samedi 15 février 2014

Back to the future






Biopic/Drame/Comédie/De très beaux personnages, l'histoire derrière la création de 'Mary Poppins'

Réalisé par John Lee Hancock
Avec Tom Hanks, Emma Thompson, Paul Giamatti, Jason Schwartzman, Bradley Whitford, Annie Buckley, Ruth Wilson, B.J. Novak, Rachel Griffiths, Kathy Baker, Colin Farrell...

Long-métrage Américain/Britannique/Australien
Durée : 2h05m
Année de production : 2013
Distributeur : The Walt Disney Company France 
Titre original : Saving Mr. Banks

Date de sortie sur les écrans U.S. : 20 décembre 2013
Date de sortie sur les écrans britanniques : 29 novembre 2013
Date de sortie sur les écrans australiens : 9 janvier 2014
Date de sortie sur nos écrans : 5 mars 2014 


Résumé : Lorsque les filles de Walt Disney le supplient d’adapter au cinéma leur livre préféré, “Mary Poppins”, celui-ci leur fait une promesse... qu’il mettra vingt ans à tenir ! 
Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Walt Disney va se heurter à l’auteure, Pamela Lyndon Travers, femme têtue et inflexible qui n’a aucunement l’intention de laisser son héroïne bien aimée se faire malmener par la machine hollywoodienne. Mais quand les ventes du livre commencent à se raréfier et que l’argent vient à manquer, elle accepte à contrecoeur de se rendre à Los Angeles pour entendre ce que Disney a imaginé... 
Au cours de deux semaines intenses en 1961, Walt Disney va se démener pour convaincre la romancière. Armé de ses story-boards bourrés d’imagination et des chansons pleines d’entrain composées par les talentueux frères Sherman, il jette toutes ses forces dans l’offensive, mais l’ombrageuse auteure ne cède pas. Impuissant, il voit peu à peu le projet lui échapper... 
Ce n’est qu’en cherchant dans le passé de P.L. Travers, et plus particulièrement dans son enfance, qu’il va découvrir la vérité sur les fantômes qui la hantent. Ensemble, ils finiront par créer l’un des films les plus inoubliables de l’histoire du 7ème art...

Bande annonce (VOSTFR)



Extrait (VOSTFR) : Pamela Travers et les frères Sherman


Extrait (VOSTFR) : Pamela Travers et Walt Disney à Disneyland



Featurette "Mary Poppins"



Ce que j'en ai pensé : Ce film est comme un bonbon acidulé venu tout droit de l'enfance. Dès qu'il débute, les premières notes de musique évoquent immédiatement des souvenirs. 
DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY explore l'histoire derrière la création du personnage de Mary Poppins dans les livres de P.L. Travers ainsi que celle qui a permis de monter le film musical MARY POPPINS en 1964 par les studios Walt Disney. Le spectateur passe derrière le rideau et comprend ce qu'il s'est passé en coulisse bien en amont du début du tournage du film musical. J'ai apprécié d'en apprendre autant sur la créatrice du personnage de Mary Poppins.
Afin de nous expliquer le déroulement des événements, le film offre une double vision. Celle de la rencontre houleuse de P.L. Travers, l’auteure de ‘Mary Poppins’ et de Walt Disney en 1961 et celle des événements liés à la jeunesse de P.L. Travers en 1906.

Autant j'ai adoré les scènes se passant en 1961. Les personnages, l'ambiance, la reconstitution de l'époque, tout m'a plu. Autant j'ai moins adhéré aux scènes se passant en 1906. Certes elles sont nécessaires pour comprendre les faits, mais elles sont moins convaincantes, je suis moins rentrée dans cette partie de l'histoire.
En tout cas, toute la partie située en 1961 n'est que du bonheur. La performance d'Emma Thompson, qui interprète P.L. Travers, est géniale. Elle fait un travail remarquable dans la personnification de ce personnage de femme désagréable. Le risque était de la rendre antipathique. Cependant, elle réussit à la rendre avant tout humaine. Le résultat est un personnage profondément attachant.


Face à elle, Tom Hanks, qui interprète Walt Disney, a l'air de prendre un plaisir immense à se mettre dans les chaussures de cet homme aux multiples talents bien connu de tous. Son plaisir est extrêmement communicatif.


Voir ces deux personnes brillantes aux personnalités opposées se rencontrer et se chamailler sur absolument tout rend heureux parce que c'est drôle.


Toutes les interactions de P.L. Travers avec d'autres protagonistes sont amusantes car elle a un franc parler et un sale caractère qui ne sont pas politiquement correct.  Du coup, il faut voir les frères Sherman, d'excellents musiciens et paroliers, interprétés par Jason Schwartzman et B.J. Novak, et Don DaGradi, le scénariste du film MARY POPPINSinterprété par Bradley Whitford, souffrir en silence pendant leurs sessions de travail avec P.L. Travers. C'est génial!



Quant à Paul Giamatti, qui incarne Ralph, le sympathique chauffeur de limousine de l'auteure, il compose un très beau personnage et nous offre de jolies émotions.


Avec son DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY, John Lee Hancock, le réalisateur, nous propose une exploration de l'histoire dans l'histoire d'un joyau du cinéma et c'est réussi. Il s'agit d'une belle parenthèse dans une autre époque et d'un joli moment fait de rires et de larmes servi par de superbes acteurs. On en sort avec l'envie de lire les livres et de revoir MARY POPPINS !

Et cela tombe bien car...


