dimanche 11 juin 2017

WONDER WOMAN



Action/Aventure/Fantastique/Pari réussi, cette super-héroïne fait une entrée remarquable dans l'univers cinématographique DC

Réalisé par Patty Jenkins
Avec Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, Robin Wright, Danny Huston, David Thewlis, Elena Anaya, Lucy Davis, Ewen Bremner, Saïd Taghmaoui...

Long-métrage Américain
Durée: 02h21mn
Année de production: 2017
Distributeur: Warner Bros. France 

Date de sortie sur les écrans américains : 2 juin 2017
Date de sortie sur nos écrans : 7 juin 2017 


Résumé : C'était avant qu'elle ne devienne Wonder Woman, à l'époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s'écrase sur l'île paradisiaque où elle vit, à l'abri des fracas du monde. Lorsqu'il lui raconte qu'une guerre terrible fait rage à l'autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu'elle doit enrayer la menace. En s'alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l'étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : dans BATMAN V SUPERMAN : L'AUBE DE LA JUSTICE (voir mon avis ici), le personnage de Diana Prince, alias Wonder Woman, avait déjà attiré mon attention par la qualité de la prestation de l'actrice Gal Gadot.

La réalisatrice Patty Jenkins avait la difficile tâche de créer un long-métrage sur ce personnage nous permettant de comprendre ses origines et son cheminement, tout en lui octroyant une place légitime dans l'univers DC. Pari réussi.

WONDER WOMAN est un divertissement spectaculaire et équilibré. La réalisatrice sait aussi bien mettre en scène de belles scènes d'action, agrémentées de ralentis, que des moments plus intimistes. Elle garde une cohérence dans les ambiances et les atmosphères, ce qui n'est pourtant pas évident lorsqu'on passe d'un monde imaginaire à la réalité de la Seconde Guerre mondiale. Le ton est cohérent et le développement de l'histoire est fluide.




La trame scénaristique est classique, mais le scénario est assez malin, car il permet à la grande et à la petite histoire de s'entrelacer pour nous entraîner à la fois dans une aventure historique et une quête personnelle. Ainsi, Wonder Woman s'affranchit de liens affectifs et d'une sécurité confortable pour aller découvrir un monde désordonné et violent, afin de devenir adulte, de faire les compromis que cela implique et de prendre ses propres décisions en fonction de son expérience. Il y a une naïveté rafraîchissante attachée à ce personnage et la réalisatrice fait un excellent travail pour que ce trait de caractère reste agréable et ne devienne jamais mièvre.

Les acteurs de ce film font un très bon travail. Petits ou grands rôles, ils ont tous leur moment et savent en tirer parti.
Gal Gadot est superbe dans le rôle de Diana Prince/Wonder Woman. Elle confirme les premières impressions. Elle a le charisme, l'élégance et l'intelligence qu'il fallait à cette super-héroïne pour la rendre à la fois courageuse, touchante et intéressante. Elle est très juste sur les émotions et le côté décalé de ce personnage. Son implication physique dans les scènes de combat est impressionnante et crédible.





À ses côtés, Chris Pine interprète le capitaine Steve Trevor. Cet acteur sait jouer merveilleusement le charme et l'humour. Il navigue parfaitement entre la fascination et le doute dans sa relation avec Diana.




Le duo Diana/Steve est attachant et offre une bonne dynamique dans le déroulement de l'intrigue.




WONDER WOMAN trouve définitivement sa place dans la logique cinématographique des super-héros DC. Soigné (depuis la composition musicale de Rupert Gregson-Williams jusqu'aux décors et costumes des différents lieux et époques) et réellement divertissant, il donne envie de retrouver Diana dans les futurs longs-métrages de cet univers. Cette super-héroïne n'a pas fini de faire parler d'elle !


NOTES DE PRODUCTION 
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

DEESSE · GUERRIERE · LEGENDE

La force, la grâce, la sagesse et la fascination. Autant des qualités intrinsèques à Wonder Woman, une des plus grandes super héroïnes de tous les temps mondialement connue. A la fois archétype intemporel des DC comics et symbole mondial de la force et de l’égalité depuis plus de 75 ans, quelles sont ses origines et pourquoi l’état de l’humanité est-il si important à ses yeux ? L’histoire hors du commun de cette héroïne commence par celle de Diana, le seul et unique enfant sur Themyscira, une ile secrète offerte à son peuple par Zeus. Originaire du monde des Amazones, Diana se prépare au combat depuis son enfance. Mais pour devenir une vraie guerrière, il faudra s’armer de ses convictions et un arsenal exceptionnel afin de mener son combat sur le champ de bataille le plus éprouvant du monde. « C’est incontestablement le moment idéal pour amener Wonder Woman aux spectateurs », explique Patty Jenkins, la réalisatrice. 

« Non seulement ses fans l’attendent depuis longtemps mais je pense qu’en dehors de ce cercle, le public au sens large est prêt pour un Wonder Woman. Les super héros font partie de la vie de beaucoup de gens ont fantasmé en se demandant ‘Et si moi aussi j’étais puissant ? Et si je pouvais vivre une épopée grisante et faire des choses héroïques ?’. Personnellement, je l’ai fait aussi: j’avais sept ans quand j’ai lu Superman et ça a chamboulé mon univers parce que j’avais l’impression d’être Superman. Le personnage avait parfaitement saisi ce en quoi je croyais, et crois toujours, c’est-à-dire qu’il y a une part en chaque être humain qui le pousse à améliorer le monde. » Et ensuite il y a eu Wonder Woman : « J’ai regardé la série télévisée et Wonder Woman était tout ce qu’une jeune fille rêve de devenir : forte, gentille, élégante, efficace et tout aussi farouche qu’un garçon. C’est une vraie teigne mais en même temps elle représente l’amour, le pardon et la bienveillance dans un monde si compliqué. Faire un film sur un super héros qui incarne de telles valeurs est un honneur pour moi, » ajoute Patty Jenkins.

Le scénariste Allan Heinberg qui a signé une bande dessinée Wonder Woman pour DC comics en 2006 et 2007, était ravi de faire partie du film. Il explique que « Wonder Woman a été mon super héros préféré depuis la maternelle lorsque je regardais Super Friends à la télé le samedi matin. Faire partie de l’aventure qui la porte à l’écran et travailler avec des gens aussi créatifs que Patty Jenkins et Geoff Johns a été l’accomplissement d’un rêve pour moi. » Gal Gadot qui incarne l’héroïne, explique ce qui l’a attirée au personnage : « Elle est multiple et toutes ses facettes cohabitent merveilleusement. Et comme c’est la première fois que l’on raconte l’histoire de cette icone, Patty et moi avons beaucoup parlé, » ajoute-t-elle. « Dans la bande dessinée c’est une grande guerrière mais elle peut aussi être vulnérable, sensible, confiante et perturbée… tout à la fois. Et elle cache jamais son intelligence ou ses sentiments.» 

Bien que la bande dessinée de Wonder Woman créée par William Moulton Marston soit sortie en pleine deuxième guerre mondiale, le film se déroule en 1918. Le producteur Charles Roven explique pourquoi ils ont choisi la fin de la première guerre mondiale: «Il était très intéressant d’établir une juxtaposition entre ce personnage féminin imposant, issue d’une tribu de femmes puissantes et indépendantes, et les premières suffragettes de cette époque.» 

