samedi 3 octobre 2015

SEUL SUR MARS


Science fiction/Une belle aventure grand public saupoudrée de science fun

Réalisé par Ridley Scott
Avec Matt Damon, Jessica Chastain, Kristen Wiig, Jeff Daniels, Michael Peña, Sean Bean, Kate Mara, Sebastian Stan, Aksel Hennie, Chiwetel Ejiofor, Benedict Wong, Benedict Wong, Mackenzie Davis, Donald Glover...

Long-métrage Américain
Titre original: The Martian
Durée: 02h21mn
Année de production: 2015
Distributeur: Twentieth Century Fox France 

Date de sortie sur les écrans américains : 2 octobre 2015
Date de sortie sur nos écrans : 21 octobre 2015


Résumé : Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.

Bande annonce (VOSTFR)



Vidéo avant le départ (VOSTFR)



Ce que j'en ai pensé : Basé sur le best-seller d’Andy Weir, SEUL SUR MARS est un film grand public efficace qui atteint parfaitement son but : nous divertir intelligemment et nous tenir en haleine.
Le scénario est malin car il propose plusieurs enjeux mais un objectif commun. Il est très agréable de voir de brillants cerveaux fonctionner et tenter l'impossible avec des moyens scientifiques extrêmes. Je vous rassure, les parties scientifiques et la construction des idées sont faciles à suivre. Etant donné que tous les protagonistes du film ne sont pas des spécialistes des éléments étudiés, les trouvailles leurs sont expliquées de manière simplifiée et donc à nous aussi.
La réalisation de Ridley Scott est très maligne. Elle est performante dans le spectaculaire, les tensions, l'humour et la gestion des différents environnements du film. Il y a bon équilibre entre les traitements de chaque lieu et de l'action qui s'y passe.
J'ai été happée par l'action et le stress. En même temps, j'ai été agréablement surprise par le fait que ce n'est jamais larmoyant. L'humour est en fait présent très souvent, même au travers de la musique, peut-être pour désarmer un peu une tension qui serait trop importante autrement. Le ton du film est donc parfaitement maîtrisé.
Matt Damon, dans le rôle de Mark Watney, est excellent. Il incarne vraiment  le héros de cette histoire. Il est crédible tout au long du déroulement des événements. La force de caractère incroyable de ce personnage est admirable.





Jessica Chastain, dans le rôle de Melissa Lewis, sait impeccablement doser les émotions auxquelles son personnage doit faire face. Le leadership lui va comme un gant.


Les personnages secondaires sont nombreux. Les acteurs qui les incarnent sont tous parfaits. Chacun apporte sa pierre à l'édifice de ce sauvetage, rendant cette histoire aussi prenante qu'impressionnante.



SEUL SUR MARS ne vise ni la perfection, ni la grandiloquence. Il reste proche du public en nous offrant une aventure avant tout humaine mais dans un cadre hyper spectaculaire. C'est un divertissement réalisé avec brio et mené par des acteurs talentueux. Je vous le conseille absolument.


NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Nous avons chacun eu un jour ou l’autre le sentiment d’être seul au monde. Mais il n’y a que Mark Watney pour savoir ce que l’on éprouve lorsqu’on se retrouve seul sur Mars… 
Laissé pour mort après une tempête de poussière dévastatrice qui a obligé l’expédition à évacuer d’urgence, Mark Watney se réveille blessé. Il doit immédiatement agir pour rester en vie. Les secours sont à plusieurs millions de kilomètres et à des années de le récupérer. 
Le réalisateur Ridley Scott déclare : « Cette histoire porte la lutte pour la survie à son paroxysme. Mark Watney est confronté à une situation inimaginable et le film raconte comment il réagit. Son destin sera déterminé par sa capacité à succomber ou non à la panique et au désespoir, et à utiliser ses connaissances, sa débrouillardise et son sens de l’humour pour garder son calme et résoudre les problèmes un à un. » 
L’humour du personnage lui permet de surmonter les difficultés en l’aidant à lutter contre le désespoir et à ne pas se laisser submerger par les circonstances terribles. Son caractère naturellement enjoué et optimiste est un élément essentiel de l’histoire et l’une des raisons pour lesquelles Matt Damon tenait tant à incarner le personnage. 
L’acteur déclare : « J’ai été séduit par l’humour de Watney, mais également par celui des autres personnages. Le ton comique du film n’est jamais désinvolte et équilibre le côté dramatique de la situation, ce qui est assez rare dans la science-fiction. » 
C’est le producteur Simon Kinberg, avec lequel il avait travaillé sur ELYSIUM, qui a envoyé le scénario de SEUL SUR MARS à Matt Damon. Deux jours après l’avoir reçu, l’acteur donnait son accord. 
Simon Kinberg se souvient : « Matt a eu la même réaction que le studio et moi-même face à cette histoire. Il l’a trouvée originale, drôle, passionnante et unique en son genre. Nous ne pouvions imaginer personne d’autre dans le rôle de Mark Watney. » 
Le scénario du film est adapté du roman d’Andy Weir, un programmeur informatique devenu écrivain. Le producteur Aditya Sood a découvert le livre avant sa publication par Random House en 2014, alors qu’il ne s’agissait encore que d’une série publiée sur Internet, avant de passer au format numérique sur Amazon. 
Il commente : « C’était l’une des meilleures histoires de science-fiction que j’avais jamais lues. Tout ce que l’on peut imaginer de pire arrive à Watney et pourtant, il n’abandonne jamais. C’est un film plein d’espoir, ce qui en fait bien plus qu’un simple film d’aventures à suspense. » 
Simon Kinberg a été captivé par le roman dès les premières pages, et la Fox a levé une option sur le livre pour la société de Kinberg, Genre Films, liée avec le studio par un contrat de première lecture. Le roman a ensuite été envoyé au scénariste à succès Drew Goddard dans l’espoir qu’il écrive et réalise le film. Simon Kinberg commente : « En quelques mois seulement, Drew nous a remis une première version d’une qualité exceptionnelle malgré la difficulté inhérente à l’adaptation d’un roman comprenant des données scientifiques et mathématiques complexes, des personnages multiples et plusieurs intrigues. » 
Drew Goddard déclare : « J’ai été captivé par le livre d’Andy. J’ai grandi entouré de scientifiques à Los Alamos, au Nouveau-Mexique, et personne avant Andy n’avait réellement réussi à saisir la délicieuse fantaisie qui caractérise les scientifiques modernes… Je tenais coûte que coûte à conserver dans le scénario l’âme vibrante du roman. » 
Fort du scénario de Drew Goddard et de l’intérêt de Matt Damon, le projet est très vite entré en développement, avant que le scénariste s’en éloigne temporairement pour réaliser un film. Simon Kinberg déclare : « Nous nous sommes alors mis en quête d’un réalisateur qui ne soit pas seulement un bon cinéaste, mais un virtuose. » 
Plusieurs grands réalisateurs avaient fait connaître leur souhait de prendre part au projet lorsque les producteurs ont appris que Ridley Scott était disponible. 
Simon Kinberg raconte : « Ridley est mon metteur en scène préféré et il était parfait pour cette histoire, mais il était occupé par le développement d’un autre film. Lorsque nous avons appris que ce projet avait été retardé, nous lui avons immédiatement fait parvenir le scénario de SEUL SUR MARS. » 
Ridley Scott déclare : « J’ai été fasciné par le caractère quasi impossible de la mission de Watney et l’incroyable esprit d’équipe nécessaire à son sauvetage, non seulement de la part de la NASA, mais également de ses partenaires internationaux. La situation exige en effet que des pays jusqu’alors rivaux surmontent leurs différences et collaborent afin de sauver la vie d’un astronaute, et le monde entier est pétrifié devant l’ampleur et la complexité de ce défi. » 
Drew Goddard était lui aussi ravi que Ridley Scott réalise le film. Il explique : « Je me souviens encore de l’endroit où j’étais assis lorsque j’ai vu pour la première fois le personnage de Roy Batty (incarné par Rutger Hauer) évoquer les rayons C scintillant dans l’ombre de la porte de Tannhäuser dans BLADE RUNNER. Je me trouvais au troisième rang dans le fond à gauche au cinéma White Roxy, et j’avais sept ans. Tout ce que j’ai écrit a été influencé par Ridley Scott ; ses films font partie intégrante de mon ADN créatif. Avoir l’opportunité de travailler avec lui est un rêve devenu réalité. » 
Le romancier Andy Weir a quant à lui eu du mal à réaliser que son livre, initialement publié sous forme de feuilleton sur Internet, allait être adapté au cinéma. Il n’y a d’ailleurs pas cru au début, comme il le raconte : « Je vis en Californie du Nord et je n’avais jamais rencontré mon agent new-yorkais, ni le producteur ou les dirigeants de la Fox à Los Angeles, c’est pourquoi lorsqu’ils m’ont dit que le film allait être réalisé par Ridley Scott, j’ai cru à un canular ! » 
L’écrivain avait écrit son roman, pour lequel il a fait d’importantes recherches dans les domaines scientifique et mathématique, à l’attention d’une petite communauté de spécialistes férus de technologie. Il explique : « Je n’aurais jamais imaginé que le grand public serait intéressé, et encore moins qu’il aimerait mon livre. » 
Andy Weir a commencé par imaginer une mission habitée vers Mars, puis il s’est mis à explorer le nombre infini de scénarios catastrophes possibles. Il commente : « Au cours de mes 25 ans de carrière en tant que programmeur informatique, j’ai appris combien il était important de pouvoir compter sur une bonne assistance. » L’écrivain postait un nouveau chapitre toutes les six à huit semaines pour un public toujours plus nombreux attiré par le bouche-à-oreille. Il a ainsi terminé le livre en trois ans avant de le mettre en vente sur Amazon – au prix de 99 cents – et d’être contacté par un agent. Il est alors entré en communication avec la société Genre Films et c’est comme cela qu’a débuté ce qu’il qualifie de « rêve pour tout écrivain de science-fiction. » 
L’histoire imaginée par Andy Weir se déroule dans un avenir proche, 12 à 15 ans dans le futur, et pratiquement tous les aspects scientifiques du livre sont plausibles et étayés par les théories actuelles. À une exception près : étant donné la faible pression atmosphérique sur Mars (équivalente à moins de 1 % de celle de la Terre), une tempête de la violence de celle décrite par l’écrivain est tout bonnement impossible. 
Andy Weir précise : « Il fallait que je trouve le moyen de contraindre les astronautes à quitter d’urgence la planète, je me suis donc accordé un peu de latitude. Et puis je me suis dit qu’une tempête, ce serait plutôt cool ! » 
Au cours de cette tempête, qui survient au 18e sol d’une mission censée durer 31 sols, Mark Watney est percuté par une antenne projetée par le vent qui l’assomme et détruit ses capteurs de signes vitaux. (Un sol correspond à la durée d’un jour solaire sur Mars, soit environ 24 heures et 40 minutes.) Dès lors, l’ingéniosité, la détermination et le courage de l’astronaute vont être mis à rude épreuve. 
Matt Damon explique : « Watney est botaniste et ingénieur en mécanique, il est envoyé sur Mars pour étudier et prélever des échantillons du sol, dans l’espoir d’en apprendre davantage sur sa composition et la possibilité d’y faire pousser des cultures. Il possède les connaissances et la formation nécessaires pour survivre, mais le temps joue contre lui. Il sait qu’il faudra au moins trois ou quatre ans pour qu’une mission de sauvetage vienne le chercher. Quand l’Homme est confronté à la nature, c’est souvent cette dernière qui l’emporte. » 
Le pire ennemi de Mark Watney, c’est lui-même. Le désespoir pourrait lui être aussi fatal que l’hostilité de l’environnement martien. Il tient un journal de bord vidéo, qui pourrait aussi bien être son testament, dans lequel il consigne avec beaucoup d’esprit ses activités quotidiennes et sa méthodologie scientifique. 
Andy Weir confie : « Le personnage de Mark s’inspire de ma propre personnalité, même s’il est plus intelligent et plus courageux que moi, et qu’il ne possède pas mes défauts ! C’est en somme celui que j’aimerais être. C’est Matt Damon. » 
L’écrivain déclare : « En écrivant l’histoire, j’ai eu l’agréable surprise de voir des personnages secondaires prendre une importance croissante au fil des chapitres et finir par jouer un rôle de premier plan. » 
Dans le scénario de Drew Goddard, les astronautes et le personnel de la NASA jouent un rôle aussi important l’un que l’autre. Ridley Scott a choisi d’étoffer certaines séquences d’action et de développer le rôle du commandant Melissa Lewis, créant ainsi un nouveau rôle féminin fort, à l’image de ceux qui jalonnent sa filmographie. 
En tant que chef de la troisième mission pour Mars, baptisée Arès III, le commandant Lewis est à la tête d’un équipage de six astronautes, dont fait partie Mark Watney, et est responsable de la mission à la surface de la planète ainsi que du véhicule spatial qui les transporte, l’Hermès. Le voyage depuis l’orbite terrestre jusqu’à Mars dure neuf mois, ce qui laisse suffisamment de temps à Melissa Lewis pour asseoir son autorité auprès de l’équipe, et aux astronautes pour nouer des liens. 
Jessica Chastain, qui interprète le commandant Lewis, déclare : « C’est un personnage magnifiquement écrit qui s’inscrit dans la droite ligne des remarquables personnages féminins de Ridley. Lewis vient de la Marine et doit diriger une équipe de spécialistes très intelligents qui ont des tâches précises à accomplir. Elle est agréable avec son équipe mais sait aussi leur faire comprendre que c’est elle qui commande. » 
Ayant pris la décision d’abandonner Watney sur Mars puisqu’elle le croit mort, Lewis est accablée par les regrets et la culpabilité, ce qui affecte ses actes et sa capacité à diriger. 
