mardi 12 septembre 2017

GOOD TIME


Thriller/Policier/Un film intéressant à découvrir, avec un sujet bien traité, malgré des longueurs et une réalisation pas toujours confortable pour les spectateurs

Réalisé par Ben Safdie & Joshua Safdie
Avec Robert Pattinson, Ben Safdie, Jennifer Jason Leigh, Buddy Duress, Taliah Webster, Barkhad Abdi, Rose Gregorio, Cliff Moylan...

Long-métrage Américain/Luxembourgeois 
Durée : 01h40mn
Année de production : 2017
Distributeur : Ad Vitam

Interdit aux moins de 12 ans

Date de sortie sur nos écrans : 13 septembre 2017


Résumé : Un braquage qui tourne mal… Connie réussit à s'enfuir mais son frère Nick est arrêté.
Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère, une autre option s'offre à lui : le faire évader. Commence alors dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline.

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : j'ai découvert GOOD TIME lors de sa projection en avant-première pendant le 43ème Festival du Film Américain de Deauville. Les réalisateurs, Ben & Joshua Safdie, étaient présents, ainsi que l'acteur principal, Robert Pattinson, qui recevait un hommage ce soir-là (voir mon post à ce sujet ici).

Les frères Safdie ont répondu à une interview sur le tapis rouge du Centre International de Deauville...




... avant de venir présenter leur film sur scène au côté de Robert Pattinson.



Avec GOOD TIME, Ben & Joshua Safdie, les réalisateurs, explorent la relation de deux frères, mal équipés pour faire face à la vie. L'un est lent mentalement et vit dans un cadre inadapté, l'autre est débrouillard, mais inconscient, toujours prêt à se mettre dans des situations complexes et dangereuses, entraînant son frère avec lui. Même si je trouve qu'il y a de la force dans leur propos et qu'il le traite avec franchise (la misère sociale peut être choquante), le fait que les réalisateurs utilisent beaucoup de gros plans n'est pas confortable pour le regard des spectateurs, ni pour suivre l'histoire. De plus, le scénario tire en longueur dans la deuxième partie du film. Malgré cela, on comprend que la dépendance de la relation des deux frères n'est pas celle qu'on croit et que le refus d'accepter l'évidence ne peut pas rester une réalité éternellement. Sur ce type de film au genre véritablement indépendant, la sensibilité du spectateur joue pour beaucoup dans son adhésion au style et au rythme utilisés par les réalisateurs. 

En tout cas, Ben Safdie est très touchant de le rôle de Nick Nikas. Il exprime vraiment la tristesse et l'incompréhension face un monde brutal et sans ancrage. 


Robert Pattinson est vraiment convaincant dans le rôle de Connie Nikas. On le sent doux, manipulateur et effrayé. Il interprète une personnalité à la violence sous-jacente. On ne sait jamais trop comment son personnage va réagir. Seul son but compte.




GOOD TIME n'a pas mis tout le monde d'accord lors de sa projection à Deauville. C'est un film qui ne laisse en tout cas pas indifférent. Les interprètes sont tout à fait à la hauteur, et même si la réalisation est un peu abrupte, il reste intéressant à découvrir.

NOTES DE PRODUCTION 
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

GOOD TIME...

Pour leur cinquième long-métrage, les deux frères Josh et Ben Safdie (MAD LOVE IN NEW YORK, LENNY AND THE KIDS) s’aventurent à nouveau dans les quartiers mal famés de leur New York natal. C’est là que se déroule l’histoire de deux frères pris dans la tourmente, à peine quelques heures après une tentative de braquage avortée dans le Queens. Dans la lignée de leur série de films de gangsters initiée en 2008 par THE PLEASURE OF BEING ROBBED, les frères Safdie enrichissent leur galerie d’attachants voyous new-yorkais, de marginaux, de sociopathes, de toxicos, de délinquants, de bons à rien et de ratés- tout en soulignant l’improbable liberté que procure le tumulte d’une existence à la dure, qui ne se vit que dans l’instant. En dirigeant pour la première fois des acteurs réputés, comme Robert Pattinson, Jennifer Jason Leigh ou Barkhad Abdi, les réalisateurs donnent une puissance inédite à leur mise en scène.