« Deuxièmement, » ajoute Roven, « d’un point de vue visuel, les subtilités du début du XXème siècle transmettent l’horreur de la guerre moderne. C’était la première guerre qui ne se menait pas dans un combat rapproché mais plutôt de loin, avec une certaine distance. Auparavant, même tirer sur quelqu’un devait se faire de près et il fallait donc affronter le regard de son adversaire. Tandis que pendant la première guerre mondiale, on pouvait bombarder un endroit sans même voir son ennemie ou toute autre chose que l’on détruisait. Tuer devenait plus facile. Nous voulions que cette dynamique de machine de guerre soit toute neuve pour que notre personnage s’y confronte. Jusque-là, Wonder Woman combattait des guerrières qui méritaient le respect et l’admiration et tout à coup, elle fait partie d’une guerre où les héros n’existent pas parce qu’il est impossible d’être un héros si on ne sait pas contre qui on se bat. » 

Chose que Wonder Woman a du mal à comprendre. Le producteur Zack Snyder raconte qu’il y a une pureté en Wonder Woman qu’il adore. « Elle n’a pas vécu une cassure, elle ne cherche pas à se venger d’un tort et elle n’est pas motivée par quelque chose de sombre. Elle a eu une enfance idyllique et on lui a appris que la vie a de la valeur. Elle devient une héroïne uniquement parce qu’elle veut faire ce qui est juste, et ça c’est vraiment cool. Je pense que Patty Jenkins et Gal Gadot ont trouvé le moyen d’exprimer cela dans le film. » La productrice Deborah Snyder trouve que Patty Jenkins avait cette vision pour le film et, plus encore, elle vouait une passion unique au personnage de Wonder Woman. « Patty était excitée pendant tout le tournage, » se rappelle Snyder. 

« Elle admirait le personnage et se sentait investie d’une mission. Avec toute l’équipe, elle voulait porter Wonder Woman à l’écran le plus sincèrement possible. Il s’agit d’un personnage qui nous a précédés et qui durera bien après nous. Elle lutte pour la liberté et la justice et croit en l’amour – ce qui la rend extrêmement percutante. » Avant l’accident d’avion du Capitaine Steve Trevoir qui l’amène sur l’ile de Themyscira, Diana n’avait jamais vu d’homme. Richard Suckle, producteur, explique que Diana a sauvé la vie de Steve Trevor et celui-ci l’initie au monde des hommes en lui ouvrant les yeux sur le monde extérieur. « C’est un superbe couple dans les règles de l’art et j’adore leur façon d’être dans le film. Il y a une alchimie entre eux et le film parle de ça, en plus de l’aventure et de l’action. Il n’y a pas de demoiselle (ou damoiseau) en détresse mais ils ont besoin l’un de l’autre, ils apprennent l’un de l’autre, et ils sont égaux. » « Dès leur rencontre, il y a une étincelle entre eux, » rajoute Patty Jenkins. 

« Le déploiement de leur histoire d’amour est captivant et unique, surtout dans ce genre de film et à l’époque où nous situons l’action. » Chris Pine joue le rôle du Capitaine Steve Trevor et il a apprécié la parité présente entre les deux personnages et ce que Diana apporte à son personnage. « J’avais l’impression de faire partie de quelque chose d’unique allant bien au-delà d’un simple film de super héros : utiliser ce moyen d’expression et ce type de narration audacieux pour raconter l’histoire d’une femme puissante dans un monde d’hommes et de violence. Elle montre à mon personnage, un espion qui côtoie le mal de près et baigne dans un univers toxique de moralité douteuse, qu’il y a toujours de la place pour l’idéalisme et le désir de bien se comporter envers son prochain. C’est un film très à propos aujourd’hui avec une vraie résonance dans notre monde. »

« Chaque super héros a ses forces et ses faiblesses, » affirme Patty Jenkins. « Mais le plus génial chez Wonder Woman est sa gentillesse et son amour envers les autres. Toutefois, rien de cela ne diminue à sa puissance, au contraire, ça l’augmente ! »
« Je dois défendre le monde puisque personne d’autre ne le fait ! » —Diana de Themyscira  

« Lorsque l’on découvre Diana, c’est une petite fille très courageuse et très vive mais aussi un peu polissonne, » décrit la comédienne Gal Gadot. « Elle admire les guerrières amazones qui l’entourent et veut devenir soldat comme elles. Malheureusement, sa mère, la reine Hippolyte est très protectrice et ne la laisse pas s’entrainer. Néanmoins, Diana a une fougue en elle et il est évident qu’elle n’en fera qu’à sa tête, qu’elle obtiendra ce qu’elle veut, par tous les moyens. » La jeune révélation Lilly Aspell joue Diana à l’âge de huit ans, Emily Carey à douze ans et ensuite Gal Gadot prend le relais. « Les deux filles ont fait un super travail pour incarner la jeune Diana, » explique Gal Gadot. « Elles ont permis au spectateur de comprendre la détermination qu’elle a en elle dès son très jeune âge, essentiel pour comprendre la femme qu’elle deviendra. » 

Mais selon Patty Jenkins, c’est Gal Gadot qui correspond véritablement à l’image tant attendue de Wonder Woman, à l’intérieur comme à l’extérieur. « Gal est vraiment la personne la plus gentille, la plus belle, la plus dévouée que vous pouvez rencontrer. Son seul et unique but était de rendre justice au personnage et totalement incarner Diana. » Et ça n’a pas toujours été facile car la météo était fraiche, les entrainements et les scènes d’action nombreux, et Gal Gadot figurait dans presque chaque scène. «Quand le tournage se corsait, nous nous tournions vers Gal, » dit Patty Jenkins. « Elle a une force intérieure et un mental d’acier qui lui permettent de tout traverser avec le sourire. Elle est étonnante. » Gal Gadot remercie la réalisatrice de l’avoir aidé à garder le moral au beau fixe. « J’ai vraiment eu de la chance d’avoir été sous la direction de Patty Jenkins, » précise-t-elle. 

« Elle est drôle, chaleureuse, pétillante et talentueuse. Sa vision et sa passion sont totalement en harmonie avec les miennes. Je me souviens de la première fois que nous avons discuté du film, de la vie, de nos familles… il y avait tant de ressemblances entre nous. C’est tellement appréciable de travailler avec quelqu’un avec qui on s’entend artistiquement. Et si parfois nous étions en désaccord, nous en discutions et modifions nos points de vue dans l’intérêt de la scène. Je lui suis reconnaissante pour son aide et pour son amitié. » Diana sait instinctivement que sa place est parmi les guerrières et n’a pas l’intention d’en démordre, prouvant ainsi qu’elle est bien la fille de sa mère puisque Hippolyte n’est pas devenue reine par héritage mais par bravoure. Connie Nielsen joue le rôle de la reine des Amazones et affirme qu’Hippolyte est vraiment très courageuse. 