Melissa Lewis est secondée par Rick Martinez (Michael Peña), le pilote de l’Hermès, un militaire expérimenté qui déborde de confiance en lui et a la vanne facile. Martinez et Watney plaisantent beaucoup ensemble durant leurs premiers jours sur Mars – avant la tempête et le désastre qui s’ensuit. 
Michael Peña déclare : « Je venais de tourner FURY (le film de David Ayer sur la Seconde Guerre mondiale) et je m’étais familiarisé avec l’humour militaire. C’est souvent un peu vulgaire mais cela permet à tout le monde de rester alerte et de faire semblant de ne pas avoir peur du danger qui les guette. » 
Lewis, qui s’autorise de temps en temps un sourire, trouve les plaisanteries de Watney et Martinez un peu pénibles, tout comme Beth Johanssen (Kate Mara), l’experte en informatique de la mission. Très réservée, Beth Johanssen est en charge de tout ce qui a trait au système informatique du vaisseau. 
Kate Mara déclare : « J’ai pu rencontrer Ridley et discuter du rôle avec lui avant même d’avoir reçu le scénario. J’ai baptisé un de mes chiens Lucius, d’après un personnage de GLADIATOR, et je suis fan de Ridley depuis toujours, il était donc évident que je voulais travailler avec lui. » 
L’actrice était également enthousiaste à l’idée de donner la réplique à Jessica Chastain. Elle explique : « J’aime beaucoup le fait qu’elle incarne le commandant. Mon personnage a beaucoup d’admiration pour Lewis, un peu comme moi pour Jessica : je l’admire énormément et j’ai beaucoup de respect pour les projets auxquels elle a pris part et les choix de carrière qu’elle a faits. » 
L’équipage de l’Hermès est complété par le chimiste allemand Alex Vogel (Aksel Hennie) et le médecin aéronautique américain Chris Beck (Sebastian Stan). Aksel Hennie, acteur norvégien reconnu pour des films scandinaves tels que HEADHUNTERS et PIONEER, déclare : « SEUL SUR MARS est à la fois un film sur la solitude et le travail d’équipe. Il évoque les plus grands idéaux de l’humanité. Il s’agit d’une histoire exaltante en laquelle j’ai personnellement choisi de croire. » 
En plus de sa formation médicale, Chris Beck, à l’instar des autres astronautes, a été formé dans d’autres domaines scientifiques et est prêt à répondre à toutes sortes de scénarios catastrophes. Mais tous sont bien conscients qu’un voyage dans l’espace a deux destinations possibles : sa cible ou l’inconnu. 
Sebastian Stan déclare : « Je considère ces explorateurs au courage exemplaire comme les Lewis et Clark de notre génération. L’exploration est inscrite dans l’ADN humain. » 
Sur Terre, les administrateurs et ingénieurs de la NASA sont ébranlés et tentent de comprendre pourquoi seuls cinq des six astronautes qu’ils ont envoyés sur Mars seront de retour sur Terre. Les plus brillants chercheurs de la NASA et de son laboratoire de Californie, le Jet Propulsion Laboratory, font désormais leur possible pour trouver le moyen de ramener Watney à bon port. C’est l’évènement médiatique du siècle. Les yeux du monde entier sont braqués sur les dirigeants et les scientifiques de la NASA et du JPL. 
Si vous pensiez avoir un métier stressant, ce n’est rien comparé à celui d’Annie Montrose (Kristen Wiig), la directrice des relations presse de la NASA. En plus de devoir faire la chasse aux informations auprès du personnel anxieux de l’Agence, elle doit affronter une horde déchaînée de journalistes assoiffés d’informations. 
Kristen Wiig raconte : « Annie doit gérer les réactions de nombreuses personnalités importantes et décider très précisément quoi dire et comment. Elle a la difficile tâche d’informer le monde tout en protégeant la réputation de la NASA. » 
Annie Montrose travaille dans un univers majoritairement masculin, mais elle a gagné le respect de son patron, Teddy Sanders (Jeff Daniels), le directeur de la NASA, qui porte une responsabilité presque inconcevable. Ses décisions ont pouvoir de vie ou de mort. Les plus grands esprits de ce monde attendent son jugement et il doit ménager des egos surdimensionnés. Après tout, il a littéralement affaire à des génies. 
Jeff Daniels déclare : « Teddy dirige des gens brillants, diplômés du MIT, mais il se considère davantage comme un chien de berger qui s’évertue à rassembler ses moutons – de brillants moutons, mais des moutons quand même. Ils adorent proposer des théories et des idées, histoire d’étaler leur génie devant les autres, mais ne veulent pas se charger de prendre les décisions. Ils ne sont soudain plus que de « simples scientifiques » qui préfèrent laisser les autres trancher. Teddy apprécie donc le pouvoir qu’il a sur ces brillants esprits et va même parfois jusqu’à jouer avec eux, histoire de leur rappeler qui est le patron ! » 
Parmi ces génies figure Rich Purnell (Donald Glover), un expert en « dynamique orbitale » employé du Jet Propulsion Laboratory. Celui-ci n’hésite pas à intervenir lors d’une réunion des pontes de la NASA pour proposer avec assurance une solution pour sauver Watney. Ignorant qu’il a affaire au directeur de la NASA, il demande à Teddy Sanders de l’aider à exposer sa théorie. 
Jeff Daniels raconte : « Teddy n’apprécie pas l’irrévérence de Purnell, pour lui c’est un peu comme si quelqu’un s’adressait à la Reine d’Angleterre en lui disant : « Salut, elle est sympa ta robe ». Il fait donc rapidement évacuer le jeune prodige de la pièce. » 
Le manque de déférence de Rich Purnell envers ses supérieurs reflète le fossé culturel qui existe entre l’environnement académique de la NASA, à qui il revient d’envoyer des hommes dans l’espace, et l’ambiance plus décontractée du JPL. 
Les bureaux de Rich Purnell et du directeur du JPL, Bruce Ng (Benedict Wong) sont minuscules, en désordre et jonchés de déchets ; ils témoignent de leurs longues journées de travail. Mark Watney n’est pas le seul à vivre en autarcie... L’équipe du JPL, chargée de concevoir une sonde en un temps record, vit elle aussi pratiquement en isolement sur « l’île JPL » et sacrifie son temps libre et sa vie personnelle à la mission de sauvetage de l’astronaute. 
Leurs efforts titanesques semblent payer. Teddy Sanders reconnaît finalement la validité de la théorie du jeune scientifique, confirmée par le directeur en charge des missions pour Mars de la NASA, le Dr Vincent Kapoor (Chiwetel Ejiofor). Le Dr Kapoor porte une responsabilité directe dans la gestion de la crise et toute son équipe est sur le pied de guerre. 
Chiwetel Ejiofor déclare : « J’ai été fasciné par le regard que porte l’histoire sur la communauté scientifique. Ces gens font partie de l’élite scientifique, des cerveaux les plus exceptionnels du monde, et pourtant on découvre que leurs interactions et leur quotidien professionnel ressemblent à ceux de n’importe quel environnement de travail. J’ai été touché par la volonté de cette communauté de se rassembler autour d’un homme et de mettre toute son énergie et toutes ses ressources au service de son sauvetage. » 
Chiwetel Ejiofor raconte : « J’ai discuté avec des employés du JPL et de la NASA afin de me faire une idée de la pression à laquelle ils sont soumis. Les astronautes confient leur vie à ces agences, et tous ceux qui y travaillent savent que la moindre erreur peut être fatale. Vincent, mon personnage dans le film, est l’incarnation même de ce dévouement et de ce professionnalisme, mais ce qui le rend encore plus intéressant, c’est qu’il se sent de plus en plus proche de cet homme abandonné sur Mars. Sa mission n’est plus seulement de venir en aide à un astronaute, mais de sauver Mark Watney. » 
Les seules ressources de la NASA et du JPL ne seront cependant pas suffisantes. Heureusement, les scientifiques de l’Agence spatiale chinoise (CNSA) (joués par Eddy Ko et Chen Shu) font preuve d’une remarquable ouverture qui pourrait à terme réchauffer les relations et la diplomatie internationale… ou les refroidir encore davantage. La CNSA contacte Teddy Sanders afin de lui proposer les services d’un prototype de fusée chinoise capable de faire parvenir du ravitaillement à Mark Watney. Grâce à leurs idéaux communs, ces hommes et ces femmes réussissent à s’affranchir de la bureaucratie gouvernementale. Cette courtoisie professionnelle témoigne du lien qui unit les élites de n’importe quelle industrie, quelle que soit leur situation géographique ou leur nationalité. 
Après s’être assuré l’assistance de la Chine, Teddy Sanders voit son autorité contestée au sein de sa propre équipe par le directeur de vol d’Arès III, Mitch Henderson (Sean Bean). Contrairement à Sanders, qui veille aux intérêts de Mark Watney mais également à ceux de la NASA – et pas forcément dans cet ordre –, Henderson ne cache pas son objectif. Il se moque des problèmes de relations publiques de l’Agence. Sa seule et unique préoccupation est de ramener ses astronautes à bon port. Tous sans exception. 
De son personnage, Sean Bean dit : « Mitch est plus anticonformiste que les autres membres de l’équipe, mais il est hautement qualifié et a l’esprit pratique. Il fait partie de ceux qui ne se contentent pas de suivre les ordres et il est prêt à s’opposer à ses supérieurs. Il est furieux que l’équipage de l’Hermès n’ait pas été informé de la survie de Watney. Il fait ce donc qu’il pense nécessaire, et peu importe les conséquences personnelles que cela peut avoir. » 
Mitch Henderson va mettre en mouvement une chaîne d’évènements excessivement dangereuse qui pourrait lui coûter son poste et obliger l’équipage de l’Hermès à prendre une décision grave qui lui vaudrait d’être accusé de mutinerie. 
Ni Henderson, ni qui que ce soit d’autre à la NASA n’aurait jamais su que Mark Watney avait survécu sans la curiosité de Mindy Park (Mackenzie Davis), une employée qui travaille de nuit au bureau des communications satellites. Une nuit, un mois après la mort présumée de Watney, alors qu’elle exécute les ordres du Dr Kapoor et visionne les images satellites du site d’Arès III afin de déterminer si les provisions sont intactes et utilisables lors d’une prochaine mission, la jeune femme ne peut résister à la tentation de chercher le corps de l’astronaute. Et elle est stupéfaite par ce qu’elle voit. 
Mackenzie Davis explique : « La découverte de Mindy déclenche une onde de choc à la NASA et la propulse dans la cour des grands. Elle assiste désormais aux réunions de l’élite de l’agence et cela l’intimide. Elle doit apprendre vite et prendre confiance en elle car ses nouvelles responsabilités font d’elle la cible de nombreuses questions. » 
Les questions auxquelles Mark Watney doit répondre sont quant à elles très claires : comment va-t-il pouvoir trouver de la nourriture lorsque les rations viendront à manquer ? Comment entrer en communication avec la NASA ? Comment parer au manque d’oxygène ? 
Plus important encore, comment garder la volonté de vivre avec pour seul divertissement la playlist disco du commandant Lewis ? 

