lundi 10 juin 2013

Back to the future











Comédie dramatique/Joli film

Réalisé par Vianney Lebasque
Avec Paul Bartel, Reda Kateb, Eddy Mitchell, Samy Seghir, Olivier Rabourdin, Adel Bencherif, Ralph Amoussou, Margot Bancilhon...

Long métrage Français
Durée: 01h30mn
Année de production: 2013
Distributeur: EuropaCorp Distribution 

Date de sortie sur nos écrans: 26 juin 2013


Résumé: JB, jeune prodige de 16 ans, est le dernier à intégrer le centre de formation où évoluent les plus grands espoirs du ballon rond. Entre l'amitié, la compétition, les rivalités et son attirance pour Lila, une jeune fille passionnée de street art, JB va devoir se battre malgré le lourd secret qui pourrait l'empêcher d'atteindre son rêve.

Bande annonce


Makingof thèmes du film




Ce que j’en ai pensé : ‘Les Petits Princes’ est un petit film sans prétention, très maîtrisé et réussi. J’ai apprécié tout particulièrement que le réalisateur, Vianney Lebasque, dont c’est le premier film, reste centré sur son sujet tout en parvenant à faire vivre les personnages secondaires pour mieux faire comprendre les enjeux de l’intrigue principale. 


Le réalisateur, Vianney Lebasque
Et surtout, il respecte ses protagonistes. Les adolescents du film sont certes des ados mais ils ne sont pas des caricatures insupportables. Ils sont attachants, tous différents avec chacun une histoire personnelle et surtout une volonté de tendre vers le même but (oui, oui, c’est un jeu de mot). Le film se passe dans le milieu du foot. Les passionnés apprécieront certainement les gestes techniques ainsi que les ralentis et accélérations utilisés en alternance dans les scènes d’entraînements et de matchs. 


Mais si vous êtes comme moi et que, très franchement, vous ne vous intéressez jamais au foot et bien ‘Les Petits Princes’ vous parlera tout de même. C’est aussi pour ça que j’ai trouvé ce film intéressant. Peu importe de quel sport il s’agit, l’intérêt est ailleurs. Il s’agit avant tout de l’histoire de JB, interprété par Paul Bartel, épatant, très juste et touchant. 


JB est passionné et est prêt à prendre de gros risques pour ne pas laisser passer son rêve. C’est un ado déterminé. Tout comme ceux qui l’entoure dans son centre de formation. Ce n’est pas une vie facile mais comme le sport à ce niveau n’est pas encore pourri par l’argent, c’est aussi le moment où la pratique du foot est certainement la plus intéressante. Ils apprennent à travailler ensemble, à devenir coéquipier. Certains égos ressortent plus que d’autres mais c’est le travail qui compte comme facteur déterminant. Le monde des adultes de ce milieu est lui aussi exploré par le biais des entraîneurs. Dans ce rôle, on retrouve Eddy Mitchell en coach principal grincheux et Reda Kareb qui interprète Reza, son bras droit. Ils se complètent et interviennent à des moments clés dans la vie de ces jeunes joueurs. 


Certes, toutes les histoires ne sont pas développées, mais le film a une durée relativement courte (1h30mn) et le nombre de personnages est important. Il a certainement fallu faire des choix. Et au final, à mon avis, Vianney Lebasque a fait les bons. Tous les sujets secondaires ne sont pas traités à fond, mais au moins les protagonistes jouent tous un rôle dans la vie de JB. Le réalisateur réussit vraiment à nous faire croire que c’est une histoire vraie. Et, pour sûr, des personnes ayant suivi ce genre de cursus ou travaillant dans des centres de formation se reconnaîtront dans certaines situations. 
En dehors du terrain de foot, les ados ont une vie privée, également traitée dans le film. Cette vie, qu’elle soit familiale, amicale ou amoureuse a bien sûr un impact sur ces jeunes. Le réalisateur équilibre de manière adroite les sujets entre les différentes scènes. La trame principale (l’histoire de JB) est explorée de bout en bout. Franchement, ce film m’a étonné et plu. Direct et efficace, ‘Les Petits Princes’ est un très joli film à découvrir quel que soit son âge.



