mardi 30 juillet 2013

Back to the future







Thriller/Policier

Réalisé par Louis Leterrier
Avec Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Woody Harrelson, Isla Fisher, Dave Franco, Mélanie Laurent, Morgan Freeman, Michael Caine, José Garcia...

Long-métrage Français/Américain
Durée : 01h56mn
Année de production : 2013
Distributeur : SND
Titre original : Now You See Me 

Date de sortie sur les écrans U.S. : 31 mai 2013
Date de sortie sur nos écrans : 31 juillet 2013 


Résumé : « Les Quatre Cavaliers », un groupe de brillants magiciens et illusionnistes, viennent de donner deux spectacles de magie époustouflants : le premier en braquant une banque sur un autre continent, le deuxième en transférant la fortune d’un banquier véreux sur les comptes en banque du public. Deux agents spéciaux du FBI et d’Interpol sont déterminés à les arrêter avant qu’ils ne mettent à exécution leur promesse de réaliser des braquages encore plus audacieux. Ils font appel à Thaddeus, spécialiste reconnu pour expliquer les tours de magie les plus sophistiqués. Alors que la pression s’intensifie, et que le monde entier attend le spectaculaire tour final des Cavaliers, la course contre la montre commence.

Bande annonce (VOSTFR)



Ce que j'en ai penséJ'attendais 'Insaisissables' avec impatience pour quatre raisons (pas moins que ça) : son casting, son réalisateur, son thème (la magie) et le sentiment que j'allais passer un bon moment grâce aux éléments cités précédemment. Je mets fin au suspense insoutenable. Mon sentiment était le bon. 
Sans être parfait, 'Insaisissables' présente quelques très bonnes qualités qui en font un pur divertissement au sens positif du terme. 
Il titille les méninges grâce aux tours de magie superbement mis en scène par Louis Leterrier, le réalisateur, ainsi que lors de scènes pendant lesquelles l'habileté des magiciens est très bien exploitée pour nous faire croire à l'impossible. 


Il amuse grâce au jeu du chat et de la souris entre les agents du FBI et ces Quatre Cavaliers, sortes de robins des bois modernes. 



Il surprend par le déroulement de son intrigue aux fils des tours tous plus surprenants les uns que les autres. 


Il fait voyager dans des villes aux architectures et ambiances différentes et met en avant des sites originaux. 


Pour ceux qui aiment les acteurs du film, c'est du bonheur de les voir s'amuser et s'affronter pour notre plaisir. 





Du coup, j'ai un peu regretté le survol des personnages. Ils sont attachants mais au final on ne sait pas grand chose d'eux. Il faut aussi garder un regard d'enfant sans chercher absolument à trouver le(s) truc(s) sous peine d'y parvenir et de se gâcher un peu de mystère... Mieux vaut se laisser porter par le film et par le plaisir direct qu'il offre. 
Super casting, réalisation originale, même jolie et étonnante par moment, et intrigue sympa, je vous conseille 'Insaisissables' comme un bon tour de magie à savourer.


NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu’après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

INSAISISSABLES est un thriller palpitant et exaltant, un film de braquage élégant et sophistiqué qui se déroule dans l’univers fascinant des illusionnistes professionnels. Policiers et criminels se lancent dans une course contre la montre tandis que le film révèle d’anciens secrets et en invente de nouveaux. Dépoussiérant les tours de magie traditionnels, il embarque le public dans un périple aux frontières de l’impossible.

