Animation/Famille/Aventure/Super mignon et original
Réalisé par Steve Martino
Avec Noah Schnapp, Bill Melendez, Francesca Capaldi, Rebecca Bloom, Kristin Chenoweth, Alexander Garfin, Noah Johnston, Hadley Belle Miller...
Long-métrage Américain
Titre original : The Peanuts Movie
Durée: 01h28mn
Année de production: 2015
Distributeur: Twentieth Century Fox France
Date de sortie sur les écrans américains : 6 novembre 2015
Date de sortie sur nos écrans : 23 décembre 2015
Résumé : Snoopy, Charlie Brown, Lucy, Linus et le reste du gang bien aimé des « Peanuts » font leurs débuts sur grand écran, comme vous ne les avez jamais vus auparavant, en 3D ! Charlie Brown, le loser le plus adorable qui soit, se lance dans une aventure héroïque, tandis que son plus fidèle compagnon, Snoopy, s’élance dans les airs à la poursuite de son ennemi juré le Baron Rouge.
D’après l’imagination de Charles M. Schulz et par les créateurs de L’Age de Glace, SNOOPY ET LES PEANUTS LE FILM démontrera que tout loser connaîtra également son heure de gloire.
Bande annonce (VOSTFR)
Featurette - Au Coeur de Blue Sky (VOSTFR)
Featurette - Fidèles à l'oeuvre (VOSTFR)
Extrait - La Petite Fille Rousse (VF)
Ce que j'en ai pensé : Il est toujours agréable de voir un film d'animation trop mignon. SNOOPY ET LES PEANUTS fait définitivement partie de cette catégorie. Il a un type d'animation bien distinct qui rappelle les comic strips dont il s'inspire. C'est très réussi. Dès le début, on nous présente le groupe de copains - Les Peanuts. Ces petits personnages sont assez nombreux. Ils ont des personnalités bien particulières et des attributs tout aussi spécifiques qui permettent de les distinguer et de les reconnaître aisément. C'est parfait pour les enfants qui rigoleront des gags autour des manies des Peanuts (ils se reconnaîtront peut-être un peu).
Et puis il y a le maladroit & timide Charlie Brown, si attachant lorsqu'il manque de confiance en lui. Il confie à Snoopy toutes ses insécurités et ce petit chien bien malin et bourré d'imagination l'aide à sa façon, en lui faisant des blagues et en l'encourageant.
Le film s'adresse aux enfants et il le fait vraiment bien, avec douceur. Il traite d'amitié, de la vision qu'on a de soi au travers du regard des autres, de l'école, des devoirs, des histoires qu'on vit à fond dans son imaginaire, du dépassement de ses angoisses pour avancer... Bref de tout plein de sujets qui parlent aux enfants car ce sont leurs problématiques journalières.
Avec SNOOPY ET LES PEANUTS, les parents peuvent emmener leurs enfants au ciné en sachant qu'ils y verront un film adorable, et le plus chouette, c'est qu'eux aussi passeront un joli et agréable moment. C'est un divertissement pour toute la famille que je vous recommande chaudement en cette fin d'année.
NOTES DE
PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
L’HÉRITAGE DE CHARLES M.
SCHULZ
Le 2 octobre 1950, Charles M. Schulz publiait pour la première fois les
aventures de Charlie Brown, Shermy et Patty dans sept journaux, marquant ainsi
les débuts d’une aventure qui, en 50 ans, a transformé à jamais le paysage
culturel et humoristique américain et international. La bande dessinée de
Charles M. Schulz est considérée comme l’une des plus influentes du XXe
siècle, et ses personnages ont donné naissance à une véritable industrie tout
en mettant en vedette la figure du gentil loser à travers Charlie Brown.
Ce petit garçon malchanceux tient une place unique dans la culture
populaire. Il est en outre le seul personnage des Peanuts à apparaître dans le
premier comic strip, publié le 2
octobre 1950, et le dernier, paru le 13 février 2000 (Snoopy n’a fait son apparition
que le 4 octobre 1950).