LES OPÉRAS DE LA RUE

Les frères Safdie ont consolidé leur approche instinctive de la mise en scène avec MAD LOVE IN NEW YORK (2015). Il s’agit d’une adaptation particulièrement éprouvante des mémoires éponymes d’Arielle Holmes, ancienne junkie devenue actrice, où elle relate sa vie de sans-abri et sa toxicomanie. MAD LOVE se déroule dans des lieux particulièrement sinistres de la ville, souvent filmés clandestinement. Les deux frères cinéastes y dirigent des amateurs et de parfaits inconnus, comme l’associé d’Arielle Holmes et son partenaire à l’écran, Buddy Duress, que l’on retrouve dans GOOD TIME. En faisant de nouveau équipe avec le chef-opérateur Sean Price Williams (IRIS, LISTEN UP PHILIP), les frères Safdie font émerger une forme de sensualité de ce tissu urbain, qu’ils appellent “l’opéra de la rue”, et qui surgit des lieux et des habitants qui peuplent leur New York natal. Une urgence poétique jaillit des épreuves qui marquent chaque jour, chaque heure, voire chaque minute de la vie de ces New-yorkais marginaux. À travers les images urbaines de Williams, GOOD TIME évoque les trajectoires respectives de Connie et Nick au cours d’une nuit dans les bas-fonds new-yorkais. Infatigable, Connie tente désespérément de les arracher à l’existence sordide et mortifère qu’ils mènent sous la garde d’une grand-mère d’origine grecque, incapable de parler un mot d’anglais. Désireux de faire découvrir à son frère, handicapé mental, des situations de la vie “normale”, Connie entraine Nick dans le braquage d’une banque qui se déroule dès les premières minutes du film. Le visage dissimulé par des masques en caoutchouc, ils tentent de s’enfuir avec 20 000 dollars en liquide, mais un incident imprévu fait capoter tous leurs plans. GOOD TIME devient alors le récit effréné de leurs efforts pour échapper au système. En s’attachant à un environnement urbain bien plus vaste qu’auparavant et en approfondissant la psychologie des personnages, dont chaque geste est révélateur, GOOD TIME accélère le tempo désespéré de MAD LOVE IN NEW YORK, portrait d’un groupe de junkies en quête de leur prochaine dose. “Nous sommes obsédés par les personnages qui vivent dans le moment présent”, explique Josh. “Notre ennemi, c’est le temps, c’est toujours le temps. Et le présent existe hors du temps. Nos personnages ne savent jamais à l’avance ce qui va se passer le lendemain, ou même dans l’heure qui vient. Ce sont des gens qu’on oublie, qu’on ne voit même pas, à tel point qu’ils se fondent dans le décor en une fraction de seconde-et c’est ce qui les rend beaux et fascinants”. Comme la plupart de leurs films, le cinquième long-métrage des frères Safdie s’est développé très naturellement, s’incarnant sous divers registres à mesure qu’il prenait forme. “Avec GOOD TIME, notre obsession pour les marginaux s’est orientée vers ces Américains oubliés, différents, dont le sentiment du moment présent est lié à l’intrigue et l’histoire”, remarque Josh. “Plus on se focalisait sur des éléments comme le danger, l’urgence, et la nécessité d’un objectif clair, plus le film se transformait en néo-thriller à sensation“.