Le producteur Bobby Cohen, président de Kurtzman/Orci, confie : « J’ai toujours adoré la magie. Lorsque j’étais enfant, mon grand-père m’emmenait au Holiday Inn du coin, voir des magiciens qui créaient leurs propres tours et leurs accessoires et les vendaient. On pouvait y acheter des jeux de cartes spéciaux, des baguettes magiques, ou encore des balles et des gobelets. Il m’offrait chaque année trois ou quatre objets que j’ai conservés dans une petite boîte de pêche. Lors des fêtes de famille, j’embêtais tout le monde avec mes tours. » Bobby Cohen, qui a produit des dizaines de films dont JARHEAD – LA FIN DE L’INNOCENCE, le drame militaire sur la Guerre du Golfe réalisé par Sam Mendes, ou CAMPING-CAR, la comédie farfelue de Barry Sonnenfeld interprétée par Robin Williams, avait envie de s’atteler à un film d’action sur le thème de la magie depuis plusieurs années. Il explique : « Mes associés, Alex Kurtzman et Roberto Orci, sont également passionnés par cet univers. Nous attendions ce scénario depuis très longtemps. ».
Il poursuit : « Le principe même de la magie provoque une double réaction chez la plupart des gens. D’un côté, nous avons envie d’être émerveillés, mais de l’autre, nous aimerions savoir comment sont réalisés ces tours de passe-passe. Alex, Roberto et moi-même nous sommes souvent demandés quelle serait la meilleure manière de réunir ces deux sentiments dans un film. » Bobby Cohen et ses partenaires ont finalement trouvé l’équilibre parfait dans INSAISISSABLES, le scénario original d’Edward Ricourt. Ce film est un projet très personnel pour le scénariste, qui a commencé à le développer alors qu’il était encore étudiant à l’université de New York.
Edward Ricourt confie : « Je souhaitais écrire un film de braquage classique par sa structure, mais qui se déroulerait dans un cadre particulier afin de se démarquer des autres films du genre. Une histoire à la Robin des Bois dans laquelle le moteur ne serait pas l’appât du gain, mais la réalisation du braquage. Que se passerait-il si les quatre plus grands magiciens au monde s’associaient pour former une équipe invincible ? Ensemble, ils pourraient réaliser l’impossible. » Le scénariste a créé des personnages uniques, chacun possédant un talent très particulier. Il commente : « À mesure que ces personnages prenaient vie, ils devenaient un peu comme des super-héros. Comme si un rêve devenait réalité : si vous pouviez obtenir un superpouvoir, lequel choisiriez-vous ? Certains aimeraient pouvoir lire dans les pensées ou faire apparaître n’importe quel objet comme par enchantement. Cela permettait d’asseoir l’identité des personnages et de rendre la magie plus tangible. »
Bobby Cohen déclare : « Il y a quelque chose de très intéressant dans le fait de voir une équipe se former. Qu’il s’agisse des SEPT MERCENAIRES, d’OCEAN’S ELEVEN ou des Quatre Cavaliers dont il est question ici, c’est toujours passionnant. Je n’avais jamais vu un film sur une équipe de magiciens auparavant. Cela nous a notamment permis de réaliser une scène d’ouverture grandiose spécifique au talent et à la personnalité de chacun des personnages. » Lorsque Edward Ricourt a présenté son idée à son ami, le scénariste, réalisateur et producteur Boaz Yakin, il l’avait intitulé POOF! Il se souvient : « Je trouvais que c’était un titre amusant et frappant, mais Boaz a tellement ri lorsqu’il l’a entendu que je n’ai jamais pu finir mon laïus. Il a cependant lu et adoré le script. Il a immédiatement compris de quoi il retournait et m’a soumis de très bonnes idées. Il a apporté beaucoup de complexité à l’histoire. »
Le scénariste déclare : « Durant des siècles, les magiciens ont eu une réputation de hors-la-loi. Mais ici, il n’est pas question d’argent, car les Cavaliers le redistribuent. Ils sont à la recherche de quelque chose qui possède plus de valeur, et c’est un sujet qui n’avait encore jamais été exploré. » Bobby Cohen commente : « Il y a quelque chose de subversif chez les magiciens, ils appartiennent à une sorte de contre-culture. Le public va adorer voir les Cavaliers accomplir leurs tours, mais nous suivons également les agents du FBI et d’Interpol qui sont sur leurs traces, et tentent de les arrêter. »
INSAISISSABLES adopte à la fois le point de vue des policiers et celui des criminels, c’est pourquoi les spectateurs auront envie de les soutenir tour à tour. Le producteur continue : « On a envie d’être émerveillés par les illusions et de voir les Cavaliers commettre leurs braquages sans être inquiétés. Mais on veut également savoir comment ils font, ce qui crée un conflit. On assiste au jeu du chat et de la souris, et il est impossible de prendre totalement parti pour l’un ou pour l’autre durant tout le film. » Une fois le scénario retravaillé par Edward Ricourt et Boaz Yakin, Bobby Cohen et ses collègues producteurs ont approché le réalisateur Louis Leterrier et l’ont invité à leur donner son avis sur le film.
Le producteur déclare : « Nous voulions faire un film joyeux et original, tout en donnant un côté branché à la magie. Les gens ont souvent du magicien l’image de l’homme qui se produit dans les fêtes d’anniversaires d’enfants et fait de grands mouvements de bras dans tous les sens. Nous en sommes bien loin dans le film. »
Louis Leterrier s’est imposé grâce à un style visuel unique et des films d’action inoubliables tels que LE CHOC DES TITANS, LE TRANSPORTEUR et L’INCROYABLE HULK. Il a été séduit par l’histoire complexe et les personnages fascinants de INSAISISSABLES, mais c’est avant tout le fait que le film explore les coulisses de l’univers de la magie qui l’a décidé à accepter le projet. Le réalisateur est revenu vers les producteurs la tête pleine d’idées pour donner plus d’ampleur au film. Il souhaitait que les tours de magie prennent des proportions inégalées, comme d’ailleurs tous les autres éléments du film : effets visuels, cascades, décors et costumes. Il a par ailleurs proposé de tourner le film essentiellement sur pellicule 35 millimètres et d’utiliser des objectifs anamorphiques vieux de 40 ans afin de mieux servir la richesse et la poésie des images. Il a enfin suggéré d’avoir recours à deux directeurs de la photographie. Mitchell Amundsen a ainsi éclairé les spectaculaires séquences d’action du film, tandis que Larry Fong a supervisé les scènes des illusions particulièrement élaborées.
Bobby Cohen commente : « Louis a parfaitement compris ce que nous cherchions. Le film de casse est un genre en soi, mais la question était de savoir comment nous allions y intégrer un élément novateur tout en conservant des personnages forts. Son influence sur le scénario et le choix des acteurs a donné une tout autre dimension au film. » Edward Ricourt commente : « Louis et les producteurs du film ont rendu les scènes de magie authentiques et créé des décors fabuleux. C’était impressionnant à voir. Des centaines de personnes et des milliers d’éléments ont été nécessaires à la réalisation de ce film. C’était incroyable. » Afin d’aider le metteur en scène à concrétiser cette vision ambitieuse, le scénariste chevronné Ed Solomon a également rejoint l’équipe. Edward Ricourt déclare : « Le film est le fruit d’une collaboration. C’est un peu comme dans un match de baseball : un lanceur s’occupe des huit premiers tours, puis il faut parfois faire appel à un stoppeur décisif pour remporter le match. Mais chacun est resté fidèle à ma vision originale. J’ai beaucoup de chance d’avoir pu travailler avec des scénaristes aussi talentueux et expérimentés. » L’équipe du film a également bénéficié des conseils avisés de plusieurs magiciens professionnels de premier ordre, experts dans le domaine du mentalisme ou des tours de passe-passe. Sous la direction de David Kwong, le fondateur de Misdirectors Guild, une société régulièrement consultée par le cinéma sur l’art de la magie, ils se sont plongés comme jamais auparavant dans les mécanismes et la philosophie qui sous-tendent le monde de l’illusion afin de donner au film un cadre des plus authentiques.
À l’ère où les images de synthèse permettent de réaliser l’impossible avec une efficacité remarquable, l’équipe de INSAISISSABLES a insisté pour que les illusions soient réalisées le plus possible au moment des prises de vues. David Kwong raconte : « Nous avons inculqué les principes de base de la magie à l’équipe, mais également formé les acteurs et pris part à la création des tours. L’un de nos buts principaux était d’interpeller le public sur le plan intellectuel, afin qu’il prenne conscience de toute la préparation nécessaire à la création de ces illusions. Nous ne révélons pas énormément de secrets, mais les spectateurs comprendront combien il est difficile de réaliser ce dont sont capables les Quatre Cavaliers. »
Edward Ricourt déclare : « INSAISISSABLES renvoie à l’époque où les films étaient projetés au moyen d’une lanterne magique, et rappelle au public que ces deux arts que sont le cinéma et la magie ont toujours été liés. Lorsqu’on achète une place de cinéma pour aller voir un film, on accepte de croire à la magie, car c’est l’essence même du septième art. On laisse momentanément son scepticisme à la porte le temps d’un film ou d’un tour de magie, on oublie ce que l’on sait être vrai pour croire ce que l’on voit. Et c’est précisément ce dont il est question dans ce film. Tout est possible ! ».