Face aux épreuves de la vie – comme un arbre avaleur de cerfs-volants,
un nombre incalculable de balles de baseball perdues et les conseils parfois un
peu brutaux de Lucy Van Pelt – Charlie Brown n’a jamais baissé les bras. Son
éternel optimisme a toujours été vecteur d’espoir, ce qui a permis aux lecteurs
du monde entier de s’identifier à lui.
Craig Schulz, le fils de Charles M. Schulz et l’un des scénaristes et
producteurs de SNOOPY ET LES PEANUTS - LE FILM, déclare :
« Charlie Brown est souvent traité de loser, mais en réalité il est tout
l’inverse parce qu’il n’abandonne jamais. Nous connaissons tous des moments
difficiles, mais Charlie Brown est là pour nous rappeler de ne jamais nous
laisser abattre. »
Doué d’un talent rare pour la critique sociale, Charles M. Schulz a
créé des personnages et des histoires pleins d’esprit, de sarcasme, d’humour et
de cœur. Au milieu des années 60, il a introduit le personnage de Peppermint
Patty, un véritable garçon manqué qui excelle en sport. Si au XXIe
siècle cela semble tout à fait normal, dans les années 60, représenter des
garçons et des filles jouant dans la même équipe était très avant-gardiste.
Quelques années plus tard, en 1968, le dessinateur a introduit le premier
personnage noir de la bande dessinée, Franklin, un camarade de classe et coéquipier
de Peppermint Patty et Marcie.
En seulement quatre cases, Charles M. Schulz réussissait à raconter le
monde qui l’entourait. Craig Schulz se souvient : « J’ai
toujours considéré mon père comme un grand observateur. Peu importe où il se
trouvait ou ce qu’il faisait, il avait toujours une idée de bande dessinée. Il
ne manquait jamais une occasion de raconter une histoire. »
Sans même en avoir conscience, Charles Schulz avait l’incroyable talent
d’évoquer des thèmes de société majeurs à travers ses dessins, comme s’il
s’agissait de la chose la plus évidente qui soit. Craig Schulz reprend :
« Mon père n’a jamais profité de sa position. En 50 ans, il n’a jamais
posé un regard cynique sur le monde qui l’entourait et cela a porté ses fruits.
Les gens aiment profondément ces personnages. »
L’attrait universel des Peanuts
– avec l’éternel statut de loser de Charlie Brown, la douceur de Linus, le
regard philosophique de Franklin, le caractère introspectif de Marcie, la
mauvaise humeur de Lucy, les sentiments non partagés de Sally pour Linus et les
nombreuses personnalités de Snoopy – est la raison pour laquelle la bande
dessinée et ses personnages sont toujours aussi populaires 65 ans après leur
création.
Lorsque Peanuts a tiré sa
révérence en 2000, la bande dessinée comptait plus de 350 millions de lecteurs
et était publiée dans 2 600 journaux dans 21 pays à travers le monde. Les
quelques 17 897 bandes (15 391 publiées dans des quotidiens, 2 506
dans des hebdomadaires) dessinées au crayon puis à l’encre et écrites à la main
par Charles M. Schulz continuent aujourd’hui encore à être réimprimées en
syndication, faisant tous les jours de nouveaux adeptes.
Le 23 décembre 2015 marquera une nouvelle étape dans les aventures des
Peanuts avec leur retour sur grand écran dans SNOOPY ET LES PEANUTS -
LE FILM.
EN ROUTE POUR LE GRAND
ÉCRAN, CHARLIE BROWN
Au fil des ans, de nombreux studios ont entrepris d’adapter Peanuts au cinéma, mais la famille
Schulz a toujours refusé… jusqu’à ce que le réalisateur Steve Martino lui fasse
part de sa passion et de ses idées pour le projet. Craig Schulz admirait en
outre déjà le travail du cinéaste, notamment pour sa fidélité au style du Dr
Seuss dans HORTON.
En 2012, Craig Schulz a contacté Ralph Millero des studios d’animation
Fox pour lui dire qu’il avait écrit un scénario avec son fils, Bryan Schulz, et
Cornelius Uliano (les trois scénaristes sont également producteurs du film).
Ralph Millero a soumis le scénario à Vanessa Morrison, la présidente des
studios d’animation Fox, qui a immédiatement donné son feu vert au
développement du projet. Blue Sky et Fox avaient réussi là où tous les autres
grands studios hollywoodiens avaient échoué : obtenir les droits
cinématographiques de l’une des propriétés littéraires les plus convoitées au monde.