TRAJECTOIRES DE STARS

GOOD TIME est porté par la prestation très réaliste de Robert Pattinson, et offre à l’acteur son rôle le plus complexe à ce jour. C’est en voyant une photo promotionnelle de MAD LOVE IN NEW YORK, dans laquelle Arielle Holmes est nimbée de la lumière d’un néon rose, que Pattinson a découvert l’esthétique des frères Safdie. Subjugué, l’acteur a contacté les deux réalisateurs, qui se trouvaient alors au festival South by Southwest à Austin pour la présentation du film début 2015. “Rob m’a dit au téléphone, ‘peu importe le prochain projet que vous allez monter, je veux en être !”, explique Josh. “Il nous a dit qu’il nous suivrait où qu’on l’emmène”. Quelques mois plus tard, après avoir vu MAD LOVE IN NEW YORK ainsi que leurs autres films, Pattinson a rencontré les frères Safdie dans un hôtel de Los Angeles pour évoquer leur nouveau projet. Les deux frères avaient commencé à développer l’idée d’un thriller situé dans le Diamond Disrict, UNCUT GEMS, sur lequel ils travaillaient depuis longtemps - et dont le tournage est prévu pour 2018, avec Martin Scorsese au poste de producteur exécutif. Mais Pattinson ne s’intégrait pas dans l’univers particulier d’UNCUT GEMS : les deux réalisateurs se sont donc mis à imaginer un projet centré autour de Pattinson, qu’ils ont co-écrit avec leur fidèle collaborateur Ronald Bronstein. Pattinson a ensuite tourné THE LOST CITY OF Z sous la direction de James Gray, tout en continuant, depuis la jungle colombienne, d’échanger par SMS avec les frères Safdie sur l’évolution de Connie Nikas. Parallèlement, Josh et Bronstein ont développé le scénario de GOOD TIME. “Connie, c’est ce petit délinquant de bas étage que l’on peut croiser au détour d’un épisode de COPS”, explique Josh. “C’est le genre de personnage sur lequel on aimerait que la camera s’attarde”. Benny ajoute : “En fin de compte, ce ne sont jamais les flics qui nous intéressent quand on regarde cette série !”. Les deux frères, tout comme Bronstein (lui-même New-yorkais de longue date, et auteur-réalisateur de FROWNLAND, racontant l’histoire d’un représentant de commerce à New York), se sont également inspirés des faits divers des tabloïds, comme ceux qu’ils dévoraient dans le New York Daily News - des histoires peuplées de petits délinquants médiocres, pétris de rêves ambitieux, mais incapables de réaliser correctement leurs forfaits : “Nous avons toujours été fascinés par ce ventre mou de notre société qui pourrit sur place”, détaille Josh. “L’histoire s’est transformée en étude de l’amoralité. Les meilleurs romans de gare sont immoraux - ils sont dangereux parce qu’il n’y a aucune morale pour structurer l’ensemble”. Mais grâce à l’interprétation de Robert Pattinson, Connie Nikas s’avère beaucoup plus riche que l’antihéros nihiliste et rebelle des romans de gare traditionnels. Il gagne en complexité, et trouve même une forme de rédemption ou de transcendance à travers sa descente aux enfers, inspirés par les antihéros du cinéma des années 1970. Josh reprend : “Ça nous paraît vraiment primordial d’aimer sincèrement nos personnages. À nos yeux, ils sont toujours des héros. Ils refusent d’accepter la vie telle qu’elle est, et ils essaient tant bien que mal de laisser une trace. Au premier abord, Rob est un homme charmant et très aimable… Mais il est également pétri de contradictions. Il sait incarner avec fougue un marginal désespérément en quête de rapport aux autres. Quand on écrit un rôle spécialement pour quelqu’un, il faut absolument y ajouter une part de cette personne. Je crois que l’identité profonde de Rob fait écho à la vulnérabilité de Connie, et je trouve ça vraiment touchant”.

L’ÉLABORATION DE L’HISTOIRE

Une fois Pattinson confirmé dans le rôle principal, Josh et Ronald Bronstein ont élaboré le parcours biographique très détaillé de Connie Nikas, afin de construire ensuite le personnage. “Rob vient de la banlieue londonienne, et il a donc dû intégrer très rapidement le chaos et la violence du Queens - c’est lui qui a fait le boulot le plus dur dans le film”, admet Josh. “Buddy pouvait s’inspirer de son enfance à Astoria, mais Rob n’avait pas ces repères, si bien qu’on a passé des mois à travailler le personnage de Connie avant d’écrire le scénario”. Au cours de cette étape, Connie est devenu un délinquant peu ingénieux, marqué par son passé trouble et immoral, et une adolescence agitée qui s’est soldée par une courte peine de prison. Josh et Benny Safdie et Ronald Bronstein ont également étoffé la relation centrale de l’histoire entre Connie et son frère Nick, à travers plusieurs biographies très fournies qu’ils ont transmises à Pattinson. “Après que Connie est envoyé en prison, les deux frères sont séparés. Comme la plupart des détenus, Connie commence à réfléchir au moment où sa vie a dérapé”, explique Josh. “Son seul but dans la vie à sa sortie de prison, c’est de se rattraper auprès de son frère, de trouver un moyen d’assurer leur liberté et de les sauver d’un monde sans espoir, où les attendent des questionnaires bureaucratiques, des petits boulots mal payés, et d’autres écueils”. Bien que 98% de ce travail préparatoire n’apparaisse pas à l’écran dans GOOD TIME, cette attention au développement de l’intrigue a beaucoup aidé Pattinson dans son interprétation de Connie. “J’ai adoré les biographies que m’envoyaient Josh et Ronnie”, déclare Pattinson. “Ce n’était pas de vagues anecdotes sur Connie et son séjour en prison, bien au contraire : ils m’ont fourni des raisons très précises à son incarcération, des détails sur le temps qu’il y a passé et le moment où il en est sorti, et sur ce qu’il ressentait en sachant qu’il volait les voitures de la concession de son oncle”. Safdie et Bronstein ont aussi étudié l’histoire de vrais malfrats, connus pour leurs braquages originaux - y compris celle d’un criminel blanc qui, revêtu d’un masque en caoutchouc aux traits afro-américains, a commis plusieurs braquages. “Il a sans doute commis 22 vols avant d’être arrêté”, raconte Safdie. “Ça n’avait rien à voir avec le racisme, mais plutôt avec l’ingéniosité d’un voleur. Il s’agissait tout simplement d’avoir le déguisement le plus convaincant possible pour ne pas être reconnu coupable”.