Notes de production:
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers)

VIANNEY LEBASQUE
Le réalisateur

Pourriez-vous nous résumer le film ?
LES PETITS PRINCES est l’histoire d’un jeune homme, Jean-Baptiste, qui a un talent certain pour le foot. Il vient de la campagne, son père est agriculteur, il rêve de devenir footballeur professionnel et un jour, il a l’opportunité d’intégrer un centre de formation. Mais JB a un talon d’Achille : son anomalie cardiaque. N’ayant pas le droit de faire du sport à haut niveau, il falsifie les documents du médecin pour pouvoir intégrer ce centre, et le but est de savoir jusqu’où il va pouvoir aller pour réaliser son rêve.
Y a-t-il une part autobiographique dans votre film ?
Le film n’est pas une autobiographie, car je ne suis pas le personnage de JB et je n’ai pas de malformation cardiaque, par contre j’ai pris des thèmes que je connaissais. Je suis moi-même fils d’agriculteur, j’ai été dans un centre de formation de la même façon que JB, il y a donc certains traits de son caractère qui me ressemble. Le personnage est né d’un mélange entre ma personnalité et de celle de Paul. J’attendais que l’on découvre lors des castings une vraie personnalité, et Paul dégage vraiment quelque chose de très personnel et de très singulier dans son attitude et dans son regard. Le thème principal abordé dans le film est la capacité du jeune homme à garder son secret, il était nécessaire de trouver une personnalité taciturne pour incarner JB. Une personnalité qui intériorise ses émotions.
C’est avant tout un film générationnel, non ?
Dans ce film, les générations se confrontent. Je souhaitais que les coachs soient d’âge différent, on a donc choisi Reda Kateb et Eddy Mitchell. Le duo incarne la France d’hier qui côtoie, au quotidien, la France d’aujourd’hui, métissée et issue de la diversité. Je trouvais intéressant de créer ce rapprochement entre les générations. C’est, d’ailleurs, une des caractéristiques fondamentales du football, les frontières sociales et générationnelles disparaissent grâce au sport. L’aspect social est prépondérant dans le film : le centre de formation de foot a été pour moi une vraie rencontre entre différents milieux. Généralement, plusieurs milieux modestes sont représentés dans un centre de formation, des milieux qui n’ont, pourtant, rien à voir entre eux. L’idée de mélanger des milieux qui, en temps normal, n’auraient pas nature à se rencontrer, m’a beaucoup intéressé. Et c’est,  notamment, ce que permet le football chez les jeunes d’aujourd’hui. De même, j’ai souhaité que le personnage féminin soit d’un milieu social plus élevé, et provoquer la rencontre du milieu de l’art et celui du sport, ce qui d’ailleurs n’a jamais été fait auparavant. J’ai l’impression qu’on oppose souvent la campagne à la ville, le monde de l’art au monde du sport sans aboutir à une compréhension mutuelle. Avec LES PETITS PRINCES, nous avons voulu rapprocher ces milieux-là en cassant les frontières sociales.