L’approche adoptée par Steve Martino et le soin avec lequel il a abordé
le projet ont impressionné la famille Schulz. Craig Schulz commente :
« Nous avons eu beaucoup de chance avec Steve. Par le passé, nous avions
rencontré beaucoup de gens qui disaient avoir grandi avec les Peanuts et
avaient une formidable histoire à raconter, mais ce n’est pas si facile de se
glisser dans l’univers créé par mon père, ni de s’approprier son style. C’est
pourtant ce que Steve Martino a réussi à faire. »
Le producteur Michael J. Travers déclare : « Collaborer avec
les Schulz et raconter une histoire fidèle à l’œuvre de Charles était crucial.
Ce film est véritablement une extension de son héritage. »
Dire que le réalisateur s’est senti sous pression serait un euphémisme.
Il raconte : « J’ai pensé à Schroeder et à son petit piano. Le jour
où on nous a confié le sort de ces personnages emblématiques, j’ai eu le
sentiment de sentir le poids d’un énorme piano me tomber sur les épaules !
Les gens faisaient la queue devant mon bureau pour prendre part au
projet. » Le superviseur de l’animation Nick Bruno ajoute :
« C’était la première fois que mon père m’appelait pour me donner des
conseils pour ne pas échouer sur un projet ! »
L’équipe de production de SNOOPY ET LES PEANUTS -
LE FILM est complétée par l’un des cinéastes les plus respectés de l’industrie
(et un fan inconditionnel des Peanuts), le talentueux Paul Feig. Il confie : « J’ai
manqué m’évanouir quand Ralph Millero m’a proposé de prendre part au
film ! C’était un peu comme recevoir un coup de fil pour collaborer au
remake de STAR WARS ! »
L’HISTOIRE EST DANS LE
TRAIT
Tandis que le projet prenait forme, Steve Martino se souvient
d’une conversation qu’il a eue avec Craig Schulz : « Le travail de Charles M. Schulz a eu un
profond impact sur l’enfant que j’étais et sur l’artiste que je suis devenu. Au
cours d’un de nos premiers rendez-vous, Craig m’a pris à part pour me dire que
tous les amis de son père le surnommaient Sparky et que comme nous allions
collaborer sur ce projet, je pouvais moi aussi l’appeler comme cela. C’était un
immense honneur. »
Pour donner le coup d’envoi de la production, le réalisateur a demandé
à l’artiste acclamé Tom Everhart s’il voulait bien venir rencontrer l’équipe et
les animateurs des Blue Sky Studios. Tom Everhart est connu pour ses tableaux
plus vrais que nature représentant Snoopy, Charlie Brown et le reste de la
bande des Peanuts qu’il a exposés dans des musées aux quatre coins du monde – y
compris au Louvre, au musée d’art du comté de Los Angeles, au musée des
Beaux-arts de Tokyo, et bien entendu au Charles M. Schulz Museum and Research
Center de Santa Rosa en Californie, un musée dédié à l’œuvre et à l’héritage du
célèbre dessinateur de bandes dessinées.
Au cours de son intervention, Tom Everhart a projeté des vignettes de
Charles M. Schulz sur un écran de cinéma afin de montrer à l’équipe le détail
du trait du dessinateur. Steve Martino se souvient : « Lorsque Tom a
agrandi les dessins, on a découvert un degré incroyable de détail dans le trait
à l’encre, c’était littéralement comme si le trait nous racontait une
histoire ! C’était incroyable. »
Le directeur artistique Nash Dunnigan ajoute : « Ça a
vraiment marqué un tournant pour nous. Nous tenions là les fondements de
l’esthétique et du style des personnages et des décors du film. »
Admettons-le, nous avons tous un jour ou l’autre griffonné un Snoopy ou
sa niche sur un cahier d’écolier, gribouillé l’emblématique zigzag du pull de
Charlie Brown ou décalqué les personnages de la BD du dimanche… Steve Martino
confie : « Quand j’étais plus jeune, je pensais que dessiner Charlie
Brown était facile, mais lorsqu’on tente de saisir le style de Charles M.