ET POUR NOTRE PROCHAIN TOUR…

Pour interpréter les huit rôles principaux du film, les producteurs ont rassemblé un casting d’élite. Si INSAISISSABLES rassemble une distribution prestigieuse cumulant trois Oscars et une douzaine de nominations, les égos surdimensionnés sont cependant restés au placard. Bobby Cohen commente : « Nous avons réuni des acteurs que nous apprécions et avec lesquels nous avions envie de travailler, plutôt que les vedettes du moment. À chaque fois qu’un acteur rejoignait le casting, cela rendait les autres rôles plus faciles à attribuer.
Jesse Eisenberg a été le premier à nous donner son accord, puis Woody Harrelson parce qu’il avait aimé donner la réplique à Jesse dans BIENVENUE À ZOMBIELAND. Mark Ruffalo avait quant à lui envie de travailler avec Jesse et Woody, et Isla Fisher était enthousiaste à l’idée de jouer avec eux trois. L’équipe s’est donc formée tout naturellement. » Michael Atlas, jeune homme arrogant au style vestimentaire recherché, doué pour la communication, devient le leader de facto des Quatre Cavaliers. Edward Ricourt commente : « Au lycée, Michael était sans doute un geek qui ne plaisait pas aux filles. Mais en apprenant quelques tours de passe-passe, il a commencé à se faire remarquer. En tant que star de la scène, il a désormais une copine et captive l’attention du public. » Interprété par Jesse Eisenberg, nommé à l’Oscar pour son rôle dans THE SOCIAL NETWORK, Michael Atlas est un expert en tours de passe-passe et un illusionniste complet. Pour ce rôle, l’acteur a appris l’art de manipuler les cartes et les pièces. Le producteur Bobby Cohen déclare : « Jesse est remarquable dans le rôle de ce véritable arnaqueur au charisme extraordinaire. C’est un aspect que l’on n’a encore jamais vu chez lui. Il s’est surpassé. » Plus encore que les autres Cavaliers, Michael est en représentation même lorsqu’il n’est pas sur scène, ce qui a permis à l’acteur de créer un personnage dans le personnage. Il commente : « Michael ne s’arrête jamais. Il est prétentieux et sûr de lui, et est en perpétuelle représentation. Mais ce personnage de magicien qu’il s’est inventé n’est en réalité qu’une façade derrière laquelle il se cache. Il a besoin de tout contrôler, et c’est l’une des raisons pour lesquelles il est capable de réaliser ces incroyables illusions. » À l’instar de ses trois acolytes, Michael Atlas est le meilleur dans sa spécialité, ce qui donne lieu à une compétition. Jesse Eisenberg poursuit : « Ils adoptent tous une posture pour tenter d’asseoir leur domination, mais une fois celle-ci assurée, ils forment une équipe harmonieuse. Mon personnage se différencie des autres en déclarant être « le meilleur magicien de l’esprit » qui soit. » Outre les deux spectacles très médiatisés qu’ils organisent, les Quatre Cavaliers préparent un « coup » encore plus spectaculaire dont ils gardent le secret. L’acteur déclare : « Michael Atlas a le sentiment que le FBI ne pourra jamais le rattraper, et à bien des égards, il a raison. La magie lui a appris à prendre en compte ce que son adversaire va faire avant d’agir. Cela lui plaît de savoir que le FBI et le principal démystificateur de l’univers de la magie cherchent à le coincer. Toutes leurs actions ne font que démontrer l’étendue de son talent, car malgré toutes les ressources dont ils disposent, Michael a toujours un coup d’avance. » Il poursuit : « Les Cavaliers sont plus intéressés par les illusions que par l’argent qu’ils volent, et c’est ce qui les rend sympathiques aux yeux du public. Ils doivent non seulement se prouver à eux-mêmes, mais également aux autres, qu’ils sont capables de réaliser ces casses. Le film met par ailleurs en scène deux forces opposées et on ne sait jamais vraiment laquelle soutenir. D’un côté on découvre avec la police comment sont réalisés ces tours, et de l’autre on suit cette bande de magiciens et on prend conscience de tout le travail et de toute l’ingéniosité nécessaires à la préparation de ces spectacles. »
Le film marque la première collaboration de Louis Leterrier et Jesse Eisenberg, jusqu’alors peu habitué aux films d’action à grand spectacle. L’acteur raconte : « Louis a réalisé des films d’action d’envergure dans le passé. Je n’étais pas certain que le jeu d’acteur intéresserait un metteur en scène comme lui, mais il avait énormément d’idées au sujet de mon personnage et a souvent fait référence à des films centrés avant tout sur les personnages. Ce fut une révélation pour moi de réaliser que ces deux aspects pouvaient être réunis dans un film à gros budget. »
