en maintenant l’illusion que l’action se déroule à Los Angeles. 

Gerard Butler était très enthousiaste à l’idée de relever le défi de cette scène. Il raconte : « Ce qui me plaît, c’est qu’elle intervient une fois qu’on s’est attachés aux personnages et qu’elle se déroule au pire endroit et au pire moment. Tout le monde est pris au piège, c’est comme si l’enfer se déchaînait sur Terre. C’est une formidable montée d’adrénaline. » 

LE MOT DE LA FIN 

Le réalisateur Christian Gudegast conclut : « J’espère que CRIMINAL SQUAD deviendra un classique du genre et que ses personnages et l’univers dans lequel ils évoluent marqueront durablement les spectateurs. C’est un film haletant, viscéral et surprenant mais également drôle, émouvant et crédible. J’espère que les spectateurs retireront quelque chose de positif de cette plongée dans cet univers et dans cette culture et qu’ils s’identifieront aux personnages. Mais le plus important, c’est qu’ils passent un bon moment ! »  

  
#CriminalSquad

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