Schulz, on réalise à quel point c’est loin d’être évident ! »
FAIS TA VALISE SNOOPY, ON
PART POUR SANTA ROSA !
Pour saisir les traits uniques des personnages, Steve Martino et le
producteur Michael J. Travers ont immergé l’équipe du film dans l’univers des
Peanuts en commençant par se rendre au Charles M. Schulz Museum and Research
Center.
Ce musée abrite plusieurs milliers de planches originales des aventures
de Snoopy et de ses amis, ce qui en fait la plus grande collection de dessins
humoristiques au monde. On y trouve également des centaines de croquis,
illustrations, œuvres personnelles et études préliminaires de Charles M.
Schulz. L’institut de recherche attenant comprend quant à lui une
impressionnante bibliothèque, ainsi que des lettres, des photos, des entretiens
et des publications éphémères uniques.
Steve Martino déclare : « Les employés du Schulz Museum sont
sensationnels, ils nous ont ouvert leurs archives et se sont montrés très
accueillants. »
Pour mieux saisir les subtilités du travail du dessinateur, les
artistes, animateurs et l’équipe en charge de l’histoire se sont tournés vers
Paige Braddock, de chez Charles M. Schulz Creative Associates. En tant que
directrice artistique, Paige Braddock est responsable de l’esthétique et du
développement créatif de tous les produits dérivés Peanuts vendus dans le
monde, ainsi que de la direction éditoriale des différentes publications de la
société. Le réalisateur commente : « L’aide de Paige nous a été très
précieuse car c’est la dernière artiste à avoir été formée par Sparky et à
avoir collaboré avec lui. »
Paige Braddock a donné à l’équipe de Blue Sky un conseil qui peut se
résumer en un mot : relax ! Elle explique : « Le style de
Charles était libre et organique, et il est impossible à reproduire si on n’est
pas détendu. »
Elle a par ailleurs rassuré les artistes en leur confiant qu’ils n’étaient
pas les seuls à se sentir dépassés face à la difficulté de reproduire les
personnages, et en particulier la tête de Charlie Brown. Elle raconte :
« Il est quasiment impossible d’y arriver du premier coup et si le dessin
n’est pas absolument parfait, cela saute immédiatement aux yeux. »
L’artiste en charge de l’histoire Karen Disher s’est rendue à Santa
Rosa pour la première de nombreuses expéditions. Grande fan des Peanuts
depuis l’enfance, elle a beaucoup appris au cours de ces visites. Elle explique :
« Dessiner Charlie Brown est moins simple qu’on pourrait le croire. C’est
impressionnant de voir combien les simples traits, pointillés et gribouillages
de Charles M. Schulz sont vecteurs d’émotion. Et ça, c’est très difficile à
reproduire. »
L’équipe de Blue Sky était consciente qu’elle allait devoir se dépasser
pour donner vie au scénario de Craig Schulz, Bryan Schulz et Cornelius Uliano.
Initialement, les scénaristes avaient envisagé de centrer toute
l’histoire autour de Snoopy, reléguant ainsi Charlie Brown au second plan, mais
ils ont très vite changé d’avis car Snoopy est un personnage… intense !
Craig Schulz se souvient : « Mon père a rencontré le même problème
avec la bande dessinée. Il fallait constamment qu’il essaie de ‘maîtriser’
Snoopy ! »
Pour équilibrer l’histoire, ils ont donc pris la décision d’intégrer la
totalité des personnages des Peanuts, même les moins connus. Craig Schulz
se souvient : « C’est Steve Martino qui nous a suggéré d’enrichir
l’histoire en y intégrant les personnages favoris du public et en développant
le message du film. »
SNOOPY ET LES PEANUTS -
LE FILM traite fondamentalement des angoisses quotidiennes que l’on rencontre en grandissant, à l’école ou
lorsqu’on est confronté au regard des autres. Craig Schulz déclare :
« Nous avons opté pour ce thème et avons modifié le ton général du film,
ce qui nous a permis de livrer un message plus puissant qui s’adresse autant
aux enfants qu’à leurs parents. »
Steve Martino et son équipe se sont assurés que chacun des personnages
soit correctement présenté et installé. Par chance pour les cinéastes, les
personnages créés par Charles M. Schulz possèdent de fortes personnalités.