« La justice et la vérité guident son système de valeur et elle élève sa fille selon ces mêmes préceptes,» explique la comédienne. Il y a une vérité, néanmoins, qu’Hippolyte rechigne à reconnaitre : Diana est destinée à devenir une grande guerrière. Elle ne veut pas que Diana se batte parce qu’elle sait ce que représente la guerre et n’en veut pas pour sa fille. Toutefois, Diana veut être comme sa mère et comme sa tante, la Générale Antiope, la plus grande guerrière amazone. Pour compliquer les choses davantage, Antiope remet ouvertement en question la décision de sa sœur et entraine sa nièce en cachette. Robin Wright joue le rôle de cette Amazone prête à défier la reine. « Ses motivations sont pures et pratiques, » défend Robin Wright. « Elle veut adhérer aux règles établies par sa sœur et faire ce que commande sa reine, mais elle est aussi réaliste et son sixième sens lui indique que la guerre approche, donc elle veut que Diana soit totalement prête. » Même si Hippolyte éprouve un amour maternel sincère, il y a quelque chose d’hypocrite à vouloir faire taire sa sœur. Robin Wright explique qu’Hippolyte sait que le silence équivaut l’oppression. « Antiope trouve que sa protection est compréhensible mais aveuglante. Et Antiope, contrairement à sa sœur, reconnait et respecte la puissance en Diana. »

Connie Nielsen défend son personnage en expliquant que les Amazones ont connu beaucoup de mort et de douleur à cause de la guerre. Hippolyte n’a pas oublié qu’en dépit des services rendus au monde, les Amazones ont été trahies parce que les hommes les craignaient. Elle s’inquiète pour la sécurité de toute sa tribu, pas uniquement sa fille, car elle sait que les hommes ne viennent jamais seuls mais en nombre. » Gal Gadot a rapidement noué des liens avec sa famille d’Amazones. « Nous avions une façon très fluide de rentrer dans nos personnages et nous nous sommes très rapidement senties à l’aise, » explique-t-elle. « Connie et Robin partagent un certain nombre de qualités avec les femmes qu’elles incarnent – Connie est très instruite, confiante et charismatique comme Hippolyte, et Robin est très vive, facile à vivre et proche des enfants parce qu’elle est enfant dans l’âme. Et bien entendu, Antiope est le mentor de Diana. » En effet, Antiope entraine secrètement sa nièce jusqu’au moment où elle se fait prendre en flagrant délit. Furieuse, Hippolyte la confronte et Antiope justifie ses actes. Elle évoque même le nom de celui qu’Hippolyte redoute plus que tous: Arès. Antiope est convaincue que le dieu de la guerre reviendra bientôt et Hippolyte, à court d’arguments, cède. « Peut-on rêver d’un meilleur méchant ? » demande Deborah Snyder, une des productrices.

« Il est mythique et complexe, nous le connaissons tous, il effraie toute personne qui connait les dieux grecques. » Mais ce n’est pas Arès qui perturbera la sérénité des Amazones. Cette intrusion vient plutôt du pilote américain, Capitaine Steve Trevor, l’homme dont le destin est d’emmener Diana loin de son ile, et de l’œil protecteur de sa mère. L’acteur Chris Pine décrit son personnage comme étant l’homme classique du début du XXème siècle. « Il est espiègle et rugueux, ne se prend pas trop au sérieux, est pragmatique sans être moralisateur, romantique sans être mielleux. Il est très motivé par sa mission et souhaite rendre justice à ceux qu’il défend, mais n’est pas obligé de plaire à tous. C’est un original. »

Steve Trevor se rend compte qu’il a atterri sur une ile de guerrières fortes et il les respecte, même s’il reste un peu perplexe. Contre son gré et grâce au Lasso de Hestia (lasso qui contraint à dire la vérité), il dévoile son état d’espion et décrit en détail sa mission devant le Conseil des Amazones. Une fois qu’elle apprend que la guerre ravage le monde extérieur, Diana est convaincue que ça ne peut qu’être l’œuvre d’Arès. Elle insiste pour que les Amazones s’engagent contre ce fléau. 

« Mais quand Diana, idéaliste, se rend compte que sa mère ne veut absolument pas s’impliquer, elle est étonnée et choquée, » explique Gal Gadot. Diana a grandi avec l’histoire d’Arès et sait comment ce dieu de la guerre a corrompu les hommes. Elle sait aussi qu’il incombe aux Amazones de le détruire, lui et tout ce qu’il représente. Ainsi, leur mission est d’apporter la paix et l’amour à l’humanité. Parce que les Amazones, expliquera-t-elle à Steve Trevor, sont la passerelle pour davantage de compréhension entre les hommes. « La reine Hippolyte a déjà fait se parcours, » raconte Patty Jenkins. « L’histoire lui a appris qu’il se peut que l’humanité ne vaille pas la peine d’être sauvée, et ne vaut certainement pas la mort. Mais Diana est encore jeune, elle a cette droiture qu’a la jeunesse, persuadée que leurs convictions sont plus pures et plus profondes que celles de leurs parents. » 

« En plus, » rajoute Gal Gadot, « Diana a envie d’aider, d’accomplir la destinée des Amazones de façon plus proactive. L’arrivée sur l’île de Steve Trevor joue un rôle de catalyseur. Elle ne peut pas rester en dehors tandis des milliers de vies innocentes sont sacrifiées. » Elle partira. Elle doit partir. Elle peut faire la différence, elle en est certaine. Un optimisme si candide est totalement nouveau pour Steve : « La guerre lui a ôté cette innocence, » précise Chris Pine. « C’est un réaliste désabusé qui connait la bassesse morale des humains et leur besoin de tuer bêtement, impitoyablement. Et voici cette femme avec sa foi merveilleuse en l’avenir de l’humanité. Il ne comprend pas. »

Autre producteur Zack Snyder explique que ce point de vue critique sur Diana a son importance dans l’histoire : « Nous devons voir Wonder Woman à travers les yeux du spectateur,» dit-il. « Dans un sens, Steve Trevor représente le statu quo et doit être transformé par sa rencontre avec Diana, tout comme nous espérons que le spectateur le sera lui aussi. Il doit commencer à voir le monde à travers le regard de Diana. » « Diana apporte à Steve, cet homme qui a vu le pire dans le monde, l’idée qu’il reste encore de la place pour de l’idéalisme, » ajoute Chris Pine. « Quelle que soit la laideur de notre univers, quelle que soit la désolation que nous rencontrons, il y a toujours la possibilité d’être juste envers les autres et de protéger l’humanité. C’est ce à quoi nous devons nous accrocher et c’est ce qu’elle représente. » Steve a également un effet sur Diana. Gal Gadot remarque que son personnage désire découvrir qui est Steve, et encore plus, connaître le monde dont il vient. « Lorsqu’elle arrive à Londres, elle est totalement hors de son élément et quelque peu dépassée par tout ce qu’elle découvre. Je pense qu’elle s’attendait à quelque chose de plus semblable à Themyscira. Elle dépend beaucoup sur Steve pour apprendre à naviguer dans ces nouvelles eaux. » 

Gal trouve aussi qu’il y a un parallèle entre la trame de l’histoire et son périple personnel. « Je me sentais très à l’aise travaillant avec Chris, » se souvient-elle affectueusement. « C’était positif pour moi parce que c’était mon premier rôle, tandis que lui a beaucoup d’expérience en tant que comédien. Steve Trevor me guidait dans Londres mais Chris Pine m’a guidée à travers cette nouvelle expérience. C’est vraiment un premier rôle masculin dans tous les sens du terme; il est talentueux, intelligent et extrêmement drôle. Les gens ne savent pas à quel point il est drôle ! Nous avons raté tellement de prises car il me faisait rire. » Chris a également trouvé la collaboration avec Gal positive et il admire beaucoup sa maitrise. « Gal nous a époustouflés. Physiquement elle est parfaite pour le rôle, et en plus je n’ai jamais rencontré quelqu’un de plus travailleur qu’elle. C’est une très grande actrice et je suis très content d’avoir travaillé avec elle. » Quant à l’autre « meneuse » du film, la réalisatrice Patty Jenkins, Chris Pine la trouve franchement incroyable. 

« Lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois, elle s’est mise en face de moi et a joué toute l’histoire pendant deux heures, » se souvient le comédien. « Elle était tellement précise, elle parlait tellement bien et avec tellement d’emphase que j’aurais accepté le projet rien que pour elle. » Une fois à Londres, Diana et Steve se rendent vite compte que Diana détonne. En dépit de sa grande cape, cette beauté sculpturale, légèrement vêtue ne passe pas inaperçue. Heureusement, Steve a recours à sa très fiable et très compétente secrétaire, Etta Candy. Elle aidera Diana à se déguiser en femme ordinaire. 

« Etta Candy est un super personnage présent à travers toute l’histoire de Wonder Woman. Son personnage évolue et prend différentes dimensions, en fonction de la relation entre elle et Diana, » explique Patty Jenkins. « Elles deviennent même meilleures amies. Mais c’est en tant que secrétaire dynamique qu’elle servait mieux le film. Parce qu’elle représente à la fois une personne fiable dans un monde incertain, et renvoie à la femme ‘moderne’… de 1918. » Lucy Davis joue le rôle de ce petit bout de femme qui, contrainte par les codes de la société de cette époque, ne peut lutter qu’en se servant de ses principes. La comédienne se souvient qu’après une première discussion avec Patty Jenkins, elle a fait des recherches et découvert que le personnage faisait écho en elle. « Au premier abord, Etta est très différente de Diana. Physiquement bien entendu, mais aussi parce qu’elle est issue d’un monde totalement différent. Diana a été élevée par des femmes, dans un univers basé sur l’égalité, tandis qu’Etta vit dans un monde appartenant aux hommes. » 

En dépit des restrictions imposées aux femmes à cette époque, Lucy Davis a apprécié ce retour en arrière car elle a toujours aimé les cours d’histoire, et la première guerre mondiale en particulier. « Lorsque j’ai appris que l’action du film se déroulait à cette époque, j’étais ravie, » raconte-t-elle. « Tout à coup nous étions en tournage dans Londres, avec des calèches et les premières voitures et des gens en costumes d’époque partout. C’était fabuleux, je ne voyais plus rien de l’époque d’aujourd’hui. Magique ! » Lucy Davis évoque la scène où elle amène Diana faire un shopping, et se rappelle que la fin de la séquence prend un ton grave étant donné que l’épée de Diana est confiée à Etta.

 « Nous avions beaucoup rit ce jour-là et j’avais toutes les peines du monde à me concentrer et garder mon sérieux. » Pourtant cette scène est importante car cette épée, appelée Godkiller, est la clé pour que Diana accomplisse la prophétie des Amazones : utiliser Godkiller pour tuer Arès. C’est pourquoi Steve Trevor doit aider Diana à atteindre le front où la guerre fait rage, chose qu’il fera mais sans l’autorisation du Ministère de la guerre. Tout au moins, sans autorisation officielle. En effet, Sir Patrick le supérieur hiérarchique de Steve Trevor, fait partie de ceux qui participent aux négociations pour un cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre. Sir Patrick, joué par David Thewlis, comédien britannique de renom, est absolument opposé à ce que ce travail soit mis en péril. 

« Sir Patrick est entièrement focalisé sur la signature d’une armistice, » raconte David Thewlis. Pour préparer le rôle, le comédien s’est inspiré de figures historiques et surtout de Sir Arthur Balfour. « Patty et moi avons parlé de Balfour, homme politique travailliste qui avait l’allure que nous cherchions. J’ai aussi étudié Clement Attlee, Premier Ministre après la deuxième guerre mondiale. » La première rencontre entre Diana et Sir Patrick se passe de la façon suivante : sans y être conviée, Diana se glisse derrière Steve et entre dans une pièce où des hommes négocient l’éventuel accord de paix. 

« Elle est attirée par mon personnage car à son avis, c’est le seul à tenir un discours sensé, » explique David Thewlis. « Et Sir Patrick la perçoit comme étant ardemment ralliée à sa cause, et donc utile. » De ce fait, Sir Patrick propose de soutenir leur mission clandestine : Steve agira sur le terrain et Etta le secondera depuis le bureau afin de ne pas éveiller les soupçons. Grâce aux fonds obtenus, Steve ira en Belgique à la recherche de deux ennemis dangereux, le Général Ludendorff et son chimiste préféré, Dr Isabel Maru. Mais avant, Steve a besoin de renforts et il sait où les trouver. Il amène Diana dans un pub malfamé et retrouve deux vieilles connaissances : Sameer le polyglotte, ancien soldat marocain devenu agent clandestin, et Charlie, sniper redoutable, renvoyé de l’armée qui passe son temps à se battre dans les bars. Diana est perplexe car à ses yeux Sameer n’est qu’un arnaqueur et Charlie tue de loin – ce qui est extrêmement déshonorant selon le code des Amazones. Elle ne comprend pas que Steve puisse faire confiance à de telles personnes, et se demande s’ils ont un bon fond. On sait que la guerre crée de drôles de tandems mais dans ce cas, on pourrait même parler de drôles d’alliés. 

« Dans un monde parfait Sameer aurait été comédien ou artiste,” explique Saïd Taghmaoui qui le porte à l’écran. « Il ne voulait pas devenir soldat et aborde son service militaire comme si c’était un rôle. Il est rapide, il invente des histoires et il maitrise plusieurs langues - tout cela est extrêmement utile à l’équipe. » L’utilité de Charlie est possiblement moindre puisque lorsqu’on fait appel à ses services, sa confiance flanche et ses mains tremblent. Ewen Bremner joue Charlie et nous explique pourquoi il a été renvoyé de l’armée : inapte au combat, il souffre de ce que l’on identifie aujourd’hui comme le stress post-traumatique. 

« Inversement à la vantardise et au culot de Sameer, Charlie s’effondrera sur le champ de bataille à un moment critique. » Au fond de la campagne belge, dans la nuit noire, Diana rencontre le dernier membre douteux de l’équipe : c’est un énorme amérindien que l’on appelle tout simplement ‘Le Chef’. Totalement neutre dans ce conflit, il agit comme un homme d’affaires indépendant qui profite du marché noir. La guerre produit parfois une liberté étrange pour certaines personnes et Le Chef trouve sa niche en transportant des marchandises de part et d’autre des frontières. Le comédien amérindien Eugene Brave Rock incarne ce personnage placide, indifféremment dans un camp ou dans l’autre, mais farouchement attaché à son indépendance : il n’y a que lui qui décide. « C’est l’homme de la situation et il est libre ici, tandis qu’en Amérique il ne le serait pas, » relate Eugene Brave Rock. Le personnage est basé sur ces hommes qui ont choisi de combattre à l’étranger pendant la première guerre mondiale. 