LA VIE SUR MARS 

Mars est une planète inhospitalière. Les écarts de température – pouvant aller de -153°C à 22°C en été – rendent les choix vestimentaires épineux (la superposition de couches a ses limites.) Respirer est encore plus problématique, car l’atmosphère martienne est composée à 95 % de dioxyde de carbone. L’absence de bactéries dans le sol rend l’agriculture impossible. Et si l’eau est présente, c’est uniquement sous forme de glace. 
Sa couleur rouge est en quelque sorte un avertissement : circulez, il n’y a rien à voir… sauf si vous êtes tenté par l’asphyxie et l’hypothermie. 
Mais les humains n’ont jamais renoncé à aller quelque part juste parce qu’ils n’y étaient pas les bienvenus. C’est pourquoi ils se rendent sur Mars. 
Pour faciliter l’exploration de la planète par l’Homme, il est indispensable de créer une base de vie artificielle, surnommée l’Habitat. Dans SEUL SUR MARS, la NASA et le Jet Propulsion Laboratory (JPL) envoient depuis 4 ans des fusées non habitées vers la planète rouge pour y parachuter les éléments préfabriqués nécessaires à la construction de l’Habitat ainsi que des provisions et du matériel. L’équipe d’Arès III trouvera ainsi à son arrivée des ordinateurs, de quoi cuisiner un dîner de fête pour Thanksgiving et un rover – un véhicule tout-terrain dernière génération. Un véhicule d’ascension martienne (VAM) leur permettra en outre de rejoindre l’Hermès après leur mission de 31 sols. L’histoire commence au 18e sol, après que l’équipe a assemblé l’Habitat, qui consiste en une structure souple pressurisée de 90 mètres carrés. Pour se protéger des radiations solaires et neutroniques qui pénètrent la fine atmosphère de Mars, l’extérieur de l’Habitat est renforcé de Kevlar et de Mylar réfléchissant recouvert de mousse. 
À l’intérieur de l’Habitat, on trouve des couchages spartiates, un espace de travail commun, des sas d’entrée et de sortie pressurisés et une aire de stockage compacte pour les équipements – ainsi qu’un oxygénateur, un régulateur atmosphérique et un recycleur d’eau. La base contient suffisamment de rations pour six astronautes durant 68 sols. Une fois seul, Mark Watney pourra les faire durer 400 sols – suffisamment pour gagner du temps, mais pas pour attendre l’arrivée d’une mission de sauvetage… 
Mark Watney, astronaute et botaniste, dispose de quelques pommes de terre dans l’Habitat et imagine un moyen de fertiliser le sol martien pour y faire pousser d’autres tubercules. La modeste patate, qui a jadis sauvé une civilisation entière de la famine, sauvera une fois de plus l’humanité… à plusieurs millions de kilomètres de la Terre. Premier problème résolu. 
Prouvant une fois pour toutes que les vieilleries des uns font le bonheur des autres, Mark Watney utilise le rover pour retrouver la sonde Pathfinder abandonnée sur Mars en 1997, dont il utilise la caméra pour communiquer avec la NASA et le JPL. Deuxième problème résolu. 
Il réussit même à produire davantage d’oxygène. 

La playlist disco de Lewis est désormais son plus gros souci... 