Le réalisateur déclare : « Pendant 50 ans, Sparky a
brillamment réussi à montrer au monde qu’il est acceptable d’exprimer librement
ses émotions, ses angoisses, ses espoirs et ses peurs. Nous nous retrouvons
tous dans ces personnages, c’est ce qui les rend aussi sympathiques. Plutôt que
d’intérioriser les émotions des personnages, Schulz leur a permis de s’exprimer
ouvertement, et c’est ce à quoi nous nous sommes efforcés de rester
fidèles. »
Il poursuit : « En animation, l’un des principaux défis
consiste à créer des personnages à la fois intéressants et riches de sorte
qu’une fois rassemblés, ils racontent une histoire captivante. Tout au
long de ces années, Sparky nous a offert de formidables personnages, il a
abordé des thèmes universels qui trouvent écho en chacun d’entre nous à travers
ces personnages d’enfants… qui sont en réalité des adultes dans des corps
d’enfants. »
Steve Martino a été particulièrement intrigué par Charlie Brown. Il
explique : « Nous avons tous une part de Charlie Brown en nous. Ce
qui est fantastique avec ce personnage, c’est qu’il est tellement extrême qu’en
le regardant, on accepte mieux nos propres maladresses. Nous avons tous connu
des situations embarrassantes et des échecs, mais Charlie Brown nous rappelle
qu’en dépit des difficultés, il ne faut jamais renoncer. Il était donc
essentiel pour nous de traduire cet état d’esprit à travers ses
expressions. »
L’ANIMATION : TOUS À
L’ÉCOLE !
Pour superviser l’équipe d’animateurs chargés de donner vie aux
personnages, Steve Martino s’est tourné vers trois artistes expérimentés de
Blue Sky : les superviseurs d’animation Nick Bruno et Scott Carroll, et le
chef animateur Jeff Gabor, tous fans inconditionnels de Charles M. Schulz.
Scott Carroll commente : « Nous étions tous très enthousiastes à
l’idée de prendre part à ce projet ! »
Ensemble, ils ont eu pour mission de former, superviser et surtout
faire en sorte que les 100 animateurs dont ils avaient la charge ne s’éloignent
pas des personnages originaux. Avec pour objectif la clarté, la précision et la
simplicité, Nick Bruno, Scott Carroll et Jeff Gabor ont introduit un style
d’animation inconnu de la plupart des membres de leur équipe. Tous les
animateurs du film ont en effet suivi une formation accélérée portant sur le
style et l’œuvre de Charles M. Schulz à la « Van Pelt University ».
Jeff Gabor déclare : « Les bandes dessinées n’offrent que peu
d’informations quant aux mouvements des personnages. Une fois qu’on a décomposé
les 15 ou 20 expressions de Snoopy, on n’est pas plus avancé sur sa manière de
se déplacer, impossible de décomposer ses mouvements pour les intervalles,
c’est pourquoi nous nous sommes tournés vers les programmes spéciaux. »
Le chef animateur fait référence aux dessins animés télévisés produits
par Bill Melendez et Lee Mendelson. Le duo a en effet supervisé plus de 40
téléfilms lauréats de trois Emmy Awards et de 20 nominations. En 2015, « A
Charlie Brown Christmas », primé aux Emmy Awards et aux Peabody Awards, a
fêté son 50e anniversaire, et pour beaucoup, la diffusion du
téléfilm marque encore aujourd’hui le début officiel des célébrations de fin
d’année.
Scott Carroll déclare : « Quand on regarde le téléfilm de
Bill Melendez, on a l’impression de voir la bande dessinée. Le style qu’il a
créé pour la télévision a en grande partie été dicté par celui des
personnages. »
Steve Martino ajoute : « J’ai écouté des heures et des heures
d’entretiens donnés par Bill Melendez à la fin de sa vie. Il y explique qu’on
ne peut pas animer ces personnages de manière traditionnelle et que c’est ce
qui a donné naissance à l’esthétique de ses films. »
C’est à l’animateur de légende Bill Littlejohn (qui a travaillé pour le
duo Melendez-Mendelson) que l’on doit deux des scènes les plus illustres des
téléfilms : la danse de Snoopy sur le piano de Schroeder dans le programme
de Noël et les séquences mettant en scène le Baron Rouge dans celui
d’Halloween. La capacité de Bill Littlejohn à transcrire le caractère facétieux
et théâtral de Snoopy à l’écran a été saluée et étudiée par les aspirants
animateurs des quatre coins du monde, y compris ceux de Blue Sky.