Patty Jenkins raconte son étonnement quand elle a appris que des Amérindiens se portaient volontaires pour l’armée. Ayant tout perdu suite à l’injustice des EtatsUnis, ils fuyaient l’horreur. Le Chef comprend certaines facettes de Diana que d’autres ne voient même pas. « Les autres voient une belle femme mais Le Chef comprend ce qu’elle est intérieurement parce qu’il perçoit son âme, » ajoute Eugene Brave Rock. Dr Isabel Maru (joué par Elena Anaya) est un autre personnage qui a vécu des horreurs mais qui se rallie aux forces du mal. C’est une scientifique brillante payée par les allemands pour développer des armes chimiques de destruction massive. “Dr Maru déteste les faibles et déteste être faible, » décrit Elena Anaya. « Elle adore son travail, mélange de science et de guerre, au point de le trouver divertissant. Elle pourrait travailler jour et nuit, entièrement concentrée sur ces formules qui détruiront l’humanité. Si son visage est défiguré, son âme l’est encore plus : elle n’a aucune empathie et son esprit est sombre et malade. Ainsi, Lundendorff et elle se complètent bien. » Ce formidable méchant, le démoniaque Général Ludendorff, est joué par Danny Huston qui campe un personnage au cœur sombre. « Sa soif de vaincre est dogmatique, infaillible, acharnée et ardente, » explique-t-il. 

« Il manque de compassion pour l’individu et n’a aucun scrupule à sacrifier les masses pour arriver à ses fins. C’est donc une force malfaisante effroyable qu’il faut affronter. » Toujours droit dans son uniforme couvert de médailles, Ludendorff “représente notre fascination pour tout ce qui est décoration et apparat, » ajoute Danny Huston. « Son attitude, son attachement à l’empire… si l’on regarde les allemands de la première guerre mondiale, on voit qu’ils portent le rouge et le doré de la Rome impériale. Tous ces éléments font historiquement partie de notre culture commune et nous ne pouvons pas les ignorer, même aujourd’hui. C’est ce qui rendait ce personnage si fascinant.” Lorsque Ludendorff aborde Diana, il prétend vouloir fêter la victoire (en dépit d’un accord imminent) : « La guerre est un dieu qui réclame des sacrifices humain. En échange, la guerre donne un sens à la vie des hommes et l’occasion de s’améliorer en dépassant sa petite condition morale. » Ces paroles provoquent un vif émoi chez Diana : elle sait qu’elle doit l’arrêter autrement la guerre ne finira jamais.
Tu l’entrainera plus durement que toute autre Amazone. Cinq fois plus. Dix fois plus. Jusqu’à ce qu’elle te dépasse !” —Reine Hippolyte

Pour combattre le Dieu de la guerre, il fallait que Gal Gadot ressemble à une guerrière amazone. « C’est la première fois qu’elle participe à une bataille, » avoue Gal. « Auparavant, elle ne faisait que s’entrainer au combat. Maintenant, elle doit se défendre, et défendre les autres. » Sachant que l’apparence physique était primordiale pour la crédibilité du personnage, Gal Gadot s’est totalement investi lors des entrainements. « J’ai eu cinq mois d’entrainement avant le tournage pour apprendre à monter à cheval, pratiquer des arts martiaux et faire d’autres activités physiques, » décrit la comédienne. « J’ai travaillé avec des gens superbes qui m’ont inspirée et que j’admire comme Ruda Vrba, mon coach, et Dan Naprous le dresseur de chevaux. C’était épuisant mais au final j’étais en forme et prête. » La transformation physique de plus ou moins 35 femmes, les deux premiers rôles et d’autres rôles secondaires étaient la responsabilité de plusieurs entraineurs dont Ruda Vrba et Mark Twight. 

« La transformation physique d’un personne pour un rôle est une exigence plutôt conséquente, » précise ce dernier. « Nous avions toutes sortes de femmes avec toutes sortes de pratiques physiques comme la danse, la gym, la natation, les arts martiaux et l’athlétisme. En regardant certaines bouger, nous nous sommes dits ‘waouh, ça c’est une sportive’. » Gal Gadot s’est entrainée à fond (musculation, cardio et nutrition adaptée) avec d’autres membres du casting, des cascadeurs et des athlètes jouant des Amazones : la comédienne norvégienne Lisa Loven Kongsli (Menalippe); l’ougandaise Florence Kasumba (la sénatrice Acantha); Ann Ogbomo (Philippus); la championne de boxe Ann J. Wolfe (Artémis); l’experte en Wushu Samantha Jo (Eubée); la championne de CrossFit Brooke Ence (Penthiselea); la Pen athlète Jenny Pacey; et le champion d’athlétisme Moe Sasegbon. Même Lilly Aspell, âgée de huit ans et déjà championne d’équitation, a suivi un programme de préparation physique pour son rôle de Diana enfant. Il y avait aussi beaucoup de préparation au combat avec des armes et des chorégraphies pour les scènes de bataille compliquées, mises au point par Damon Caro, le cascadeur-en-chef. Les femmes ont pratiqué le tir à l’arc, l’escrime, l’équitation et les arts martiaux. C’était à la fois individuel et collectif. 

« Il s’agissait d’un cheminement unique à chaque femme dont les étapes étaient partagées,” explique Mark Twight. «Toute épreuve peut être surmontée quand on a but commun. J’ai remarqué plus d’émotion chez les femmes que chez un groupe de gars en concurrence. Ils sont plus brutaux et dans un esprit de vaincre, même si je ne veux pas dire que nous sommes moins développés émotionnellement. Nous ne le montrons pas, c’est tout. Mais les femmes partagent davantage, elles ont un esprit ‘nous sommes dans le même bateau’. » 

« Il y avait des épreuves par équipe mais elles ne les abordaient pas dans un esprit type ‘nous allons gagner et ça veut dire que nous sommes supérieurs’. C’était plutôt ‘nous nous rendons plus forte en nous dépassant les unes et les autres’. » Et les résultats étaient significatifs. Selon Connie Nielsen, « c’était incroyable de galoper sur la plage avec des femmes que l’on soutient, respecte et aime. Vous ne pouvez pas imaginer la camaraderie étonnante qui régnait sur ce film. Nous étions comme larrons en foire. » 

Au moment du tournage, Connie Nielsen a aussi découvert une nouvelle assurance en elle : « Lors des scènes de combat, nous portions des armures très lourdes et il faut faire confiance à sa force physique pour que le corps fasse ce qu’il doit faire. C’était incroyablement enrichissant. » Le producteur Charles Roven se souvient de la première fois qu’il a assisté à la procession équestre des Amazones: « Une cavalerie d’Amazones par excellence et je peux vous dire que les armures brillaient. Elles méritaient toutes leur titre de guerrière. »
Bienvenue à Londres.” –Steve
Mais c’est horrible!” –Diana
Ce n’est pas pour tout le monde.” –Steve

Pour porter Wonder Woman au grand écran de façon grandiose, Patty Jenkins s’est entourée d’une équipe qui pouvait l’aider à créer l’ambiance et le look du film. Il y avait le directeur de photographie Matthew Jensen, la chef décoratrice Aline Bonetto, la créatrice de costumes Lindy Hemming, le monteur Martin Walsh et le directeur des effets spéciaux Bill Westenhofer. « Le plus important pour la réalisation est d’articuler sa vision, et ensuite de trouver les bons partenaires, » explique Patty Jenkins. « Après, il faut que ces partenaires aient leurs mot à dire et apportent aussi des choses auxquelles je n’ai pas pensées. Matthew est un grand créateur, une légende en devenir ; Aline a une créativité et une attention au détail qui m’époustoufle ; Lindy a un merveilleux don pour définir un personnage en l’habillant ; le monteur Martin est un conteur élégant et fluide ; et Bill est un magicien des effets spéciaux. » 

L’équipe a adhéré au défi de créer le premier monde des supers héros DC. En tête de liste des choses à faire se trouvait l’île paradisiaque de Themyscira où vivent les Amazones. Les origines de l’île se trouvent dans la mythologie grecque mais Patty Jenkins trouvait l’architecture gréco-romaine traditionnelle trop masculine et peut être trop commune. Lorsque la bande dessinée est sortie, les gens voyageaient moins et donc la Grèce et Rome paraissaient complètement exotiques. « Je voulais que notre Themyscira émerveille : un lieu fantastique mais qui semble réel néanmoins… ni primitif, ni futuriste non plus,» précise Patty Jenkins. 