MARC-ETIENNE SCHWARTZ, MAYA HARIRI, JOFFREY HUTIN
Les producteurs

ENTRETIEN AVEC MARC-ETIENNE SCHWARTZ

Quelle est l’origine du film ?
La genèse de ce projet vient d’une amitié, d’une rencontre avec vianney, d’une passion commune pour le cinéma. Nous partagions régulièrement nos lectures, confrontions nos points de vue, puis un jour, au cours d’une discussion, nous avons réalisé que le paysage cinématographique manquait de films portant sur le football malgré le nombre de distributeurs et de chaines télévisées qui investissent dans ce sport. Nous avons fait un état des lieux, de ce qui avait été fait. Très vite, nous nous sommes tournés vers la période la plus cruciale, la plus importante, celle ou tous les espoirs sont permis, ou l’on parle encore de passion, celle de l’adolescence et des centres de formation.
Quelle était votre intention sur ce film ?
Notre souhaitions avoir un sujet puissant, une dramaturgie très forte qui se rapproche beaucoup des films d’auteur et, à la fois, d’offrir un esthétisme, je dirais un peu plus commercial, avec des couleurs et des décors chaleureux. Nous voulions que le centre de formation paraisse comme le plus prestigieux de France. on voulait que n’importe quel adolescent, qui rêve de devenir footballeur professionnel, aspire à intégrer ce centre de formation. Aussi, nous ne citons pas de lieu, de ce fait, le club n’est pas assimilable à un club déjà existant. Cela nous a permis de créer nos propres coloris, notre propre esthétisme, notre propre univers.
Comment avez-vous casté les acteurs ?
Une de nos erreurs a été de vouloir trouver nos talents dans des vrais centres de formation, des vrais joueurs de foot et non des comédiens, comme dans le film ENTRE LES MURS. on souhaitait trouver des personnalités à l’état brut et travailler leur jeu avec eux. Nous nous sommes très vite rendu compte, que la tâche était utopique, car elle nécessitait un considérable travail en amont, surtout pour un premier film. Nous nous sommes donc tournés vers un casting traditionnel, avec des comédiens d’expérience. Le casting a débuté un an avant le début du tournage, ainsi, nous avions six mois pour former les comédiens à la pratique du foot et créer une réelle synergie de groupe.
Avez-vous eu des difficultés à tourner avec de jeunes comédiens ?
Pour un premier film, oui. Nous avions des appréhensions à l’idée de devoir gérer 11 adolescents au quotidien. Surtout, qu’ils sont très présents tout au long du film. Bien qu’ils soient tous très professionnels et très gentils, cela pouvait se compliquer sur le tournage. Par exemple, lorsque nous tournions des scènes sur le terrain de foot, à chaque coupure, les jeunes allaient jouer entre eux. on les retrouvait aux quatre coins du terrain et il nous fallait, à chaque fois, quinze, vingt minutes pour les rassembler. Tout cela, était très amusant, surtout que cette liberté était nécessaire pour créer une réelle cohésion de groupe. Lors des castings, nous avons eu la chance de rencontrer Julien Derobe, le Directeur du jeune club de la Salésienne de Paris dans le 17ème arrondissement. Nous nous sommes aperçus que nous avions des aspirations communes. Ayant grandi dans le milieu du cinéma, Julien intégrait promptement nos choix. Il a pu soutenir Vianney dans ses choix de mise en scène du foot, et à former nos jeunes à la pratique du foot, avec 3 entrainements par semaine. Julien leur a apporté de la rigueur, grâce à une formation technique, dans une ambiance bon enfant.
Côté production, avez-vous rencontré des complications ?
LES PETITS PRINCES est un film très ambitieux, surtout pour un premier film. Il n’aurait pas pu exister sans le soutien de la Région Île-de-France, qui nous a permis d’approcher l’équipe du Paris Saint Germain et d’acquérir leur soutien. Par chance, nos dates de tournages correspondaient aux dates de clôture d’été de leur Centre de Formation, c’était aussi une opportunité pour eux de communiquer autrement sur le football et ses valeurs. Jean-Claude Blanc, le Président du PSG, et la Fondation PSG ont tout de suite adhérer à notre projet et, grâce à eux, nous avons pu tourner dans des décors existants, notamment au Camp des Loges et au Parc des Princes. Cela a permis de rendre le film plus réaliste, et avec des plans plus esthétiques. Par ailleurs, le PSG nous a offert la chance inouïe de tourner avant le début du match prestigieux : le PSG/BARCA du 4 août 2012. Le stade était comble et en « pleine effervescence », je pense que cela restera un souvenir inoubliable pour toute l’équipe du film.
Et les femmes dans tout ça ?
Au début de l’écriture, le scénario était essentiellement basé sur les centres de formations et les jeunes sportifs. Néanmoins, que serait un film d’adolescents sans les filles ? Aussitôt, il nous a paru essentiel d’intégrer une touche féminine et d’aborder des sujets tels que les relations amoureuses chez les adolescents. En revanche, cette histoire ne devait pas arriver en second plan. Lila est une jeune fille qui s’affirme, très charismatique et très intelligente, elle apporte une vision moderne des jeunes filles d’aujourd’hui. Un rôle primordial qui apporte de la couleur, de l’énergie au film, notamment grâce à son intérêt pour le street art, très urbain et très tendance.