Nick Bruno se souvient : « J’ai découvert l’animation grâce à
Bill Littlejohn. Quand j’avais 5 ans, j’ai reçu une visionneuse Fisher Price
pour Noël accompagnée de scènes des Peanuts. Je passais mes nuits à
regarder les aventures de Snoopy contre le Baron Rouge. Il y avait
quelque chose de magique dans le fait de voir Snoopy mener son combat aérien
sans que l’on aperçoive jamais son adversaire ! »
Scott Carroll ajoute : « Sans étudier minutieusement le
travail de Bill Littlejohn, nous n’aurions jamais pu conférer au film
l’esthétique emblématique des Peanuts. »
LE MONDE DES PEANUTS
Porter l’univers et les personnages des Peanuts sur grand écran en
images de synthèse a constitué un défi titanesque, et pas seulement pour les
animateurs. La création et la conception des décors du film se sont révélées
tout aussi ardues pour le département artistique. Le réalisateur Steve Martino
déclare : « En lisant la bande dessinée, j’ai toujours voulu en
savoir davantage sur l’univers de Charlie Brown car Charles M. Schulz ne nous
donnait jamais qu’un aperçu, un instantané du monde peuplé par ses
personnages. »
Le développement de cet univers a incombé au directeur artistique Nash
Dunnigan et à son équipe. Il déclare : « Charles est en substance le
chef décorateur du film. Ses dessins originaux ont été une véritable mine
d’informations. »
En épluchant les milliers de BD réalisées par Charles M. Schulz,
l’équipe en charge des décors du film a pu préciser le style qui prédomine dans
l’œuvre du dessinateur.
Il était important pour le
directeur artistique de maintenir une unité visuelle et d’éviter la stylisation
à outrance. Il explique : « Il y a une limite au degré de détail que
l’on peut apporter aux accessoires et aux environnements, sans quoi on bascule
dans un univers très différent. Nous ne voulions pas entrer en compétition avec
la simplicité assumée de l’esthétique du film. »
Nash Dunnigan a demandé à son équipe de se référer au travail de
Charles M. Schulz pour chacune de leurs créations. Ils ont alors remarqué que
les bandes dessinées des années 80 et 90 comprenaient des arrière-plans, des
décors et des accessoires mais qui restaient toujours sobres, ce qui a obligé
les cinéastes à faire preuve de beaucoup d’imagination. Jon Townley, le
décorateur principal, se souvient : « Dans les BD, on ne voit qu’un
bout de lampe ou de canapé, ou un coin de fenêtre, c’est la raison pour
laquelle il était aussi crucial de nous imprégner de toutes les nuances du
style de Schulz. »
À travers les décors, Steve Martino tenait à établir une distinction
nette entre les séquences qui se déroulent dans l’univers imaginaire de Snoopy,
lorsqu’il se rêve en As de l’aviation de la Première Guerre mondiale, et celles
qui se passent dans le « monde réel ».
Les décors des scènes qui se déroulent chez Charlie Brown, à l’école et
dans le quartier du petit garçon sont dans des tons désaturés afin de créer un
contraste avec les couleurs vives caractéristiques des personnages principaux.
Nash Dunnigan commente : « Steve voulait que dans la rue ou la maison
de Charlie Brown, on retrouve le style caractéristique des bandes
dessinées. »
Pour les scènes qui se déroulent dans le monde imaginaire de Snoopy en
revanche, l’équipe s’en est donné à cœur joie. Snoopy et les siens étant
essentiellement blancs, le directeur artistique a opté pour des décors aux
couleurs foncées afin de souligner leurs actions.