L’avenir semble s’éclaircir : l’astronaute a un abri pressurisé et de l’oxygène, de la nourriture et le moyen d’en faire pousser plus, de l’eau et la capacité d’en produire davantage, et il peut communiquer avec la NASA, avec qui il échange des plaisanteries et des mots bien sentis lorsqu’ils sont en désaccord. 
Si la situation n’empire pas, ses chances de survie ont considérablement augmenté depuis qu’il s’est réveillé seul et blessé à l’abdomen. 
Mais la loi de Murphy est universelle, et le pire se produit. Un terrifiant incident détruit tout le dur labeur de Mark Watney et vient à bout de son optimisme. 
Le temps presse désormais, et la NASA doit agir au plus vite. L’urgence est remplacée par un sentiment de catastrophe imminente. Toutes les équipes sont à présent sur le pont 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. 
La vie d’un homme est en danger et son sort captive le monde entier. Mais il revient à une poignée de scientifiques et d’astronautes de prendre les difficiles décisions qui pourraient le sauver. 
De Houston à Pékin, de Melbourne à Moscou, les gens sont fascinés par l’histoire de Mark Watney, car plus qu’un astronaute, c’est un symbole. Sa situation met à l’épreuve les plus grands penseurs de la planète, qui tentent à travers lui de sauver les aspirations de l’humanité tout entière. Dans ce combat entre Mars et la Terre, les humains soutiennent l’équipe locale…