REDA KATEB
Reza
Comment avez-vous intégré ce projet ?
Dès la première lecture du scénario, j’ai été séduit par le projet. Habitué à recevoir des propositions pour des rôles de dealer, de caïd, j’ai senti qu’avec LES PETITS PRINCES, j’aurais autre chose à défendre. J’ai, tout de suite, souhaité rencontrer Vianney, et cette première rencontre m’a enchanté. Vianney connaissait très bien son sujet et on sentait qu’il souhaitait faire un vrai film de cinéma. Un film pour faire plaisir au public, un film populaire avec une histoire personnelle à raconter. J’ai donc très rapidement accepté le rôle.
Comment décririez-vous Vianney ?
C’est quelqu’un qui sait ce qu’il veut et qui est également très disponible, il y avait un réel échange, on pouvait discuter des scènes et les mettre en place ensemble. J’aime beaucoup travailler de cette façon avec les réalisateurs, qu’il n’y ait ni prise de pouvoir de la part du comédien ni du réalisateur lui-même, mais où finalement l’histoire que l’on veut raconter, est au centre et nous autour. Je trouve que pour un « jeune réalisateur », il a vraiment une lucidité et un « lâcher prise » qui permettent aux acteurs qui collaborent avec lui de s’approprier le film. La rencontre avec Vianney et le tournage se sont passés dans une grande harmonie.
Quel rôle interprétez-vous dans ce film ?
J’interprète le rôle de Reza, l’entraineur de JB dans le centre de formation. Il a été footballeur et aurait pu aller assez loin dans le football mais des accidents de vie, de parcours, l’ont poussé à devenir entraineur. Reza est quelqu’un qui n’a pas pu aller au bout de sa passion, il va donc se projeter dans le personnage de JB, et l’accompagner jusqu’au bout de son rêve.
Et vous, le foot, c’est une de vos passions ?
Non, non (rires), moi je ne connaissais rien au foot et d’ailleurs je n’en connais toujours pas grand-chose. Je ne suis pas du tout un fan de football. Plus jeune, j’ai fait une journée d’entrainement, un peu forcé par mon père qui avait été footballeur. J’ai laissé tomber dès le premier jour pour me mettre à la lutte gréco-romaine, ce qui n’était pas un sport beaucoup plus populaire, c’est le moins qu’on puisse dire, mais c’était plus mon truc à l’époque. Donc non, le foot ne fait pas partie de mes passions, mais je me suis très vite transposé dans cette histoire. Mon métier de comédien peut être considéré comme un rêve, on ne sait pas si ça va marcher, personnellement, je ne me suis pas laissé l’occasion de faire autre chose. Je ne sais pas vraiment ce qu’est le talent mais je sais ce qu’est le désir, l’envie et le travail. La transposition avec le film est assez simple et évidente.
Vous avez une dizaine de films à votre actif, quelle relation entretenez-vous avec les jeunes réalisateurs comme Vianney ?
Je ne suis pas metteur en scène, j’ai mis en scène deux petites choses au théâtre il y a quelques années et il y a un court-métrage que j’aimerais beaucoup réaliser mais pour l’instant il reste à le faire prendre forme, l’idée a germé mais tout reste à faire. Concernant LES PETITS PRINCES, je ne me suis jamais positionné en tant que conseillé pour vianney, par contre comme partie-prenante de cette histoire qu’on racontait ensemble. Je sentais qu’il y avait la place de retravailler des scènes et de se poser les questions « est-ce que ça fonctionne ? Est-ce qu’on y croit ? ». vianney est disponible et très à l’écoute. Comme Jacques Audiard, lorsque j’ai travaillé avec lui, il voulait qu’on apporte quelque chose, le comédien devait venir avec son casse-croute, sa vision aussi, c’est une expression qui me plait et que je trouve très juste, il ne faut jamais considérer qu’on est des marionnettes.
Avez-vous ressenti les enjeux que représente la réalisation d’un premier film lors du tournage ?
Non, durant le tournage j’ai senti qu’on était dans le jeu, et c’est vrai que j’ai été plutôt préservé des enjeux. Mais évidemment, il y avait beaucoup d’investissement de la part de Vianney, des producteurs, des comédiens également. Je sentais que ce film était un peu « le bébé » de toute l’équipe, la production était souvent présente sur le tournage, Marc-Etienne notamment mais d’une manière très encourageante et bienveillante.
Comment avez-vous vécu le tournage auprès d’une bande de jeunes comédiens ?
Ça s’est passé très naturellement et facilement. J’ai senti lors du tournage que les jeunes comédiens étaient crédibles, ils parlaient leur langage et étaient vrais. Personnellement, j’ai travaillé dans des colonies avec des ados, des pré-ados, le tournage ressemblait parfois à ce genre d’ambiance, fatiguant parfois, c’est une ambiance qui peut-être bruyante et agitée mais c’est surtout une énergie qui nous prend et nous emporte. Ça a été un tournage très agréable en partie grâce à ces jeunes.
Le titre LES PETITS PRINCES ça vous parle ?
LES PETITS PRINCES ça me fait penser à un roman de Saint-Exupéry et ça m’intrigue, ça me parle oui.