UN FRÈRE, PLUSIEURS CASQUETTES

Une fois le scénario finalisé, le lien fraternel entre les deux protagonistes est devenu le fil conducteur du film, jusque dans les choix de casting. Le scénario analyse l’affection profonde que Connie et Nick éprouvent l’un envers l’autre, et tente de montrer jusqu’où Connie est prêt à aller pour protéger son frère à un moment critique et sauver leur peau quand tout s’effondre. “Je comprends vraiment ce besoin irrépressible de rester aux côtés de son frère jusqu’au bout”, reconnaît Benny. “C’est quelque chose qu’on nous a martelé toute notre enfance, qui a été pas mal marquée par les drames et les disputes. Le seul élément réellement stable dans nos vies respectives, c’était le lien qui nous unissait.” Benny avait déjà construit un personnage souffrant d’une déficience mentale pour un projet qui a finalement été abandonné : il a donc décidé de jouer lui-même le rôle de Nick. “Une fois que j’ai compris que ce serait moi qui jouerais le rôle, ça a tout de suite enclenché la phase de création”, commente Benny. “Pendant des semaines, Rob et moi nous sommes glissés dans la peau de Connie et Nick et nous nous sommes envoyés des lettres, dans lesquelles on se racontait nos vies, en jouant vraiment le personnage. On a noué une vraie relation dans laquelle on a puisé de l’inspiration. Grâce à ce dispositif, Rob a imaginé un passé très riche pour Connie et j’ai été à même de mieux comprendre le fonctionnement de Nick. Nick peut se trouver dans n’importe quelle situation - à partir du moment où il est seul et où personne ne l’embête, il est content. Il est aussi capable de se défendre, mais quand il se retrouve en prison, il n’a aucune idée de ses propres limites. Il ne comprend pas que ses actions ont des conséquences, ni ce que celles-ci impliquent”.

DANS L’INSTANT

Tout au long du tournage de GOOD TIME, Pattinson s’est tenu sur le qui-vive, s’obligeant à agir dans l’instant et adoptant ainsi la manière de Connie Nikas de mener sa vie. Inspiré par l’énergie permanente des frères Safdie, Pattinson s’est avéré intrépide face à la camera, prêt à toute éventualité au cours de ce tournage frénétique. “En un rien de temps, Ils étaient capables d’écrire l’un des meilleurs dialogues de toute ma carrière”, se souvient Pattinson. “Ils inventaient quelques répliques en cinq minutes, qu’ils appelaient un ‘dialogue brouillon’ et il fallait que je me l’approprie. Mais à chaque fois, je finissais par jouer ce qu’ils avaient écrit, tellement c’était juste”.