Isla Fisher travaille en tant qu’actrice depuis l’âge de 9 ans, mais ce n’est qu’en 2005, après le succès retentissant de SERIAL NOCEURS, qu’elle a réellement percé à Hollywood. Dans INSAISISSABLES, elle incarne Henley, une reine de l’évasion dont le tour de prédilection est de se libérer de ses chaînes dans un bassin de plus de 400 litres d’eau plein de piranhas. Edward Ricourt déclare : « Le rôle d’Henley avait initialement été écrit pour un homme. Mais au cours du développement, nous en avons fait une femme, ce qui donne de l’épaisseur au personnage et complexifie les relations entre les Cavaliers. » En tant qu’ancienne assistante de Michael Atlas, Henley devait lui apporter ses accessoires sur scène et se faisait couper en deux tous les soirs. Mais ils sont aujourd’hui sur un pied d’égalité, et sa féminité permet de maîtriser les égos de ses collègues masculins. Isla Fisher commente : « Son talent et son audace intimident Michael. Une fois qu’elle a trouvé sa place, leur relation s’est transformée en une sorte de rivalité fraternelle. Elle est intrépide, c’est passionnant à interpréter et cela a beaucoup compté dans ma décision de faire ce film, car dans la vie, je ne suis pas comme ça. » L’actrice s’est imaginé son personnage comme un mélange entre Lisbeth Salander, l’héroïne de MILLÉNIUM : LES HOMMES QUI N'AIMAIENT PAS LES FEMMES, et Katharine Hepburn, qui fut une star de cinéma indépendante et iconoclaste. Elle explique : « Elle se doit d’être la meilleure afin de ne pas se laisser marcher sur les pieds par les garçons. Elle est combative, mais n’agit jamais comme un homme. Sa féminité est la clé de son ascendant. » Isla Fisher a étudié la vie et l’oeuvre de l’illusionniste Dorothy Dietrich afin de se préparer pour le rôle. Elle commente : « Je souhaitais qu’Henley soit aussi audacieuse, aussi éblouissante et aussi surprenante en privé que sur scène, de sorte qu’on ne sache jamais ce qu’elle pense. Dorothy est une véritable reine de l’évasion qui se produit encore aujourd’hui. Elle a été la première femme à arrêter une balle avec les dents, ce qui est assez extraordinaire. Elle est non seulement douée dans l’art de la manipulation, mais elle sait également créer un véritable lien émotionnel avec le public qui lui permet de l’amener plus facilement à entrer dans son jeu. » Si travailler avec des amis et pairs tels que Jesse Eisenberg a fait du tournage une expérience agréable pour l’actrice, partager l’affiche avec deux stars internationales fut tout simplement inoubliable. Elle explique : « Donner la réplique à Michael Caine est sans doute ce qui m’a le plus enthousiasmée. Il s’est comporté en parfait gentleman sur le tournage, c’est un grand professionnel et un acteur extraordinaire. Quant à Morgan Freeman, l’entendre parler chaque jour a été formidable. Sa voix est reconnaissable entre toutes : grave, expressive, apaisante... Exceptionnelle. »
Woody Harrelson a rejoint la distribution dans le rôle de Merritt Osbourne, un mentaliste drôle et subversif. Ancienne star de la magie, il a connu certaines difficultés et se retrouve aujourd’hui dans le milieu des artistes de rue. Edward Ricourt déclare : « Le passé de Merritt n’est pas irréprochable. Il a commis des erreurs. C’est un personnage auréolé de mystère. J’aimais l’idée qu’il ait été populaire, mais qu’aujourd’hui il s’apparente davantage à une vieille star du rock qui tente de revivre ses années de gloire. » Cité aux Oscars à deux reprises pour LARRY FLYNT et THE MESSENGER, Woody Harrelson a travaillé en étroite collaboration avec le mentaliste Keith Barry afin de préparer le rôle de ce prestidigitateur malheureux prêt à tout pour faire son comeback. L’acteur déclare : « J’ai également lu plusieurs livres sur le sujet. Il y a eu quelques mentalistes fascinants dans l’histoire qui ont réalisé des numéros assez incroyables. Je suis loin de savoir comment tout cela fonctionne, mais j’ai mené quelques expériences. Merritt est également hypnotiseur, j’ai donc également étudié cette discipline et ai tenté d’hypnotiser des gens… sans succès, mais je n’étais vraiment pas loin ! » C’est grâce à Jesse Eisenberg que Woody Harrelson a découvert le scénario de INSAISISSABLES. Il raconte : « J’avais très envie de retravailler avec Jesse, et les autres acteurs du film n’ont fait que renforcer mon désir de prendre part au projet. C’était un honneur de travailler avec les deux légendes que sont Morgan Freeman et Michael Caine. Isla Fisher et moi étions déjà amis avant le tournage. J’avais vu Mélanie Laurent dans INGLOURIOUS BASTERDS, dans lequel elle était tout simplement incroyable. Quant à Dave Franco, que je ne connaissais pas du tout, il s’est montré acharné dans sa quête de l’excellence. J’étais très enthousiaste à l’idée de travailler avec eux tous. »
Dave Franco, que l’on a récemment pu voir dans 21 JUMP STREET et WARM BODIES – RENAISSANCE, incarne Jack Wilder, le plus jeune membre du quatuor. Le scénariste Edward Ricourt commente : « Jack est très jeune et influençable. Il a beaucoup d’admiration pour les autres Cavaliers, à qui il veut ressembler. C’est un brillant pickpocket, on le rencontre d’ailleurs alors qu’il détrousse les passagers d’un bateau-taxi à New York. » Jack est doué pour faire apparaître et disparaître des objets, ainsi que pour manipuler et lancer les cartes – un talent qui se révèle étonnamment utile dans le film. Dave Franco déclare : « C’est un pickpocket qui admire les trois autres Cavaliers depuis toujours. Au début du film, c’est un gamin candide, simplement heureux d’être aux côtés de ces fantastiques magiciens. Maintenant qu’il fait partie de l’équipe, il essaye de gagner leur respect, ce qui reflète un peu mon expérience personnelle sur le tournage. J’ai travaillé avec des gens dont je regardais les films et que j’admirais quand j’étais enfant. Observer leur façon de travailler et pouvoir leur poser mille questions m’a tout de suite mis à l’aise. » L’acteur poursuit : « Louis Leterrier est toujours très actif sur le tournage, et cela nous a tous beaucoup motivés. Il était comme un gosse, c’était par exemple lui qui balançait des éclats de chaises brisées en plein milieu d’une scène d’action intense. Il était toujours au coeur de l’action. Son enthousiasme est vraiment contagieux. » Il ajoute : « Je pense que le public sera surpris, non seulement par les extraordinaires illusions qui ont été imaginées pour le film, mais également par les retournements de situations inattendus de l’intrigue. Lorsque j’ai lu le scénario, j’ai été stupéfait par la fin. Il est remarquablement écrit, et je pense que les gens seront étonnés et très satisfaits de voir comment cela se termine. »