PAUL BARTEL
JB
Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet ?
Le projet était, pour moi, un gros challenge à relever, d’une part car il fallait avoir un très bon niveau sportif pour jouer au football. Le scénario aussi, l’histoire de JB, ses rencontres, son amour pour Lila également.
Vous êtes un fan de football ?
En fait non, pas du tout, je suis plutôt fan de tennis de table moi. J’ai donc du beaucoup m’entrainer pour ce rôle.
Vous interprétez donc le rôle principal, comment avez-vous préparé le personnage de JB?
Je pensais qu’il allait être difficile d’interpréter ce personnage. Dans mes précédents films, je ressemblais aux personnages que j’interprétais, or là, je n’ai pas beaucoup de points communs avec JB. on a donc beaucoup parlé de mon personnage avec vianney, je devais me préparer physiquement aussi. Je n’ai aucune idée de ce qu’il attendait des autres, je me suis concentré sur mon personnage. Il voulait quelque chose de vrai, de juste, de crédible. Pour être prêt, on a fait trois matchs de préparation avant le film. Les premiers entrainements étaient simples puis, de semaine en semaine, on a approfondi. Je me suis entrainé trois mois et j’ai joué au foot pendant tout le tournage pour me mettre dans la peau du personnage, et ça s’est très bien passé.
Quelle est la scène la plus difficile que vous ayez eu à tourner ?
Il y en a eu quelques-unes. Pour certaines scènes je devais être le meilleur, je devais donc marquer des buts et ce n’était pas toujours évident, une scène relativement simple peut s’avérer beaucoup plus compliquée. Mais je dirais que la scène la plus difficile que j’ai eu à tourner, c’est la scène du vestiaire avec Reda, j’étais censé me poser des tonnes de questions et « péter un plomb ». J’étais tellement stressé à l’idée de faire cette scène, que bizarrement je me suis senti très mal une fois la scène passée.
Et la plus drôle ?
Une scène avec Piwi, qui devient un de mes très bons amis dans le film. on est dans une salle de cours, les élèves se présentent, lorsqu’arrive le tour de Piwi, je lui demande si c’est son vrai prénom, il me répond « Bah ouais, Pierre-Willy » et là un jeu de regards a suffi pour que l’on se marre tous.

SAMY SEGHIR
Selim
Quel personnage interprétez-vous dans le film ?
J’interprète le personnage de Selim. Si je devais le décrire, je dirais que c’est un garçon fragile. Son grand frère est pro et bien meilleur que lui, il se mesure constamment à lui, et en souffre beaucoup. Selim joue souvent perso, les tactiques il n’en a rien à faire. Il est numéro 10 : milieu offensif, il occulte régulièrement l’esprit d’équipe. Il rejette JB lors de son arrivée au centre. C’est un meneur, il met l’ambiance, il fait rire, il se moque des autres. Le fait que JB, son rival, soit un bon joueur accentue les hostilités.
Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet ?
Le foot principalement, je suis un passionné de football depuis toujours, c’était pour moi l’occasion de m’amuser et d’exercer mes deux passions en même temps. Le genre, la comédie dramatique m’a aussi attiré, l’histoire est touchante et me parle beaucoup.
Comment s’est passé le tournage ?
C’était super agréable, vianney nous a laissé une certaine liberté, on s’est très vite donné des surnoms par exemple. Certaines scènes étaient chorégraphiées mais dans l’ensemble nous pouvions jouer comme on le souhaitait particulièrement les comédiens amateurs de foot et joueurs de football. Les scènes d’impro sont probablement les plus drôles. Ce qui était difficile, c’était de s’arrêter de jouer au foot entre les prises (rires).
Que souhaitez-vous aujourd’hui au film ?
Je souhaite au film LES PETITS PRINCES un beau succès, que Paul ait un César ! J’aimerais bien que les gens en parlent et surtout que les jeunes des centres voient le film et nous disent ce qu’ils en pensent : si c’est crédible, s’ils y croient. J’aimerais bien avoir leur opinion.