Le résultat donne des bâtiments en pierre avec des lignes plus courbes, presque rondes. Il y a un fleuve et des cascades rappelant les jardins de Babylone. C’est vert, tranquille mais imposant néanmoins, et domine le paysage et la mer. Comme à l’image des Amazones, l’ile est imposante mais chaleureuse, un véritable oasis d’espoir. A la fois ancienne et exotique, Themyscira devait aussi satisfaire certaines fonctions : il fallait une plage suffisamment large pour y tourner une scène de bataille avec les Allemands ; il fallait qu’il fasse suffisamment chaud pour tourner en costumes courts et légers ; il fallait une falaise ; et avant tout, il fallait que le lieu soit aussi beau que nos rêves de paradis. 

La difficulté pour Aline Bonetto était de trouver un tel endroit. « Qu’est-ce que Themyscira ?» se demanda-t-elle. « Un lieu avec une belle vue et un paysage côtier, mais plus préservé qu’un lieu de vacances. Il doit être sauvage, rocailleux, vert… Malheureusement, toutes les belles plages au pied de grandes falaises disparaissent avec la marée et donc restent inaccessibles pendant toute une partie de la journée. De plus, le tournage se passait en mars et les températures restent fraiches en Europe à cette période. » Avec de tels défis à relever, la chef décoratrice et le régisseur général Charles Somers ont étudié pas moins de 47 choix dans différents pays, avant de trouver ce qu’ils cherchaient : la côte amalfitaine en Italie. "Le temps en Italie est magnifique, la mer est bleu-vert, il n’y a pas trop de marée et pas trop de vagues. L’équipe des effets visuels a rajouté quelques falaises en postproduction et tout était parfait, » raconte Aline Bonetto. Mais, tout comme Diana, les créateurs ont dû abandonner leur palette de bleu-ciel et vertbouteille pour créer les gris et marrons du Londres industriel de la première guerre mondiale. 

Selon le producteur Richard Suckle, « Le film est un carnet de voyage dans la mesure où l’on passe d’un paradis en Grèce antique à Londres au début du XXème siècle et une société motivée par l’invention, l’entreprise et le business, à la Belgique dévastée par la guerre. Et nous voyons tout à travers le regard de Diana, nous le découvrons avec elle. » Lorsque Diana et Steve arrivent à Londres, Steve va directement au grand magasin Selfridges pour trouver une tenue plus… appropriée… pour Diana. L’équipe n’a pas obtenu l’autorisation de filmer dans le magasin, trop fréquenté. « A la place, nous avons tourné les extérieurs à Victoria House du même architecte, » précise Aline Bonetto. La Australia House a servi pour les intérieurs, après quelques modifications pour restituer l’ambiance du magasin en 1918. « Dès que je l’ai vu, j’ai su que nous tenions notre décor, » explique Aline Bonetto. « C’est un bâtiment magnifique mais pas trop décoré, très beau et sobre. C’était sans aucun doute notre Selfridges. »

Le deuxième décor important de Londres était la gare de Paddington : ayant été modernisée lors des derniers jeux olympiques, la gare même était difficilement exploitable. Pour autant, les gares provinciales où se trouvaient les wagons vintage ne correspondaient pas plus. Finalement, le choix s’est arrêté sur la gare de King’s Cross, construite en 1852 mais récemment restaurée. De plus, King’s Cross a un toit en verre comme celle de Paddington qui éviterait du travail en postproduction. Toutefois, tout était encore à faire car fermer deux quais pendant deux jours dans une des gares les plus fréquentées de Londres est un sacré défi. Le transport des wagons vintage était un autre obstacle à surmonter, car la Bluebell Railway Trust se trouve à Sheffield Park dans le East Sussex, à presque 65 kilomètres de Londres. C’était la première fois en 50 ans que la Bluebell donne l’autorisation pour faire passer leurs wagons sur le réseau principal ferroviaire. On retrouve d’autres wagons Bluebell dans les scènes de l’aérodrome belge et dans l’usine du Dr Maru (tournées dans l’obsolète Royal Air Field Heyford d’Oxfordshire). 

Cette fois, une authentique locomotive datant de la première guerre mondiale a été mise en service : entre 1914 et 1925, 200 furent construites à Paris, et il en reste uniquement 2 aujourd’hui. L’usine du Dr Maru se trouvait dans l’Empire ottoman. Le décor contenait presque 4000 petites étagères avec des bombes et lors du tournage, l’équipe a organisé une tombola où il fallait deviner le nombre de bombes sur les étagères. Malheureusement, pour décerner un gagnant, il a bien fallu que quelqu’un compte le tout. D’autres décors britanniques ont été utilisés pour le tournage : les studios Warner Bros. à Leavesden; la ferme Luton Hoo utilisée pour le Veld et l’installation militaire de l’Empire Ottoman; le fort Tilbury pour les extérieurs de l’installation militaire; la foret Bourne dans le Surrey pour la foret en Belgique; le château Arundel dans le West Sussex pour les extérieurs du château belge réquisitionné par le haut commandement allemand ; l’école artistique de Central Martin à King’s Cross pour les intérieurs du haut commandement ; Hatfield House’s Long Gallery pour l’importante scène de gala; et One Great George Street à Londres pour le Ministère de la guerre.

Patty Jenkins avoue qu’étant donné l’ambiance générale et le look du film, elle était plutôt inquiète quant à l’époque historique. « Les productions sont tellement au point pour reproduire cette période historique que le public a de grandes exigences. » La réalisatrice se demandait ce qui pourrait différencier les décors de son film et ceux des autres. Elle a trouvé la réponse dans les œuvres de John Singer Sargent, peintre de l’époque. « Il avait un sens des couleurs et de l’éclairage très fort et tout à fait conforme qui plairait aux sensibilités modernes. Ses œuvres nous ont beaucoup aidés. » 

Le directeur de la photographie, Matthew Jensen, confirme qu’il n’était pas facile de placer Wonder Woman dans l’époque. « Un film qui se déroule à cette époque à une expression visuelle très précise, qu’il s’agisse des costumes, des décors ou des éclairages. Mais le public d’un film à super-héros a des attentes plus modernes. Alors, comment s’adresser aux deux ? Voilà notre défi : coller à l’époque tout en la dépassant. Patty répétait inlassablement qu’il ne s’agissait pas d’un film d’époque mais d’un film moderne qui a lieu en 1918. » C’est pourquoi l’équipe a décidé d’éviter les couleurs saturées, habituellement utilisées pour évoquer la nostalgie, et on fait des choix plus intenses et modernes. Matthew Jensen a remarqué que John Singer Sargent avait une approche très moderne à la lumière dans ses portraits. 