Face aux magiciens, on découvre Mark Ruffalo, également nommé à l’Oscar pour TOUT VA BIEN! THE KIDS ARE ALL RIGHT, dans le rôle de Dylan Hobbs, l’agent du FBI en charge de l’enquête sur les Cavaliers. Sur le point de réaliser un gros coup de filet dans l’univers du crime organisé, Dylan n’apprécie pas du tout qu’on lui retire cette affaire pour mener l’enquête sur un dossier qu’il juge insignifiant. Mark Ruffalo déclare : « Dylan a foi en la justice, une justice identique pour tous. Il est intraitable sur ce point. Et c’est sa motivation première tout au long du film. » Il poursuit : « La présence des autres acteurs a joué un rôle majeur dans ma décision d’accepter le rôle de Dylan. Je partage l’essentiel de mes scènes avec Mélanie Laurent, qui est une actrice brillante et très drôle. Je joue deux scènes très importantes dans le film face à Jesse et Woody. C’est un casting fabuleux et j’ai eu la chance de pouvoir donner la réplique à tout le monde. » Il ajoute : « J’ai été séduit par le côté altruiste des braquages réalisés par les Cavaliers, ainsi que par leur modernité. J’ai reçu le scénario avant que le mouvement Occupy Wall Street ne voie le jour, mais je trouve que le thème même de l’histoire est profondément ancré dans la culture contemporaine. Nous avons réussi à en faire un conte moderne à la Robin des Bois dans lequel des magiciens prennent aux riches pour donner aux gens ordinaires. » L’acteur déclare : « Louis Leterrier a un talent prodigieux ; la portée impressionnante de ce film, la complexité de son intrigue et ses scènes de magie époustouflantes étaient taillées sur mesure pour lui. C’était exactement dans ses cordes. Il a fait un travail formidable et a réussi à réaliser un drame porté par ses personnages qui se révèle également être un film de casse où on est émerveillé par des tours de magie. Il est maître dans l’art de raconter des histoires grâce aux images, et pourtant il s’est appliqué à mettre en avant le jeu des acteurs dans ce film à grand spectacle. D’après mon expérience, c’est assez rare pour être souligné. » Dylan Hobbs est obligé de faire équipe avec Alma, un agent d’Interpol basé à Paris choisi pour enquêter sur le premier braquage. Mark Ruffalo raconte : « Dylan ne sait pas comment se comporter avec elle. C’est un loup solitaire qui aime travailler en solo, mais il est forcé de résoudre cette affaire avec cette charmante Française. »
Alma, interprétée par Mélanie Laurent, se révèle un facteur assez imprévisible au cours de l’enquête. L’acteur commente : « Le danger pour Dylan, c’est qu’elle remet toujours tout en cause et cherche la nuance, tandis que lui voit tout en noir et blanc. Elle veut croire en la magie, elle s’intéresse à la manière dont les tours sont réalisés, et ses recherches arrivent presque à le faire changer d’avis. » Bobby Cohen déclare : « Pour la police, cette affaire semble simple : un crime a été commis, il faut donc chercher les indices et arrêter le coupable. Mais Alma est un brillant agent d’Interpol doublée d’une romantique, et ce jeu du chat et de la souris lui plaît. Elle se plonge dans l’histoire de l’illusionnisme et apprend à apprécier leur discipline et leur patience. » Dylan et les autres agents du FBI en charge de l’enquête veulent à tout prix confondre les Cavaliers et les mettre hors d’état de nuire, tandis qu’Alma est la seule à s’intéresser à leurs méthodes et à leurs motivations. Mélanie Laurent raconte : « Elle cherche à comprendre la magie, pas seulement les mécanismes mais également la philosophie qui sous-tend cette discipline. Dylan, lui, ne cherche qu’à mettre tout le monde derrière les barreaux. En se passionnant pour la magie, Alma développe un point de vue différent. Je pense que si je travaillais dans la police, je serais comme elle, car je suis de nature curieuse. Elle veut tout savoir sur tout. » La tension entre les deux personnages est palpable dès leur première rencontre. Mélanie Laurent commente : « Bien entendu, ils se détestent immédiatement. Mais lorsque deux personnes se haïssent autant, c’est parce qu’elles sont attirées l’une par l’autre. Elle apporte un nouveau souffle à sa vie et à son travail. » Elle poursuit : « Donner la réplique à Mark Ruffalo, c’est un peu comme assister à un spectacle de magie. J’avais l’impression d’être une enfant, j’étais tout le temps morte de rire. Je ne m’étais encore jamais autant amusée sur un tournage. C’est par ailleurs un acteur formidable. Le film ne serait pas le même sans lui. » Pour interpréter les seconds rôles cruciaux de Thaddeus Bradley, démystificateur de la magie, et Arthur Tressler, un industriel véreux, l’équipe de INSAISISSABLES était à la recherche de deux acteurs de premier plan. Le producteur