MARGOT BANCILHON
Lila
Comment avez-vous intégré ce projet ?
vianney m’a contactée. Il m’a demandé si j’aimais le foot, il se trouve que ce n’était pas ma tasse de thé, mais apparemment cela n’était pas grave. Finalement dans le film, le foot n’est qu’une trame de fond, le sujet est plutôt la passion et les rêves des ados, leur déterminisme et leurs espoirs.
Quel personnage interprétez-vous dans le film ?
Mon personnage c’est Lila, une jeune lycéenne qui fait du street art, elle est en marge par rapport aux autres personnages du film. C’est la soeur d’Anaïs (une nana assez friquée et super belle). Ce qui est intéressant, c’est qu’elle est vraiment dans sa bulle et donc en contraste avec l’équipe de foot et cet univers-là. C’est une richesse supplémentaire. Elle rencontre rapidement JB au lycée qui va devenir plus qu’un ami. Ce film c’est aussi l’histoire de leur amour.
Pourriez-vous nous parler un peu plus de la relation qui unie JB et Lila dans le film ?
Je pense que ce qui rapproche Lila et JB c’est justement leurs différences. Pour JB, elle représente une échappatoire. Avec elle, il est loin de sa campagne, loin du centre et il ne pense plus à son handicap. Il est plus fort et plus sincère à ses côtés.

AMÉLIE CHAVAUDRA
Anaïs
Comment décririez-vous LES PETITS PRINCES ?
Je décrirais le film comme une comédie et un film social, ça regroupe assez bien les deux. C’est vraiment tout public, ce n’est pas un film uniquement sur le foot qui ne peut pas plaire aux femmes, il y a de belles histoires. Et même lorsqu’on est concentré sur l’aspect « foot » du scénario, il n’est pas du tout traité comme on a l’habitude de le voir à la télé. C’est un film intéressant pour son réalisme, ses personnages, et leurs histoires.
Quel est votre personnage dans le film ?
Anaïs est une fille qui a des problèmes, elle n’est pas très bien dans sa peau : elle a toujours eu une maison, une famille (même s’ils ne sont jamais là) mais elle évolue un peu seule au milieu de tous ces personnages, on la sent un petit peu solitaire. Elle a un petit penchant pour la fête, la drogue et l’alcool mais je ne pense pas que ce soit vraiment parce qu’elle aime ça, elle cache quelque chose d’autre, c’est comme un mal-être qu’elle comblerait. Avec Lila, nous ne sommes pas vraiment soeurs, nos parents se sont mis ensemble et on se détestait au collège mais nous étions obligées de vivre dans la même maison. on a donc appris à vivre ensemble et à s’aimer avec le temps. Ce sont deux personnages très différents : Lila c’est la fille très cool, super bien dans ses baskets, qui n’a pas de problème avec elle-même ou avec la vie, le contraire donc d’Anaïs. Et justement c’est intéressant de les faire vivre ensemble, parce qu’on a un super contraste. Elle a une histoire avec El Malah, ils jouent un peu au chat et à la souris. El Malah lui court après, elle lui tend la main puis va reprendre ce qu’elle lui donne, jusqu’à la fin du film où il va faire en sorte qu’elle se sente mieux et qu’elle accepte l’amour tout simplement.
Qu’est-ce que vous évoque le titre du film ?
LES PETITS PRINCES est un titre intrigant, lorsqu’on l’entend on ne pense pas forcément au football mais je trouve qu’il colle au film. Quand on voit tous ces jeunes qui ont beaucoup de mal à interagir les uns avec les autres au début, et qu’on voit cette bande à la fin c’est vraiment des petits princes, ça leur va très bien, pas pour la réussite sociale des personnages mais parce que ce sont des gens géniaux, des gens qui ont du cœur.

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Créée en novembre 2011 à l’initiative de la société européenne de la réanimation – ESICM, LIFE-PRIORITY est la fondation qui oeuvre pour le progrès et la reconnaissance de la réanimation à travers l’Europe.

La réanimation est en quelque sorte la « médecine générale des détresses vitales ». La réanimation est la spécialité médicale qui prend en charge les patients les plus graves, ceux dont la vie est immédiatement menacée - lorsqu’un organe vital est touché : coeur, foie, poumon, reins, système nerveux… et ce, quelle que soit l’origine de cette menace (cancers, infections graves, accidents de la route, maladie cardio-vasculaire,…).

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