UNE ATMOSPHÈRE URBAINE TRÈS PARTICULIÈRE

GOOD TIME se déroule dans le Queens et ses environs, où Josh et Benny ont passé une grande partie de leur enfance. Ce borough new-yorkais devient un personnage à part entière, comme les habitants qui y vivent. Comme dans leurs autres films, les réalisateurs ont essayé de retranscrire l’atmosphère si particulière de leur quartier natal. “Le Queens qu’on connaît et qu’on adore ressemble un peu à cette communauté de personnages (en rapport à leurs origines ethniques les plus diverses). On voulait saisir l’énergie de ce quartier, un peu à la manière de SATURDAY NIGHT FEVER”. Connie Nikas, qui rêve de s’en sortir pour enfin quitter le Queens, devient une sorte de Tony Manero vu par les frères Safdie. “Je connais Connie, c’est comme si je l’avais déjà rencontré”, explique Josh. “Il y a pas mal de types comme ça, assez débrouillards, qui connaissent Manhattan comme leur poche, mais qui n’y vivront jamais”. Non content d’être un quartier métissé, le Queens est également le lieu de naissance de plusieurs personnalités comme Simon & Garfunkel, les Ramones ou encore Donald Trump. C’est un borough où vivent plusieurs communautés, séparément les unes des autres. “Le Queens a l’air communautaire et en même temps, c’est un quartier incroyablement métissé, avec plein de lieux inattendus et une iconographie très particulière qu’on aime bien mettre en lumière dans nos films”, explique Josh. Les réalisateurs ont également voulu évoquer à l’écran cette psychologie des marginaux qu’on ne retrouve que dans le Queens. “Les gens sont très fiers de dire qu’ils viennent du Queens, mais en même temps ils ressentent un certain désir d’en partir, et de réussir leur vie à Manhattan puisque c’est le cœur de New York”, analyse Josh. “Beaucoup de gens n’arrivent jamais à atteindre ce centre névralgique - d’où le surnom de ‘borough tragique’. Le Queens a toujours été envisagé comme un lieu de répit par rapport à la ville, un endroit où l’on peut être soi-même. Mais ça n’a jamais été un endroit cool”.

“THE PURE AND THE DAMNED”

Pour la musique de GOOD TIME, les réalisateurs se sont tournés vers le musicien expérimental et compositeur de musiques de film Daniel Lopatin (THE BLING RING, PARTISAN), qui enregistre sous le pseudonyme d’Oneohtrix Point Never pour le label WARP Records. Les frères Safdie voulaient que la bande-originale de GOOD TIME soit moderne, électro, et teintée d’influences diverses, parmi lesquelles le rock progressif du britannique Steve Hillage, les synthétiseurs analogiques du compositeur japonais Isao Tomita, aujourd’hui décédé (et qui a contribué à la partition de MAD LOVE IN NEW YORK), et le groupe Tangerine Dream, dont la musique du CONVOI DE LA PEUR de William Friedkin, est l’une des partitions préférées des deux frères depuis leur adolescence. Lopatin et les frères Safdie se sont notamment retrouvés autour de leur passion commune pour la bande-originale de HEAT de Michael Mann. À travers la musique, les réalisateurs voulaient également restituer l’énergie palpable de personnages comme Connie et Ray. “L’un des sentiments qui ressort le plus de ce film, c’est la folie”, détaille Josh. “On voulait que la bande-originale véhicule des émotions fortes et surtout pas qu’elle tombe dans une espèce de musique aseptisée et sans saveur. La partition de Daniel a toujours eu beaucoup de présence”. Lopatin avait déjà composé des bandes originales de films sous son vrai nom à plusieurs reprises, mais les frères Safdie ont demandé spécialement à enregistrer un score signé Oneohtrix Point Never, que WARP pourra commercialiser sous forme d’album à la sortie du film. Accompagné de Josh, Lopatin a passé neuf semaines à composer les 45 minutes de musique qui ponctuent et font vivre les images de GOOD TIME. “Il est vraiment devenu l’âme de ce film”, déclare Josh. “Chaque motif visuel possède son propre thème musical, jusqu’au sweatshirt à capuche orange que Connie porte dans une scène. La bande-originale est devenue un autre personnage à part entière”. Lopatin a également enregistré un morceau avec Iggy Pop, qui a écrit les paroles en s’inspirant directement d’images du film. Leur collaboration a donné lieu à “The Pure and the Damned”, que l’on entend dans la scène finale du film. “Iggy voit Connie comme le damné et Nick, comme le pur”, explique Josh. “Il voulait insister sur l’idée que le ‘pur’ agit par amour, tout comme le ‘damné’. Le morceau souligne l’idée que Connie agit pour de bonnes raisons, au moment où GOOD TIME s’achève sur une note implacable.  

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