Bobby Cohen déclare : « Nous espérions que ces personnages seraient interprétés par deux acteurs de légende, mais nous avons vraiment remporté le gros lot avec ce face-à-face entre Morgan Freeman et Michael Caine. Après avoir obtenu leur accord, nous avons retravaillé certaines scènes du scénario pour eux. Morgan incarne un Thaddeus élégant et rusé, tandis que dans le rôle de Tressler, Michael prouve qu’il possède encore ce côté dangereux dont il a fait si bon usage dans des films tels que PIÈGE MORTEL, ALFIE LE DRAGUEUR, ou plus récemment HARRY BROWN. C’est passionnant de voir s’affronter ces deux poids lourds du cinéma. » Thaddeus Bradley est un célèbre démystificateur du monde de l’illusion. Luimême ancien magicien, il a réalisé qu’il était plus rentable d’expliquer les tours de magie plutôt que de les réaliser. Il aurait pu devenir le plus grand magicien de tous les temps, mais a préféré utiliser ses talents pour révéler les secrets de ses anciens collègues. Lorsque le FBI se retrouve dans l’impasse après le braquage de Paris, ils font appel à ses compétences. Le consultant en magie du film, David Kwong, déclare : « Thaddeus est l’antithèse de tout ce que représentent les magiciens. Le public pense vouloir savoir comment sont réalisés les tours de magie, mais c’est une erreur. Une fois que l’on est dans le secret, l’illusion est brisée, le mystère disparaît et on perd sa capacité d’émerveillement devant un tour. » Morgan Freeman a été séduit par le personnage, et plus encore par ses partenaires. Il déclare : « L’histoire est en tout point originale, mais la richesse de ce film ne repose pas uniquement sur son scénario. Il est interprété par des acteurs incroyables avec lesquels j’avais envie de travailler. Et bien que Michael Caine et moi ayons déjà collaboré sur la trilogie BATMAN, c’est le premier film dans lequel nous avons une véritable interaction. » Il poursuit : « J’ai également adoré apprendre les ficelles de la magie. Mais par-dessus tout, ce qui m’a le plus intéressé, ça a été d’explorer le personnage de Thaddeus. Il est intelligent, mais il est aussi très complaisant et égocentrique. Lorsque le FBI fait appel à lui, il a le sentiment d’être quelqu’un de très important. Ils sont dans l’impasse et c’est à lui qu’ils s’adressent. » En tournant le dos à ses collègues, Thaddeus est devenu un traître à leurs yeux. Morgan Freeman explique : « Tout le travail de l’illusionniste consiste à faire croire au public que ce qu’il voit est vrai, alors que l’objectif de Thaddeus est justement de révéler au grand jour les secrets des tours de magie. Tout cela n’est qu’une question d’argent, il gagne d’ailleurs très bien sa vie grâce à ses programmes télévisés spéciaux et ses DVD sur les coulisses de l’illusion. Il ne m’est pas très sympathique parce que j’aime croire à la magie. » Il ajoute : « Il est plus facile de prendre le parti des Quatre Cavaliers qui ne font rien de mal. Je qualifierais même leurs actions « d’altruisme punitif », ils ne font que rendre leur argent aux gens à qui il a été volé. Le fait même qu’ils ne cherchent pas à s’enrichir personnellement me les rend sympathiques. » Michael Caine a aimé incarner Arthur Tressler, l’homme d’affaires milliardaire qui sponsorise les extravagantes représentations des Quatre Cavaliers. L’acteur déclare : « Tressler a beaucoup de succès. Il dirige les gens comme des pions sur un échiquier. Malheureusement, il n’est pas aussi malin qu’il le pense. Il ne réalise pas que ce sont des escrocs et qu’au lieu d’une petite arnaque discrète, ils braquent des banques au vu et au su de tous. » Il poursuit : « J’ai accepté ce rôle car c’est un film que j’aimerais voir au cinéma. L’aspect mystérieux du film m’a beaucoup intéressé, on croit savoir ce qui va se produire, mais croyez-moi, ça n’est pas le cas. Les rebondissements sont tout à fait extraordinaires. Il s’agit d’un film exceptionnel dans lequel tout a son importance, tout a été pensé dans les moindres détails. » Louis Leterrier a beaucoup aidé l’acteur à comprendre la nature de son personnage. Michael Caine se souvient : « Louis a comparé Tressler à Bernard Madoff. Après ça, j’avais une idée précise de la manière dont j’allais l’interpréter. Le scénario est très bien écrit, et mon rôle a de la profondeur. J’espère qu’il marquera les esprits. » L’un des temps forts de cette expérience a été sa collaboration avec Morgan Freeman. Il déclare : « Morgan et moi partageons une scène incroyable. La relation qu’entretiennent Tressler et Thaddeus est très complexe et un peu inquiétante, mais elle est également teintée d’humour. Selon moi, peu importe ce qui peut arriver dans la vie, il faut toujours en rire. Et c’est la philosophie que nous avons appliquée à cette relation. »
Serait-il possible qu’il y ait un autre personnage essentiel du film resté dans l’ombre ? Un cinquième Cavalier peut-être ? Bobby Cohen commente : « La manière dont ces gens ont été réunis, et par qui, est l’un des secrets les mieux gardés de ce film. C’est un élément avec lequel nous nous sommes beaucoup amusés en développant INSAISISSABLES. Les braquages représentent un défi majeur, et avec la préparation nécessaire à leur réalisation, on suspecte que les Cavaliers ne travaillent pas seuls. Mais impossible de savoir qui est leur mentor tant il y a de candidats… »