LE TOURNAGE 

Le tournage de SEUL SUR MARS a débuté le 8 novembre 2014 à Budapest. La splendide capitale d’Europe centrale attire en effet de plus en plus de grosses productions hollywoodiennes grâce à sa beauté et à l’expérience des équipes techniques locales. Mais c’est avant tout pour les plateaux de tournage des studios Korda, situés non loin de là, que les producteurs ont choisi de tourner le film en Hongrie. 
Le plateau numéro 6 des studios Korda, dont on dit qu’il est le plus grand au monde, était le lieu idéal pour créer les paysages martiens comprenant l’Habitat et le pas de tir du VAM. Ce décor a principalement été utilisé pour les scènes de dialogues, les prises de vues dans l’Habitat et la séquence de l’impressionnante tempête de sable. Ces scènes ont ensuite été complétées par des panoramas réalisés en Jordanie. 
Le producteur Mark Huffam déclare : « Nous avions envisagé d’utiliser l’outback australien, mais cela n’a pas pu se faire. Nous avons donc choisi de tourner la plupart des séquences qui se déroulent sur Mars en studio afin d’avoir une plus grande maîtrise sur l’environnement, puis de compléter ces scènes avec des prises de vues extérieures filmées dans les paysages désertiques du Wadi Rum, en Jordanie. » 
Pendant la production, Korda s’est transformé en véritable fourmilière : les six plateaux de tournage des studios ont été investis par l’équipe pour y construire une douzaine de décors d’envergure, dont le vaisseau spatial Hermès et la base de vie des astronautes sur Mars. Le département artistique a fait son possible pour conserver une longueur d’avance sur Ridley Scott, connu pour travailler si rapidement qu’il est souvent en avance sur le planning. 
Outre les studios Korda, le film a été tourné dans l’impressionnante « Baleine », un bâtiment qui doit son nom à sa forme et à sa proximité avec le Danube. La Baleine est le théâtre des séquences qui se déroulent à la NASA, notamment dans les bureaux de Teddy Sanders et Annie Montrose, ainsi que dans les salles de conférence, le coin détente, la cafétéria, l’entrée principale et le centre de contrôle de mission. Le chef décorateur Arthur Max déclare : « La Baleine est un somptueux bâtiment, élégant et ultramoderne. Il s’agit d’une structure géodésique aux proportions impressionnantes fait de verre et de béton et recouverte de persiennes dont l’ouverture et la fermeture sont automatisées, de sorte que nous avons pu contrôler la luminosité. Ce bâtiment était un cadeau du ciel. Cela nous aurait coûté une fortune s’il avait fallu construire chacun de ces décors en studio. » 
Pour plus de flexibilité, de faux murs de béton ont été montés sur roulettes afin de pouvoir créer différents types de bureaux dans les espaces ouverts du bâtiment. L’extérieur de la Baleine, avec son armature en verre futuriste et arrondie, incarne dans le film le siège de la NASA « nouvelle génération ». 
Le principal décor du film est cependant le centre de contrôle de mission, la salle des communications de la NASA. Un immense écran central, entouré de plus d’une douzaine d’autres moniteurs, diffuse des données et des images vitales que la NASA surveille constamment. Il s’agit d’images envoyées par des satellites, des orbiteurs de reconnaissance, des sondes et la Station spatiale internationale. C’est au centre de contrôle que Mindy Park découvre que Mark Watney est toujours en vie, et c’est de là que plusieurs mois plus tard, les dirigeants de la NASA contrôlent le lancement de la fusée qui doit le sauver. 
Plutôt que d’incruster les images qui défilent sur les écrans du centre de contrôle en postproduction, Ridley Scott a choisi de les diffuser pendant le tournage afin d’utiliser les écrans comme des sources lumineuses et de permettre aux acteurs de réagir en temps réel aux images. La société britannique Territory – à qui l’on doit les effets spéciaux de SPY et MISSION : IMPOSSIBLE - ROGUE NATION – a collaboré avec la graphiste Felicity Hickson afin d’utiliser les nombreux graphiques, images et vidéos satellites en haute résolution fournies par la NASA. 
Tout au long du projet, l’Agence spatiale américaine a en effet été un collaborateur, un consultant et un conseiller de choix pour l’équipe du film, de l’écriture du scénario au tournage. Le producteur Mark Huffam raconte : « Lorsque j’ai appelé la NASA au cours d’un de mes premiers rendez-vous de production avec Ridley Scott, j’ai été agréablement surpris d’apprendre qu’ils connaissaient le livre et qu’ils étaient prêts à s’impliquer dans le projet. » 
La production a obtenu l’autorisation de filmer plusieurs lancements de fusées à Cap Canaveral, y compris le décollage d’Orion en décembre 2014, un vaisseau spatial nouvelle génération conçu pour transporter des astronautes au-delà de l’orbite terrestre basse, un premier pas vers l’exploration humaine de la planète Mars. Orion a été envoyé en orbite avec à son bord la première esquisse de Mark Watney réalisée par Ridley Scott sur la couverture du scénario, accompagnée de la réplique phare de l’astronaute : « Je vais devoir en chier de la science. » 
Le partenariat avec la NASA, initié avec Bert Ulrich, l’agent de liaison en charge des productions cinématographiques et télévisées au sein de l’Agence, s’est ensuite étendu, entre autres, au Dr James Green, directeur des sciences planétaires de la NASA, et à Dave Lavery, membre de l’équipe qui travaille sur l’exploration de Mars, tous deux consultants techniques sur le scénario et le tournage. 
Le roman d’Andy Weir, qui fait désormais partie des lectures recommandées non officiellement par le Centre spatial Lyndon B. Johnson, et l’impressionnante filmographie de Ridley Scott ont trouvé un profond écho au sein de la NASA, qui prépare actuellement une mission pour la planète rouge. 
Bert Ulrich déclare : « La science-fiction, en particulier au cinéma, influence constamment la science réelle. Je pense que l’art et la science font appel à la même créativité, à la même curiosité et à la même vision. » 
Les décors du film ont commencé à prendre forme dans l’esprit du chef décorateur Arthur Max au cours d’une visite approfondie du Centre spatial Lyndon B. Johnson de Houston menée par le Dr Green. Le chef décorateur a alors pleinement pris conscience des exigences nécessaires à l’acheminement d’humains sur Mars. Le chef décorateur a également visité les anciens centres de contrôle de mission des programmes Mercury et Apollo, ainsi que le centre de contrôle qui gère les missions actuelles de la NASA et suit la Station spatiale internationale. 
Il déclare : « J’ai intégré des éléments que nous avons vus à la NASA puis j’ai opté pour un design futuriste qui représente ma vision de leur prochaine salle de contrôle. L’Agence nous a énormément aidés, non seulement en nous fournissant des ressources et en nous conseillant, mais également en approuvant tous nos décors. » 
Après avoir tourné les scènes qui se déroulent au siège de la NASA dans la Baleine, l’équipe du film s’est installée dans un complexe de 40 hectares baptisé Hungarian Expo, où les décors des bureaux, du laboratoire et du garage du Jet Propulsion Laboratory ont été construits. 
Le tournage à l’Hungarian Expo s’est achevé fin novembre, marquant la fin de l’aventure pour les acteurs Chiwetel Ejiofor, Jeff Daniels, Kristen Wiig, Sean Bean, Mackenzie Davis, Benedict Wong et Donald Glover. 
Après une courte interruption, le tournage a repris sur « Mars » aux studios Korda et s’est concentré sur les histoires séparées de Mark Watney et des astronautes de la mission Arès III. Matt Damon commente : « La plupart des acteurs du film – une cinquantaine – étaient déjà rentrés chez eux quand je suis arrivé à Korda ! » 
La présence de l’acteur sur le tournage n’a en effet coïncidé qu’avec celle de Jessica Chastain et des autres astronautes de la mission durant trois jours à la mi-décembre, puis il s’est retrouvé seul avec Jessica Chastain pendant quelques jours en février 2015. 
L’actrice déclare : « Matt et moi avons maintenant deux films en commun avec INTERSTELLAR, mais nous n’avons vraiment travaillé ensemble qu’une semaine ! » 
L’équipage de l’Hermès apparaît dans son intégralité lors de l’angoissante tempête de sable martienne qui est à l’origine de l’histoire. Ridley Scott tenait à ce que cette scène soit aussi réaliste que possible tant pour les acteurs que pour les spectateurs, il n’a donc pas eu recours aux effets numériques. La séquence a été tournée durant trois jours sur l’immense plateau numéro 6 converti en paysage désertique martien et a nécessité l’utilisation de ventilateurs géants et de beaucoup de poussière, ce qui a fortement réduit la visibilité. Dès le premier jour, la tempête a poussé tout le monde à ses limites. La chef costumière Janty Yates commente : « Ça a été la journée la plus difficile de ma carrière. » Matt Damon ajoute : « C’était comme essayer d’avancer face au vent pendant un ouragan. » 
Le port de masques de protection n’a pas réussi à empêcher la poussière de s’infiltrer dans les yeux, les oreilles et la bouche des techniciens. Les particules ont pénétré les systèmes de ventilation des casques spatiaux des acteurs, ce qui a rendu leur respiration difficile. Entre chaque prise, les assistants du département costumes aidaient les acteurs à retirer leurs casques pour qu’ils puissent reprendre leur souffle. 
Michael Peña commente : « Mars, c’est pas de la rigolade ! Lorsque je suis arrivé sur le tournage en costume pour la première fois, je me suis dit : « Trop cool, je suis un astronaute, je vais être dans une scène incroyable. C’est ça, jouer dans un film de Ridley Scott. Je vais tout déchirer ! » Et puis quelques minutes plus tard, je me suis retrouvé à braver le vent, le souffle court, tenant à peine debout… Soudain, j’avais plus peur de faire rater la prise qu’autre chose ! » 
Jessica Chastain ajoute : « C’était le baptême du feu. Nous avons filmé la scène de la tempête de poussière lors de nos premiers jours de tournage ensemble, sans vraiment nous connaître. Il a fallu, au propre comme au figuré, qu’on trouve notre équilibre tandis que d’immenses turbines nous balançaient du sable et des cailloux à la figure. » 
Bien que les acteurs aient souvent été désorientés et qu’ils puissent parfois à peine distinguer leurs partenaires, ils entendaient parfaitement leurs voix – et celle du réalisateur. Le département en charge du son a en effet intégré de petits haut-parleurs et micros dans les casques des astronautes pour qu’ils puissent communiquer entre eux et avec Ridley Scott. Une expérience irréelle qui a eu le mérite de souder l’équipe. 
Kate Mara explique : « Nous avons rapidement noué des liens car lorsqu’on mettait les casques, on n’entendait plus l’équipe technique, il n’y avait plus que nous. On a commencé à se taquiner et à se raconter des blagues, parfois assez osées, et cela nous a rapprochés. Il nous arrivait d’oublier que nous n’étions pas seuls et d’un seul coup, on prenait conscience que Ridley pouvait nous entendre ! » 
Outre le sable et les vents de plus de 100 km/h, les 18 kilos combinés des casques et des combinaisons spatiales de surface ont rendu le travail des acteurs très difficile. 
Les casques et combinaisons ont été créés par la chef costumière Janty Yates et le spécialiste des combinaisons spatiales Michael Mooney. Les casques comprennent six éclairages gérés séparément par une petite télécommande à deux canaux alimentée par des piles. Un ventilateur situé à l’arrière de la combinaison, dans le système de survie, envoie de l’air dans le casque via un tuyau. Les casques de un à quatre millimètres d’épaisseur ont été moulés sous vide par FBFX. Michael Mooney les a modifiés afin qu’ils soient aussi légers que possible – environ 4 kilos. Il déclare : « Par la force des choses, ils n’étaient pas soutenus par les épaules et ils devenaient très lourds pour certains acteurs au fil des 10 heures de tournage quotidiennes. » 
Sous les casques, les combinaisons de surface blanches et orange ont été conçues pour permettre aux astronautes d’explorer la planète Mars. Elles sont aérodynamiques et près du corps, mais suffisamment extensibles pour permettre les mouvements. 
Janty Yates a soumis à Matt Damon un prototype de combinaison de surface très tôt dans la phase de préproduction, et le résultat final ressemble trait pour trait à ce qu’elle lui avait montré. L’acteur déclare : « En lisant le scénario, je me suis dit que l’histoire était géniale mais que j’allais devoir passer plusieurs semaines dans une combinaison très encombrante. En réalité, la combinaison de surface est assez confortable, ce qui est étonnant vu qu’elle est aussi moulante qu’une combinaison de plongée. » 
Avant de concevoir les costumes, Janty Yates a rencontré le conservateur du musée du Smithsonian à Washington, qui abrite une extraordinaire collection de combinaisons spatiales remontant aux origines du programme Mercury, et a fait des recherches au Centre spatial Lyndon B. Johnson ainsi qu’au JPL. Une expérience qui l’a beaucoup marquée. 