Le caractère intemporel des personnages est sans doute l’un des aspects
les plus charmants de la bande dessinée. Nash Dunnigan
explique : « Nous avons opté pour une esthétique relativement intemporelle
afin d’éviter d’ancrer le film dans une époque… à quelques exceptions près. De
manière générale, nous avons essayé de garder nos distances avec les concepts
qui n’apparaissaient pas dans les BD de Charles Schulz. »
L’équipe en charge des décors a par exemple envisagé de placer un écran
de télévision dans le salon de Charlie Brown. En étudiant les originaux, ils
avaient en effet remarqué qu’un téléviseur était présent dans les bandes
dessinées datant des années 70. Nash Dunnigan raconte : « Nous
avons dessiné et créé l’écran mais avons finalement décidé de ne pas l’utiliser
car cela « datait » la scène et le film. Cette télé était le symbole
de l’ère du multimédia et d’une époque, et nous ne voulions pas introduire ces
concepts dans le film. »
L’équipe a cependant fait une exception en intégrant au film
l’emblématique téléphone à cadran que l’on peut voir dans tant de dessins de
Charles M. Schulz.
L’esthétique de SNOOPY ET LES PEANUTS - LE FILM
est directement inspirée de l’héritage laissé par le dessinateur. Le producteur
Paul Feig déclare :
« Je suis immédiatement tombé sous le charme du style visuel du film. Il
ne remet pas en question notre perception de l’univers des Peanuts, bien au
contraire : il l’enrichit. »
« PAR UNE NUIT NOIRE
ET ORAGEUSE… »
Lorsque Snoopy entre dans son monde imaginaire, on découvre l’adorable
beagle en train de taper frénétiquement à la machine. Son alter ego,
« l’Auteur de Renommée Mondiale », a en effet entrepris d’écrire LE
livre qui révolutionnera la littérature. Avec son fidèle éditeur Woodstock à
ses côtés, Snoopy entame « la Plus Grande Histoire Jamais Contée »
par cette célèbre phrase : « Par une nuit noire et orageuse… »
Steve Martino raconte : « Snoopy s’inspire des mésaventures
de Charlie Brown et on voit l’histoire se développer dans son univers
imaginaire. » Charlie Brown s’est justement récemment épris de la Petite
Fille Rousse, sa nouvelle voisine et camarade de classe. À l’instar de son
meilleur ami, Snoopy vit donc également une romance. Le scénariste Cornelius
Uliano explique : « L’histoire d’amour de Snoopy est pleine
d’aventure. Elle se déroule pendant la Première Guerre mondiale et met en scène
l’As de l’aviation qui entreprend de conquérir le cœur d’une sublime pilote
baptisée Fifi tout en affrontant son ennemi juré, le Baron Rouge. »
Cet aspect de l’histoire a particulièrement plu à Bryan Schulz, tant
comme scénariste que comme fan. Il déclare : « Cette séquence m’a
permis de répondre enfin à une question qui me taraudait depuis des
années : pourquoi Snoopy pourchasse-t-il le Baron Rouge ? »
LE SON DES PEANUTS
Randy Thom, l’ingénieur du son oscarisé
à deux reprises qui a supervisé le montage son et le mixage de SNOOPY
ET LES PEANUTS - LE FILM,
est loin d’être un novice dans le domaine de l’animation. Véritable légende
dans l’univers de l’illustration sonore et du mixage, Randy Thom, qui travaille
pour Skywalker Sound, a pris part à plus de 20 films d’animation tels que les
franchises DRAGONS et RIO, ou LES INDESTRUCTIBLES (qui lui a valu un Oscar).
Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est relever les innombrables défis de
l’animation et créer des univers sonores de A à Z. Il déclare :
« C’est formidable de pouvoir travailler dans plein de styles différents.
Ce qui m’a particulièrement plu dans SNOOPY ET LES PEANUTS - LE
FILM, c’est le fait que Steve
Martino tenait absolument à rester fidèle à l’univers sonore des téléfilms de
Snoopy. »
Il poursuit : « Bien que nous ayons eu recours à du matériel
contemporain, nous avons utilisé des techniques spéciales pour conférer à
l’univers sonore une sonorité plus ancienne, et nous avons intégré des sons
caractéristiques des téléfilms. »
En hommage aux téléfilms et à l’œuvre de Charles M. Schulz, Bill
Melendez et Lee Mendelson, l’équipe du film a utilisé les enregistrements de
Bill Melendez, voix historique de Snoopy. Craig Schulz confie : « Il
était très important pour nous d’utiliser la voix de Bill, c’est pourquoi j’ai
contacté son studio et leur ai demandé si nous pouvions utiliser les
enregistrements qu’il avait réalisés au fil des années. »
Une fois les enregistrements de Bill Melendez (doublant Snoopy et
Woodstock) en sa possession, Randy Thom les a intégrés avec grand soin au film.