« Il utilisait une douce lumière frontale en trois quarts qui tombe rapidement dans l’obscurité derrière le personnage. Ça a influencé l’éclairage que j’ai utilisé pour les visages, nous n’avons pas utilisé beaucoup de contre-jours et nous avons essentiellement travaillé avec une seule source de lumière. Une fois notre lumière principale établie, nous avons expérimenté avec de la couleur dans les ombres et des choses comme ça. » « Nous avons aussi rapproché les objectifs grands angles des personnages, ouvrant l’espace autour d’eux, » explique le directeur de la photo. D’autres techniques et équipements modernes étaient utilisés comme de hautes prises de vues qui descendent en contre-plongées et tournent vers le haut, ou des caméras qui suivent Wonder Woman tandis qu’elle virevolte. « De ce point de vue, nous n’étions pas cantonnés à une interprétation classique d’un film d’époque, » conclut le directeur de la photographie.

L’équipe de prises de vues a bénéficié du Hydrascope Telescopic Crane (grue télescopique haute de 22 mètres) : elle est unique en son genre au Royaume Uni et il en existe que 5 dans le monde entier. La grue pèse 7,300 kilos et monte à 25 mètres lorsque totalement déployée. Elle a une mise à l’horizontal automatique et peut être activée par une seule personne et un joystick. La base passe par une porte double classique, le tout résiste à l’eau et peut être utilisé sous toute condition météorologique. Le parti pris artistique était de tourner sur pellicule : Matthew Jensen affirme que « le numérique est très apprécié mais il n’en n’était pas question pour nous. Patty aime beaucoup la pellicule, moi aussi. Elle a un poids et une densité qui n’est pas la même. L’un n’est pas supérieur à l’autre, c’est juste qu’il en découle des choses différentes, un autre ressenti. » Et pour du véritable vintage, la photo «rétro» de Wonder Woman, Steve Trevor et leur équipe au Veld, le photographe Stephen Berkman a eu recours au collodion humide, un procédé mis au point au Royaume Uni en 1851.
Pose l’épée s’il te plait.” –Steve
Elle ne va pas avec l’ensemble.” –Etta

Gal Gadot/Wonder Woman avait déjà fait une apparition dans Batman v Superman : l’aube de la justice et portait une armure dessinée par Michael Wilkinson. De ce fait, il était impératif de garder les éléments principaux de cette armure comme la cuirasse, le corset et la jupe. La créatrice de costumes Lindy Hemming a donc peu modifié. Elle a augmenté les rouges, bleus et dorés mais moins que dans la version bande dessinée. De plus, pour faciliter les cascades, Lindy a changé la matière et la construction du vêtement pour qu’il soit plus léger, plus fluide et plus confortable pour les scènes d’action. D’autres ajustements comme une légère doublure en fourrure ont été conçus pour tenir compte de la météo anglaise hivernale, peu propice au costume traditionnel de la guerrière amazone. Lindy Hemming a rendu le costume plus chaud, du moins la partie qui couvre Gal Gadot. Et la créatrice a aussi créé la belle cape noire en laine d’agneau et mohair que Diana porte lors de son voyage.

« Je pense que je n’avais pas anticipé que nous allions tourner un Wonder Woman en Angleterre en plein hiver, » avoue Gal Gadot en riant. « Nous avions plusieurs décors et Wonder Woman est toujours légèrement vêtue. Je me suis dit ‘OK, il fait froid’ mais j’étais tellement déterminée, tellement concentrée sur le récit que je ne pouvais tout simplement pas ressentir le froid. Tout au moins pas avant la fin de la journée. » La conception des gants, des jambières, de la tiare et des bracelets restent inchangés sauf la matière pour correspondre à son armure. Le lasso de Hestia a été réutilisé, mais le bouclier et l’épée ont été modifiés. Le chef accessoiriste Terry Wood explique que ce fut une décision importante prise par la décoratrice Anna Lynch Robinson parce que l’épée et le bouclier font partie intégrante de l’histoire. « Nous n’avions pas le droit à l’erreur parce qu’ils font partie des éléments qui restent en mémoire. » 

Elevé au grade de ‘Godkiller’ (tueur de dieu), ce cadeau de Zeus aux Amazones, l’épée de Wonder Woman doit avoir un look d’un autre monde tout en étant utilisable par un guerrier humain. La lame était en aluminium couvert de vinyle imprimé et ensuite trempé dans un bain d’acide et gravé pour lui donner une patine ancienne. La poignée a été façonnée à la main et moulée dans de la résine de fibre de verre mélangée à de la poudre de bronze et de cuivre. Craig Narramore, le modéliste en chef trouve que le résultat « est une surface qui peut être polie comme tout métal et sur laquelle on peut mettre du vert-de-gris parce qu’elle vieillit de la même façon. En plus, c’est un peu plus léger et nous pouvons créer toutes les épées nous-mêmes plutôt que de les envoyer en fonderie. » 

Il y a eu plusieurs versions de Godkiller pour les besoins du film : « Des modèles courts, des longs, des ‘slim’, ou uniquement la poignée, » raconte le chef accessoiriste Terry Wood. « Il y avait des lames et des demi lames et pareil pour le bouclier. Nous avions des boucliers mous, d’autres en caoutchouc, d’autres très légers en mousse. Tout dépendait de la scène et de ce que Patty Jenkins trouvait visuellement juste. »

Le bouclier restait d’un style grec ancien et géométrique, tel que dessiné par Michael Wilkinson dans la version originale. Les motifs évoquent l’architecture et le design du palais à Themyscira. Mais il y avait aussi deux boucliers pour les effets spéciaux lors des combats de Wonder Woman contre les allemands: un pour les plans de face et l’autre pour ceux de dos. Les deux étaient en fibres Kevlar, garnis d’un mécanisme qui vibre et d’un autre qui lance jusqu’à 48 étincelles. Les effets spéciaux imitaient les projectiles détournés lorsqu’elle essuie beaucoup de tirs. 

« Nous les contrôlions à distance, » explique Mark Holt, responsable des effets spéciaux. « Chaque étincelle était déclenchée individuellement et nous pouvions émettre soit une séquence d’étincelles (lorsqu’elle est sous une pluie de tirs), soit une pulsation d’étincelles (pour des tirs plus sporadiques). » Lindy Hemming, la créatrice de costumes, devait relever un autre défi : rendre les habitantes de Themyscira forte mais féminines, et surtout merveilleuses. 