CROYEZ-VOUS À LA MAGIE ?

L’un des problèmes inhérents au fait de réaliser un film sur la magie, c’est que le public doute instinctivement de la véracité de ce qu’il voit, mais l’équipe de INSAISISSABLES était déterminée à se passer des images de synthèse et autres effets spéciaux à chaque fois que c’était possible. Ils ont fait appel aux conseils des magiciens les plus chevronnés au monde afin de garantir l’authenticité des illusions du film et de donner aux acteurs les moyens d’apprendre et de réaliser leurs tours eux-mêmes.
Mark Ruffalo déclare : « La plupart des illusions que l’on voit dans le film ont été réalisées au moment du tournage, devant la caméra. Les tours de magie ont été conçus pour fonctionner devant un public – celui des figurants dans le film, exactement comme ils fonctionneraient devant le public d’un théâtre. D’ailleurs, le cinéma n’est-il pas le tour de magie le plus élaboré qui soit ? » Les valeurs fondamentales des magiciens et illusionnistes professionnels ont été intégrées au scénario.
Bobby Cohen explique : « Certains essayent parfois d’écrire des films sur la magie sans vraiment s’y connaître. Nous ne nous sommes pas contentés d’enseigner des tours de passe-passe à nos acteurs, bien qu’ils aient tous appris les fondements de leur spécialité. Nous avons également fait appel à de nombreux magiciens de talent, tels que David Kwong, notre principal consultant sur les questions de magie, ou Jonathan Levit, qui se produit dans tous les États-Unis. » Magicien professionnel et diplômé en histoire d’Harvard, David Kwong étudie la magie depuis l’adolescence. Il déclare : « La plupart des magiciens ont commencé à pratiquer très jeunes. Je suis venu à la magie après avoir assisté à un spectacle dans un champ de citrouilles. J’ai su que c’était ce que je voulais faire lorsque je me suis retourné vers mon père pour lui demander comment le magicien avait fait et qu’il m’a répondu qu’il n’en avait aucune idée : cet homme avait réussi à duper mon père, qui savait pourtant tout sur tout. »
David Kwong a une approche de la magie plus intellectuelle que la plupart des magiciens. Son tour fétiche nécessite d’ailleurs un jeu de cartes et une grille de mots croisés, ce qui l’a conduit à en créer pour le New York Times. Il déclare : « Je ne suis pas partisan de l’évolution de la magie vers de grandes illusions high-tech. J’attache de l’importance à l’exercice de l’acuité mentale et j’adore les énigmes, qui, comme les illusions, remettent en question nos connaissances et nos certitudes. Nous devons respecter des contraintes définies et essayer d’être créatifs au sein des paramètres donnés. » David Kwong a fondé Misdirectors’ Guild, une société de consulting pour le cinéma, qui a collaboré avec les producteurs de plusieurs films sur la magie, dont le récent THE INCREDIBLE BURT WONDERSTONE. Il explique : « Nous sommes un groupe de spécialistes d’élite issus de toutes les disciplines de la magie. Nous nous considérons comme une organisation semi-secrète spécialisée dans l’illusion. Cette société me permet de réunir mes deux passions : le cinéma et la magie. » Le travail de David Kwong a d’abord consisté à aider les scénaristes du film à intégrer au scénario des principes authentiques de la magie. Il commente : « Je suis très fier de la manière dont nous avons réussi à incorporer les fondements de la magie dans ce film. Nous avons notamment mis l’accent sur l’idée que le magicien a toujours un coup d’avance sur le public, ce qui se reflète dans tout le film, jusqu’au rebondissement final. »
David Kwong a également aidé l’équipe à conceptualiser les illusions, repoussant parfois les limites de ce qui peut actuellement être accompli sur scène. Il explique : « Nous souhaitions que le film montre de vrais spectacles de prestidigitation pour rappeler aux spectateurs que ces grandes illusions sont le fruit de nombreuses années de pratique. C’est pourquoi on voit des tonnes de tours avec des cartes et des pièces dans le film, et nous sommes très fiers de cette authenticité. » Il ajoute : « D’un autre côté, les Quatre Cavaliers inventent des tours incroyables et novateurs. Il a donc fallu que nous sortions des chemins battus et imaginions des tours que je ne suis peut-être pas capable de réaliser aujourd’hui, mais que j’espère maîtriser bientôt. » Mark Ruffalo se souvient : « Les talents de David Kwong nous ont tous transformés en gamin de six ans. À chaque fois qu’il était présent sur le tournage, nous devenions dingues ! Les gens ont envie de croire dans ce genre de mystères. Cela rend notre monde un peu plus intéressant. La religion, l’occultisme ou la magie à la David Copperfield reposent tous sur la foi. Les gens ont besoin de cela. »
L’équipe du film a également fait appel au mentaliste irlandais Keith Barry, qui selon certaines sources, aurait hypnotisé Bobby Cohen pour se faire engager… Le producteur raconte en souriant : « Certains disent qu’il a utilisé ses pouvoirs pour que j’accepte de l’engager avant même de l’avoir décidé. Mais je crois que j’étais prêt à dire oui de toute façon, donc je ne pense pas que cela ait vraiment marché… » Keith Barry a passé la majeure partie de son temps à former Woody Harrelson jusqu’à ce que celui-ci se produise devant un public de près de 25 personnes. Bobby Cohen raconte : « Woody a réalisé son tour devant le public d’un petit théâtre. Il s’est appliqué à apprendre les bonnes méthodes de l’hypnose. »
C’est la vision de Louis Leterrier qui a été le moteur des séquences les plus spectaculaires du film. David Kwong explique : « Louis a toujours gardé en tête que les Quatre Cavaliers représentaient les magiciens de demain. Cela a constitué un défi difficile, mais passionnant à relever. Nous nous sommes par exemple inspirés d’un tour de David Copperfield qui consiste à voler au-dessus de la scène, puis avons eu l’idée de créer une bulle de savon autour d’Henley. » Stephen Pope, le coordinateur des cascades, a travaillé en étroite collaboration avec le magicien afin de mettre cette scène au point. Il déclare : « Chaque élément relevant de la magie a dû être soigneusement intégré aux cascades, aux effets spéciaux et même aux costumes. Si un personnage doit faire apparaître un objet par enchantement, cet effet est-il réalisé sur le tournage ou en postproduction ? De nombreuses réunions ont été nécessaires entre les différents départements afin d’orchestrer chaque cascade du film. » Dans cette scène précise, Henley est enveloppée dans une bulle de savon géante et s’élance de la scène vers le balcon. Stephen Pope explique : « Cette cascade a évidemment nécessité l’utilisation de câbles, et le décor a dû être conçu en fonction. Peter Wenham, le chef décorateur, avait imaginé un magnifique décor, mais il a fallu le modifier ici et là pour prendre en compte la présence des câbles. Je n’avais jamais vraiment travaillé sur un film sur la magie auparavant, mais ça a été une expérience fascinante. »