Elle raconte : « J’ai vu les rovers, j’ai vu comment étaient fabriqués les satellites… J’avais l’impression d’être dans un film de science-fiction. Ils m’ont fait parvenir plein d’images qui m’ont été incroyablement utiles. J’ai aussi vu les dessins des combinaisons que la NASA prévoit pour des missions qui dureront au-delà de 2030. » 
La chef costumière poursuit : « Dès le départ, Ridley m’a dit qu’il voulait que les combinaisons de surface soient ajustées sans entraver les mouvements et qu’elles fassent une jolie silhouette. Le casque fait partie intégrante des combinaisons de la NASA, mais comme cela ne correspondait pas à ce que nous voulions, il a fallu modifier cet aspect. On a également réalisé quelques transformations esthétiques et pratiques pour les besoins du tournage, mais je pense que nous avons trouvé le parfait équilibre entre la fonction et la forme. » 
L’esthétique a posé moins de problème pour les combinaisons d’activités extravéhiculaires ou EVA, surnommées « bibendum » par Ridley Scott. Utilisées pour les sorties en apesanteur à l’extérieur de l’Hermès, les combinaisons EVA sont volumineuses et lourdes. Fabriquées à partir de plaques en fibre de carbone, elles sont dotées de huit anneaux d’acier de 3 mm qui s’arriment aux câbles utilisés pour les cascades. Le dispositif permettant à Matt Damon de réaliser ses cascades pesait à lui seul près de 25 kilos, ce qui, ajouté au poids de la combinaison et du casque, obligeait parfois l’acteur à porter près de 45 kilos sur le dos. 
Plus d’une douzaine d’entreprises ont été engagées pour créer les casques et les 15 combinaisons de surface et EVA du film. 
Janty Yates a imaginé une troisième tenue pour les astronautes. Elle déclare : « Lors de leurs activités quotidiennes à bord de l’Hermès, ils portent une sorte de survêtement. Il est élégant, ajusté et confortable, et comme il est uniquement porté dans l’atmosphère pressurisée du vaisseau, il n’a pas besoin de système de survie. » 
L’Hermès possède son propre système de survie capable d’alimenter l’équipage de l’Arès III durant les neuf mois qu’il faut pour rallier Mars depuis la Terre. (La durée du voyage peut varier en fonction des orbites des deux planètes). L’Hermès a été construit sur les plateaux numéros 2 et 3 des studios Korda d’après les plans de la Station spatiale internationale, composée de divers modules reliés les uns aux autres. L’extérieur du vaisseau est équipé de panneaux solaires, de compartiments de stockage d’oxygène et d’eau, d’ailettes de dissipation thermique, de modules de communication et d’autres éléments indispensables à la vie à bord. 
Basé sur les plans détaillés de la NASA, l’Hermès est propulsé par un moteur ionique à plasma alimenté à l’énergie nucléaire, une technologie encore jamais vue au cinéma tant elle est récente. Le réacteur, situé au bout d’un long bras télescopique, est suffisamment éloigné du vaisseau pour que ce dernier ne soit pas affecté par la chaleur qu’il émet. 
Arthur Max commente : « Nous avons essayé de rester fidèles à la réalité pratique et aux dernières innovations tout en créant un vaisseau à l’esthétique accrocheuse. » 
Le chef décorateur a grandi à l’ère du Spoutnik, durant l’intense course à l’espace que se sont livrée les États-Unis et l’URSS, et avait une véritable passion pour l’astronomie lorsqu’il était enfant. Il confie : « Je faisais partie du club de fuséologie de mon école et nous avions l’habitude de fabriquer du carburant sur la cuisinière… passant parfois à deux doigts de la catastrophe ! SEUL SUR MARS m’a permis de raviver mon intérêt pour l’exploration spatiale tout en prenant part à un film d’aventures classique dans lequel les personnages entreprennent un voyage dans l’inconnu. » 
L’intérieur immaculé et rutilant de l’Hermès, clin d’oeil à 2001, L’ODYSSÉE DE L’ESPACE, comprend le poste de pilotage et un long couloir de plusieurs dizaines de mètres. 
Au milieu de ce couloir se trouve un tunnel à angle droit, surnommé la jointure, qui mène à la Salle de Jeux. À l’intérieur, un tambour rotatif, appelé roue gravitationnelle, tourne à une vitesse suffisante pour générer une force centrifuge qui reproduit les effets de la gravité. 
La roue gravitationnelle a été testée pour la première fois dans les années 1970 sur les missions Skylab, précurseur de la Station spatiale internationale. 
Rudi Schmidt, scientifique de l’Agence spatiale européenne et conseiller technique sur le tournage du film, explique : « Les effets de la gravité permettent aux astronautes de conserver leur masse osseuse et leur système musculaire intacts. La roue gravitationnelle peut théoriquement générer la moitié de l’attraction terrestre, ce qui est suffisant pour rester en bonne santé. » 
La Salle de Jeux comprend des vélos d’appartement, des tapis de course et d’autres équipements de sport. Construit à part, sur le plateau numéro 4 des studios Korda, ce décor a été monté sur des pompes hydrauliques qui permettent d’incliner la roue gravitationnelle de 30 degrés de chaque côté. 
Pour les scènes qui se déroulent dans les zones de l’Hermès où la gravité est nulle, les acteurs ont été suspendus à des câbles qui donnent l’impression qu’ils se déplacent d’un point à un autre en flottant dans les airs. Le coordinateur des cascades Rob Inch et son équipe ont conçu un immense système de treuillage en 2D sur une plaque carrée hissée au-dessus du décor à ciel ouvert de l’Hermès, qui leur permettait de faire « voler » les acteurs n’importe où dans l’espace situé dessous grâce à des câbles attachés à leur taille, leurs jambes et leurs épaules. Si ce système était informatisé et automatisé, il fallait néanmoins que les membres de l’équipe en charge des cascades tirent sur les câbles afin de créer des mouvements verticaux et de « manoeuvrer » les acteurs. L’utilisation de treuils et de têtes d’articulation en aluminium a permis des mouvements dans toutes les directions ainsi que des rotations à 360 degrés. 
Rob Inch déclare : « Il a fallu mettre au point des plans assez complexes dans lesquels les acteurs se rendent d’un point à un autre du vaisseau, comme par exemple dans la scène où Jessica et Michael descendent le fuselage principal puis prennent à droite dans un couloir qui mène à la roue gravitationnelle. Et le tout de la manière la plus fluide possible. Ça n’a pas été une mince affaire. » 
150 mètres de poutrelles en treillis, 90 mètres de rails, 70 poulies et 400 mètres de câble Tech-12 ont été nécessaires à la construction du système de treuillage. Le régleur cascades Leonard Woodcock ajoute : « Quant aux échafaudages, il y en avait plus que je ne pouvais en compter ! » 
Jessica Chastain a puisé dans son passé de danseuse pour créer des mouvements qui donnent l’impression qu’elle est en apesanteur. Connue pour préparer ses rôles méticuleusement, l’actrice a également passé plusieurs jours à visiter les installations de la NASA et a effectué des recherches sur la vie d’astronautes tels que Sally Ride. 
Elle déclare : « Dans INTERSTELLAR (sorti en 2014), mon personnage ne quittait pas la Terre et en voyant le film, je me souviens m’être dit que Matthew McConaughey et Anne Hathaway avaient dû prendre beaucoup de plaisir à jouer les scènes qui se déroulent dans l’espace. J’avais envie moi aussi de jouer une astronaute. Quelques semaines plus tard, j’ai appris que Ridley voulait que j’en interprète une dans SEUL SUR MARS. Je me suis alors plongée dans mes recherches. J’ai visité le JPL et le Centre spatial Lyndon B. Johnson, et j’ai vu des choses extraordinaires. Je suis entrée dans un VAM et dans une réplique de fusée spatiale. » 
L’actrice précise : « J’ai eu la chance de pouvoir passer du temps avec la chimiste et astronaute Tracy Caldwell Dyson, qui a participé à la mission de la navette spatiale Endeavour STS-118 en août 2007 et fut ingénieur de vol à bord de la Station spatiale internationale pour l’Expédition 24 en 2010. » 
Tracy Caldwell Dyson a parlé à Jessica Chastain des aspects à la fois techniques et humains liés au fait d’être une astronaute. L’actrice déclare : « Tracy et les autres femmes astronautes sont des exemples pour nous tous. Elles donnent envie aux femmes partout dans le monde de faire carrière dans les sciences et les mathématiques. » 
Dans sa préparation, Jessica Chastain a particulièrement apprécié d’avoir pu porter des lunettes 3D Oculus pour regarder des images panoramiques de Mars prises par le robot Curiosity qui, selon ses propres paroles, « lui ont donné l’impression de se trouver sur place ». 
Curiosity a d’ailleurs servi de modèle pour le rover que l’on voit dans le film, même si ce dernier est plus grand et plus stylisé. Basé sur les dessins d’Arthur Max et supervisé par Oliver Hodge, l’imposant rover à six roues motrices possède une cabine trapézoïdale et un châssis fabriqués par Szalay Dakar, une entreprise hongroise qui construit des voitures de course pour le rallye Dakar. 
Deux versions grandeur nature du rover ont été fabriquées par une équipe composée de 22 techniciens, aidée par les 15 employés de Szalay. Sorte de véhicule agricole tout-terrain ultramoderne, le rover est équipé d’immenses pneus industriels conçus pour les terrains escarpés et rocailleux. Il possède également des portes papillons et un train de roulement hydraulique, ainsi qu’un moteur diesel de 2 litres, bien qu’il soit couvert de panneaux solaires pour donner l’impression qu’il fonctionne à l’énergie solaire. 
Glenn Marsh, le technicien en charge des effets spéciaux véhicules, déclare : « Le moteur solaire joue un rôle important dans l’histoire, car il limite le champ d’action du véhicule à 40 kilomètres. Cela constitue un défi supplémentaire pour Mark Watney, qui doit parcourir une grande distance pour atteindre le point de rencontre avec une possible mission de sauvetage. » 
Les panneaux et trappes du rover ont été conçus pour pouvoir se retirer facilement afin de faciliter l’insertion de caméras 4K pour filmer les communications de Mark Watney avec la NASA et des images de l’astronaute au volant du véhicule. 
Conçu pour parcourir des terrains accidentés, le rover a été testé dans une carrière hongroise avant le tournage en Jordanie. 
Le véhicule a été utilisé dans plusieurs scènes tournées sur le plateau numéro 6 des studios Korda transformé en paysage martien. 4 000 tonnes de terre et autres matériaux ont été nécessaires pour reproduire la topographie du Wadi Rum, un désert étrangement similaire à l’environnement de la planète rouge. Toute la difficulté pour l’équipe d’Arthur Max a été d’intégrer de manière homogène les images filmées en studio aux prises de vues réalisées en décors naturels. 
Le paysagiste Roger Holden a mélangé trois types de terre hongroise mécaniquement et à la main afin de trouver la couleur parfaite. Et pendant les deux mois qu’a nécessité le perfectionnement de la surface du décor martien, Roger Holden a également fait pousser les pommes de terre que l’on voit Mark Watney planter dans l’Habitat en utilisant les mêmes méthodes que dans le film. 
Roger Holden raconte : « Nous avons construit une serre à l’environnement entièrement artificiel, que ce soit au niveau de l’éclairage, du chauffage ou de la fertilisation. Notre méthode de fertilisation a cependant été beaucoup moins difficile que celle de Watney. » Le paysagiste a réussi à faire pousser environ 1 200 pommes de terre, avec une moyenne de huit tubercules par plant. 
Le paysage martien réalisé par Roger Holden sur le plateau numéro 6 était entouré du plus grand écran vert jamais assemblé. Avec 95 mètres de long et 20 mètres de haut, il mesurait en effet plus de 6 000 mètres carrés. Le superviseur des effets visuels Matt Sloan explique : « Ridley aime avoir du champ, et sur ce décor nous avions un écran vert à 360 degrés sur lequel nous pouvions incruster des images du Wadi Rum ainsi que des prises de vues du ciel et des satellites de Mars. » 
Pour homogénéiser les images tournées en studio et celles réalisées en Jordanie, Matt Sloan et son équipe ont étudié la course du soleil dans le Wadi Rum, de sorte que le directeur de la photographie Dariusz Wolski, ASC et lui savaient à chaque instant dans quelle direction orienter leurs éclairages. Dariusz Wolski a utilisé un puissant spot portable posé sur un pied extensible capable de le hisser à 20 mètres de haut et de reproduire ainsi l’angle exact du soleil. 
L’équipe image et le département en charge des effets visuels ont eu recours à un outil innovant qui leur permettait de voir sur un écran portatif l’arrière-plan précis pour chaque plan, ce qui s’est révélé très utile pour le cadrage. Matt Sloan commente : « Lorsque Ridley ou Dariusz voulaient élargir ou modifier un plan tourné en studio, ils pouvaient voir avec précision les effets visuels qui apparaîtraient à l’image, ainsi que les éléments du paysage jordanien qui seraient visibles depuis cet angle, qu’il s’agisse de buissons, de formations rocheuses ou de petites dunes de sable. » 