« Nous voulions qu’elles soient visiblement d’un monde antique et très belles mais aussi libre, physiques et fortes, » se rappelle Lindy. « Et pas surfaites. Ce sont des femmes ayant une vie simple et belle qui ne manquent de rien. Je voulais qu’elles aient un look très décontracté et en harmonie avec leur environnement. » « Ce sont des gens pratiques, » rajoute Patty Jenkins. « Si elles portent une cape, c’est pour avoir chaud. La cape ne pouvait donc pas être trop décorative mais rester belle. » 

L’équipe s’est demandée comment elle ferait pour choisir un vêtement étonnant, puissant mais pas trop masculin pour évoquer une telle civilisation. Il fallait aussi intégrer le costume de Wonder Woman qui existait dans Batman v Superman afin d’assurer une continuité. Lindy Hemming explique qu’elle a choisi de travailler à l’envers et partir du principe qu’à un moment, Diana porterait la première armure Wonder Woman. « Je savais que nous devions créer un monde qui correspondrait à ce premier costume donc j’ai travaillé avec Aline pour s’assurer que les armures de Themyscira correspondent. »

Le parti pris adopté était de montrer l’isolement de Themyscira à travers les vêtements et les armures des Amazones, comme s’ils « avaient été confectionnés à l’époque où elles fondèrent la colonie,» explique Lindy Hemming. « Ces femmes vivent seules sur cette ile depuis des milliers d’années, de quelles technologies disposaient-elles pour fabriquer des vêtements et une armure ? » 

Lindy et son équipe ont donc choisi des tissus naturels comme le lin ou la soie, le cuir et des métaux comme l’or, l’argent, le cuivre et des alliages. Tout a été confectionné main en utilisant des méthodes artisanales traditionnelles. Par exemple, les casques des Amazones était en aluminium et cuivre et sculptés par un armurier. L’armure corporelle a été faite par deux artistes spécialisés en finitions de cuir ou de faux métaux. Le cuir est cuit à la vapeur et ensuite moulé sur des mannequins grandeur-nature fabriqués à partir de scan des comédiens. Cependant, bien que ce procédé assure une coupe très précise, les comédiennes connaissaient des changements corporels suite aux entrainements intensifs nécessaires pour les rôles. 

« Nous avons dû faire beaucoup d’ajustements pour tenir compte des musculatures qui se développaient, » se souvient Lindy Hemming. «C’était intéressant de voir comment les différents corps se développaient selon les morphologies. Sur le même champ de bataille, il y avait des femmes très musclés et d’autres plus filiformes et c’était merveilleux de voir que tous ces corps étaient tous différents mais tous très puissants. » 

Pour faciliter les scènes de combat, les armures devaient posséder de la flexibilité. Les lacets des corsets en cuir ont été élastifiés pour permettre la respiration et pour que les différents morceaux puissent s’articuler ou se rabattre, surtout lorsque les femmes s’assoient, montent à cheval ou combattent. Et les bretelles étaient astucieusement maintenues par des aimants décorés en rivets pour que le métal ne frotte pas trop la peau. Et pour ajouter de la souplesse. » Une fois les conceptions validées, il fallait penser à la confection en masse. « La conception n’était que le début, » explique Lindy Hemming. 

« Il fallait ensuite prendre en compte l’action et le nombre de personnes qui porterait chaque costume. Il y avait toujours un modèle parfait que nous appelions le ‘héro’, à partir duquel il fallait créer des copies pour les cascadeurs - mais avec des matières plus souples comme du caoutchouc ou de l’uréthane. Il fallait aussi faire des modèles qui résistaient au feu ou à l’eau et bien entendu, tous devaient être à l’identique. Chaque trace de peinture, chaque pli du tissu devait être le même pour qu’au montage on ne puisse pas distinguer un comédien d’un cascadeur. » 

Pour les hommes dans le film, Lindy avait un autre genre de défi : il fallait des garde-robes distinctes pour chaque personnage (Steve Trevor, Charlie, Sammy, Le Chef…). Tous leurs vêtements ont été confectionnés sur mesure avec des tissus de chez Abraham Moon & Sons Ltd., ou Fox Brothers and Co qui produit des lainages anglais artisanaux. Les kilts de Charlie ont été faits en Ecosse. Il y a toutefois un ensemble dans la garde-robe de Diana qui n’est par typiquement amazonien. A son arrivée à Londres, lors du shopping chez Selfridges avec Etta, Diana est perplexe devant le code vestimentaire édouardien. Pour finir, les deux femmes se mettent d’accord sur une tenue militaire anglaise (qui constituait le premier effort national à la confection d’un uniforme pour les femmes de l’armée). D’un point de vue pratique et symbolique, c’est un camouflage parfait pour Diana, même si elle ne passe toujours pas inaperçue. Steve Trevor rajoute une paire de lunettes pour parfaire le déguisement. Plus tard dans l’histoire, Lindy Hemming aura l’occasion de l’habiller dans une très élégante robe bleue en soie. « Il y avait beaucoup de costumes à créer pour la partie qui se passe en 1918, du champs de bataille à la salle de bal, » résume Lindy Hemming.
Tu te trompes sur elles. Elles sont tout ce que tu dis…. mais beaucoup plus encore » —Wonder Woman

Après le tournage, Patty Jenkins a travaillé étroitement avec le monteur Martin Walsh. « Martin et moi étions tellement complices qu’il pouvait presque lire dans mes pensées. Il a compris quelle histoire nous voulions raconter et savait faire en sorte que chaque moment soit lyrique – d’un point de vue narratif, visuel et musical. Patty Jenkins a fait appel au compositeur Rupert Gregson-Williams pour transmettre en musique les qualités de Wonder Woman, au gré de ses apparitions dans le film. « Patty et moi avons travaillé ensemble pour trouver les thèmes musicaux du film, » raconte-t-il. 

« Elle a une très bonne oreille et m’a aiguillé très en amont sur des couleurs musicales en affinité avec les personnages. Wonder Woman est une histoire qui raconte les origines de Diana: on la rencontre avant même qu’elle comprenne ses pouvoirs et donc son thème devait refléter son innocence et sa naïveté. Durant le film, elle se transforme de jeune fille en femme qui trace son chemin. » Le compositeur a utilisé de nombreux instruments dans sa partition comme par exemple “un mélange d’orchestre, percussions du monde et voix pour Themyscira, et au fur et à mesure que Diana grandissait, j’ai utilisé un violoncelle électrique et davantage de couleurs électroniques, » raconte Rupert Gregson-Williams. « A la fin du film, nous avions un orchestre, un chœur entier, des percussion et une palette électronique pour exprimer toute la gamme de ses émotions. » D’après Patty Jenkins, la composition n’était pas simple mais “Rupert Gregson-Williams était à la hauteur. Il a relevé le défi et crée un monde de thèmes et de textures qui coulent de façon naturelle de l’histoire et du personnage. » 

Une icône féministe pour certains, un exemple d’amour, de sagesse et de justice pour d’autres et une guerrière intrépide qui combat aux cotés des hommes… Wonder Woman et tout cela et beaucoup plus encore. Lorsque nous la découvrons, son expérience, ou plutôt son manque d’expérience, résultent en une soif de découverte et une passion pour aider les autres. Diana est extrêmement compatissante et capable de voir le monde avec un esprit de découverte. Elle œuvre pour le bien parce qu’elle y croit dur comme fer. “Diana est différente des autres super héros premièrement parce que c’est une femme, mais principalement parce que son sens de la justice la rend unique, » explique Gal Gadot. 

« Elle veut débarrasser le monde du mal en luttant contre les méchants et surtout, elle veut inciter les humains à donner le meilleur d’eux-mêmes. Et elle accomplit cela à travers l’amour, l’espoir et la grâce. » Patty Jenkins est d’accord et rajoute: “Si seulement nous pouvions tous voir le monde à travers les yeux de Diana. Elle voit le côté obscur du monde mais sait aussi que l’humanité a un grand potentiel et une grande beauté. Elle a la puissance d’une déesse, un cœur débordant de compassion et nous voulions lui créer une histoire riche, pleine et divertissante à laquelle tout le monde peut s’identifier. C’est une belle aventure et j’espère que les fans, anciens et nouveaux, l’adoreront ! »

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