Isla Fisher était bien décidée à réaliser elle-même ses cascades. David Kwong se souvient : « Elle a travaillé d’arrache-pied. Elle a appris à retenir son souffle pour le tour dans lequel elle doit s’évader d’un bassin rempli d’eau. C’est bien elle que l’on voit enchaînée sous l’eau. Sa persévérance et son professionnalisme forcent le respect. » Lors de sa première apparition dans le film, Henley est plongée dans un bassin d’eau rempli de piranhas, pieds et poings enchaînés. L’actrice déclare : « Louis était très impressionné que je réalise mes propres cascades, mais je ne pensais pas avoir le choix ! Le troisième jour de tournage, lors de l’une des dernières prises, nous avons eu un problème, ma chaîne s’est bloquée dans la grille qui se trouvait au fond du bassin. Je me suis demandé si c’était comme ça que j’allais mourir : devant tous ces figurants, et en maillot de bain... » Cette scène a mis la patience de Stephen Pope à rude épreuve à plusieurs reprises. Il explique : « Il fallait que nous nous assurions que cette scène soit réalisée en toute sécurité, mais chaque ajustement en entraînait de nouveaux. Le moindre petit changement de décor avait des conséquences sur tout notre travail. Il a fallu que nous fabriquions un bassin qui réponde à tous les critères de sécurité. Si par malheur Isla venait à avoir le moindre problème, il fallait que nous puissions le vider en 10 secondes. Mais une fois ce problème réglé, nous avons réalisé que le poids de l’eau était trop important pour le lieu où devait se dérouler le tour et nous avons à nouveau dû trouver une solution. Tout s’est finalement bien passé, mais cela nous a demandé beaucoup de réflexion et d’astuce. »
Presque tous les acteurs du film ont dû réaliser des cascades eux-mêmes. Stephen Pope commente : « Ils étaient tous très agiles et très athlétiques, à tel point que parfois nous avons dû les réfréner, car ils étaient prêts à tout faire euxmêmes. » Dave Franco a notamment dû allier cascades et magie dans une scène des plus extraordinaires. Le coordinateur des cascades raconte : « Son personnage est un pickpocket extrêmement agile de ses mains. L’une de ses spécialités est le lancer de cartes, discipline dans laquelle Dave est devenu très bon. Il a chorégraphié toute une scène basée sur ce talent particulier. Il est capable de vous atteindre avec une carte à plus de 12 mètres : j’ai une marque sur le visage qui le prouve ! » David Kwong et Stephen Pope ont collaboré à la réalisation de cette séquence. Le magicien déclare : « J’appelle cette scène un « combat de passe-passe ». Nous avons inventé un nouveau style d’affrontement qui s’appuie sur les effets de manipulation et de surprise. Dave a un talent naturel pour la manipulation et le lancer de cartes, nous l’avons donc utilisé de manière originale. Il s’est entraîné au lancer de cartes durant des semaines, au point qu’aujourd’hui on dirait qu’il fait cela depuis des années. »
L’acteur commente : « David m’a appris suffisamment de tours pour que je passe pour un véritable magicien. J’ai découvert que j’étais doué pour le lancer de cartes, à tel point qu’un jour j’ai même passé trois heures à essayer de couper une banane en deux de cette manière. Et dire que j’étais payé pour faire ça ! » En collaboration avec Chuck Jeffreys, le coordinateur des combats du film, David Kwong et Stephen Pope ont mis au point une scène d’action qui a nécessité près de deux semaines de tournage. Le coordinateur des cascades raconte : « Jack est un brillant pickpocket qui s’inspire du ju-jitsu. Nous voulions que cette scène intègre les tactiques de fuite qu’il a développées afin d’échapper à la police ou au type très en colère qu’il vient de détrousser. David nous a expliqué comment procédaient les pickpockets. Pour voler une montre par exemple, ils ne se contentent pas de l’arracher, ils commencent par ouvrir le bracelet dans un premier mouvement, puis ils détournent l’attention de leur victime avant de s’en emparer. Ce type d’informations a beaucoup aidé Chuck au cours du développement de cette scène. »
Dave Franco n’en était pas à son coup d’essai, mais cette cascade a été éprouvante, même pour lui. Il explique : « Il s’agit d’une scène chorégraphiée très intense dans laquelle nous nous assénons des coups puissants. Cela a été très difficile sur le plan physique. À certains moments, je pensais ne plus pouvoir en supporter davantage, et puis je jetais un oeil aux images sur le moniteur et le rendu était tellement fabuleux que cela me donnait envie de refaire une prise. » Le producteur Bobby Cohen commente : « Selon moi, les grandes illusions réalisées par les Quatre Cavaliers sont comparables à des scènes d’action.
Traditionnellement, un film d’action comporte trois grandes séquences d’action. INSAISISSABLES s’articule autour de trois représentations spectaculaires, et nous voulions que chacune d’entre elles soit différente. Nous avons donc décidé de les situer dans trois villes différentes, dont l’état d’esprit et l’énergie unique influencent chaque spectacle. Le premier spectacle se déroule à Las Vegas devant 5 000 personnes rassemblées au MGM Grand. Las Vegas est le royaume de la surenchère, nous avons donc eu recours à d’éblouissants jeux de lumières et d’immenses écrans de télévisions incrustés de diamants. » La représentation suivante des Quatre Cavaliers se déroule à La Nouvelle- Orléans, une ville imprégnée de mysticisme et de tradition. Bobby Cohen raconte : « La Nouvelle-Orléans est liée à la pratique du vaudou et à la légende de Marie Laveau, la célèbre prêtresse de la magie noire. Le spectacle se déroule dans un vieux cinéma rouge et or avec de splendides chandeliers. L’atmosphère y est plutôt raffinée. » David Kwong ajoute : « Il n’existe pas de ville plus appropriée à un film sur la magie que La Nouvelle-Orléans. Son histoire est intimement liée à celle de la magie, c’est le berceau du vaudou et des arts de rue. Royal Street est quotidiennement investie par d’innombrables artistes de rue, magiciens, jongleurs et musiciens. C’est la ville de l’illusion. » L’équipe du film a réussi à saisir l’atmosphère authentique de La Nouvelle- Orléans en filmant notamment certaines scènes sur Bourbon Street pendant les célébrations du Mardi Gras. Dave Franco raconte : « C’est sans doute l’une des scènes les plus compliquées qu’il m’ait été donné de tourner. Il y avait presque autant de figurants que de badauds ivres dans la rue tandis que Mark Ruffalo me poursuivait à travers la foule. Des gens qui ne faisaient même pas partie du film lui jetaient des perles. C’était dingue. » Le jeu du chat et de la souris auquel se livrent les Cavaliers et les autorités atteint son apogée à New York, où les célèbres graffitis de 5 Pointz, un centre d’exposition en plein air de Brooklyn, servent de toile de fond à la scène. Les Quatre Cavaliers réalisent leur grande illusion finale au sommet d’un bâtiment industriel désaffecté, encerclés par des hélicoptères, des projecteurs et des milliers de spectateurs.
Le producteur Bobby Cohen déclare : « Lorsqu’ils arrivent à New York, l’atmosphère est plus « underground ». Les Cavaliers se produisent à nouveau dans la rue, berceau de la magie, et ce gratuitement. Leur représentation a été conçue pour être filmée par des hélicoptères des chaînes d’actualités, comme si le Nouvel An sur Times Square et la victoire des Yankee aux World Series avaient lieu en même temps. » Il poursuit : « Ce dont je suis le plus fier, c’est que le film lui-même est le tour de magie le plus sophistiqué de tous. Il faut le voir pour le croire ! C’est un film intelligent qui devrait plaire à un large public. En tant que cinéaste, mon plus grand souhait, c’est que toutes sortes de spectateurs viennent voir ce film et l’apprécient. Les enfants adorent la magie, les adultes aussi. Le film contient de l’humour, des courses-poursuites et des combats au corps-à-corps où la magie intervient. Il y a également des tours sophistiqués en forme d’énigmes que doit résoudre le public. C’est un film qui a énormément à offrir ! »









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