SEUL SUR « MARS » 

Fin février 2015, assis au milieu des rochers et de la poussière du plateau de tournage numéro 6 des studios Korda, Matt Damon se trouvait sur le point d’achever le tournage du film. Tous les autres acteurs du film étaient rentrés chez eux depuis deux semaines. L’acteur confiait alors : « Il n’y a plus que Ridley et moi sur Mars ! » 
Apparaître seul à l’écran dans presque toutes ses scènes a été une expérience inédite pour Matt Damon, qui commente : « Ce film raconte trois histoires distinctes mais liées les unes aux autres. Watney est une sorte de Robinson Crusoé. J’aime beaucoup ce personnage et j’ai une profonde admiration pour la manière dont le film célèbre le courage et l’ingéniosité de ces astronautes. Comme me l’a dit Drew Goddard, c’est une ode à la science. » 
Travailler sous la direction de Ridley Scott était également une opportunité que Matt Damon n’aurait laissée passer pour rien au monde. Il explique : « Les performances que Ridley arrive à tirer de ses acteurs ne doivent rien au hasard. Il est prêt à enfreindre les règles pour toucher les spectateurs au cœur. Il voit les choses en grand et c’est un plaisir de l’aider à réaliser sa vision. » 
Le réalisateur avait déjà le film en tête avant le tournage, ce qui lui a permis d’expliquer à son acteur principal le type de plans qu’il voulait réaliser, le découpage de chaque séquence, la disposition des décors… Matt Damon déclare : « Il permet à ses acteurs de voir le film tel qu’il se l’imagine, ce qui est très utile pour l’interpréter. » 
Au cours de ses cinq semaines seul face à la caméra, Matt Damon a non seulement dû porter l’histoire… mais également un lourd équipement spatial. La bonne humeur et l’humour de l’acteur ont souvent dopé le moral de l’équipe dans les moments difficiles. 
Pendant le tournage, l’acteur a souvent pensé aux touchants efforts de ceux qui tentent de sauver son personnage. Il commente : « Mark Watney représente plus qu’une vie humaine. Il incarne l’esprit pionnier de l’humanité et nos espoirs pour le futur. Cela a été un immense privilège d’interpréter ce personnage. »

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