Il explique : « Nous avons étudié la voix de Bill et ses
enregistrements d’époque. Il s’enregistrait en train de réaliser des
vocalisations, de siffler et de moduler sa voix, puis adoptait ensuite une
tonalité plus aiguë pour conférer au personnage son caractère comique. Toute la
difficulté réside dans le fait qu’il faut inventer un langage expressif sur le
plan émotionnel sans utiliser de mots, mais des sons à mi-chemin entre l’animal
et l’homme. Il était primordial que la voix du personnage soit comique ou
affectueuse selon la scène. »
MAESTRO SCHROEDER,
MUSIQUE !
SNOOPY ET LES PEANUTS -
LE FILM n’aurait pas été le même sans la musique emblématique de Vince Guaraldi, l’auteur du morceau
« Linus and Lucy » des téléfilms. Le réalisateur Steve Martino
déclare : « Rassurez-vous, cet air et tous les morceaux de l’univers
SNOOPY que vous connaissez et aimez sont présents dans le film ! »
Et pour interpréter ces titres inoubliables, le cinéaste a fait appel
aux talents de la légende du jazz David Benoit, à qui l’on doit la musique de
nombreux programmes mettant les Peanuts en scène. Pour donner vie à
la « voix » unique de Mlle Othmar (l’enseignante des enfants) et
ainsi qu’à toutes les autres voix d’adultes du film, l’équipe s’est tournée
vers le célèbre tromboniste et trompettiste jazz de La Nouvelle-Orléans Troy
Andrews, surnommé Trombone Shorty.
La musique originale de SNOOPY ET LES PEANUTS - LE FILM a été
écrite par le compositeur Christophe Beck (LA REINE DES NEIGES, ANT-MAN, THE
HIT GIRLS).
Dans une scène mémorable, on découvre Snoopy en train d’apprendre à
danser à Charlie Brown pour qu’il en mette plein les yeux à la Petite Fille
Rousse. Conscient que la séquence nécessitait une chanson, Steve Martino a
demandé à l’auteure-compositrice-interprète américaine primée aux Billboard
Music Awards et citée aux Grammy Awards Meghan Trainor d’écrire un titre
original pour le film. Il déclare : « Meghan a écrit un morceau
formidable qui souligne l’optimisme de Charlie Brown tandis qu’il s’échine à
devenir un meilleur danseur avec l’aide de Snoopy. C’est une artiste
exceptionnelle qui incarne à la perfection les valeurs que nous voulons
transmettre à travers cette histoire. »
Meghan Trainor a rencontré l’équipe de Blue Sky et a tout de suite
saisi l’esprit du film dans sa chanson. Steve Martino
commente : « Musicalement, j’ai été séduit dès la première démo
que Meghan nous a remise. Je battais la mesure et j’avais un large sourire en
imaginant la scène sur ce morceau incroyable. »
L’artiste confie : « En tant que fan incontestée de Charlie
Brown, Snoopy et du reste de la bande des Peanuts, j’étais ravie qu’on me
propose d’assister à la projection d’une des premières versions du film
afin de trouver l’inspiration pour écrire une chanson qui traduise l’esprit, le
dynamisme et la gaieté de l’histoire. Et puis ça a été un plaisir de collaborer
avec Steve Martino pour s’assurer que le morceau soit à la hauteur des
personnages et de l’univers incroyable qu’il a imaginé pour ce film. »
Porter SNOOPY ET LES
PEANUTS - LE FILM sur grand écran a été une aventure hors du commun pour Steve
Martino et les équipes de Blue Sky et de Fox Animation Studios, une aventure
que tous ont désormais hâte de partager avec le public !
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