Mary Poppins fête ses 50 ans en Blu Ray !
Disponible dès le 5 mars 2014


L'histoire : Un quartier résidentiel de Londres, au début des années 1900. Monsieur Banks est un banquier prospère marié à une suffragette convaincue. Cela ne lui laisse guère de temps pour s’occuper de ses deux enfants, Jane et Michael. Délaissés, tous deux aimeraient bien avoir accès à un monde un peu plus souriant...

A la recherche d’une nouvelle nurse, les époux Banks voient un jour débarquer devant leur porte Mary Poppins. Celle-ci entraîne aussitôt les enfants dans son monde enchanté, rangeant la chambre en un clin d’oeil ou pénétrant à l’intérieur d’un dessin à la craie exécuté sur le trottoir par Bert, un vagabond homme-orchestre. Là les attend un univers fantaisiste et coloré, peuplé de pingouins danseurs et de chevaux de course en bois. Ces fantaisies ne sont pas du tout du goût de Monsieur Banks, qui conçoit la vie familiale à l’image de l’organisation de sa banque. Sur ses conseils, Mary Poppins emmène Jane et Michael déposer leurs économies. Mais un événement imprévu va bientôt entraîner une véritable panique au sein de l’établissement...

50 ans et pas une ride ! Car le temps ne saurait avoir de prise sur MARY POPPINS, l’un des fleurons du patrimoine des studios Disney. Mieux, pour fêter dignement cet événement, Disney sort le 5 mars le film pour la première fois au format Blu-ray, non sans avoir effectué une restauration complète du négatif original. Résultat : des images d’une pureté incroyable et un son à réveiller les amplis les plus fatigués. Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, MARY POPPINS se voit doté d’une foule de bonus incroyables, avec de passionnants making-of sur les coulisses de la création du film - certains d’entre eux ont d’ailleurs servi de précieuse base à la reconstitution de certaines scènes de DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY -, de nombreuses images d’archives relatant entre autres la grande première du film à Hollywood, mais aussi l’adaptation du film à Broadway et des karaokés destinés aux plus jeunes.

Féerie musicale mêlant acteurs et animation, MARY POPPINS a connu un succès critique et public rarement égalé. Le film a remporté 5 Oscars (sur 13 nominations):
Meilleure actrice pour Julie Andrews
Meilleure chanson pour “Chim Chim Cheree”
Meilleure musique pour les compositeurs Richard et Robert Sherman
Meilleur montage pour Cotton Warburton
Meilleurs effets spéciaux pour Peter Ellensha, Eustace Lycett et Robert Mattey

Le film a fait de Julie Andrews - alors débutante au cinéma - une star internationale du jour au lendemain. Mais surtout, MARY POPPINS marque l’un des sommets de l’art de Walt Disney et de son équipe. Pour mener à bien une entreprise aussi importante, Disney s’entoure d’une équipe aux talents confirmés et multiples : les scénaristes Bill Walsh et Don Da Gradi (UN AMOUR DE COCCINELLE, L’APPRENTIE SORCIERE) et le metteur en scène Robert Stevenson, auteur de nombreux succès (LE FANTOME DE BARBE NOIRE, L’ESPION AUX PATTES DE VELOURS... ainsi que des deux titres précédemment cités).

Côté musique, c’est aux compositeurs Richard et Robert Sherman (LE LIVRE DE LA JUNGLE, LES ARISTOCHATS) que revient le soin d’écrire les 14 chansons du film, parmi lesquelles “Supercalifragilicexpialidocious” et “Chim chim cheree” qui feront dès lors le tour du monde. Le chef d’orchestre Irwin Kostal (LA MELODIE DU BONHEUR, L’APPRENTIE SORCIERE) arrange et dirige quant à lui la partition. Enfin les chorégraphes Marc Breaux et Dee Dee Wood - mari et femme à la ville - s’acquittent de leur tâche avec un brio qui leur vaut d’être engagés par la suite sur LA MELODIE DU BONHEUR.

Les spécialistes des effets spéciaux ne sont pas en reste non plus puisque c’est à Peter Ellenshaw, Eustace Lycett et Robert A. Mattey que revient le mérite de faire voler Mary Poppins, et grâce à Hamilton S. Luske , McLaren Stewart et l’équipe d’animateurs des studios Disney que se déroule la plus célèbre incursion d’êtres humains au pays du dessin animé avant QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT ?

En 1948, Walt Disney découvre le personnage de Mary Poppins à travers l’émerveillement de sa fille Diane, alors âgée de 12 ans. Le livre l’enchante à son tour et le producteur visionnaire, qui pressent aussitôt ce qu’il pourrait tirer d’une telle histoire, entame avec l’auteur une négociation difficile. Car la romancière oppose au projet un refus acharné, craignant qu’Hollywood ne trahisse son oeuvre. Walt mène à bien d’autres projets, et, de temps à autre, revient à la charge auprès de P.L. Travers. Ce ne sera qu’au début des années 60, après avoir fait personnellement connaissance de Walt Disney, qu’elle donnera enfin son accord.

Ecrite en 1934, la nouvelle situe l’action au début des années 30. Disney décide de lui donner le charme de l’époque victorienne du début du siècle. Contre toute logique, au lieu de prévoir un tournage en extérieurs à Londres, il décide que seul un plan de travail en studios, à Hollywood, peut permettre de recréer le charme désuet du livre, à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Il prévoit également des effets spéciaux sur une grande échelle et intègre 14 chansons et quelques ballets à la trame narrative. Enfin et surtout, il fait de Mary Poppins une adorable fée de 25 ans aux pommettes roses, alors que le livre a pour héroïne une nurse austère de 40 ans au charme acide, rôle qui aurait mieux convenu à Bette Davis (qui fut un instant pressentie). Le rôle échoit à une débutante, Julie Andrews, et lui permet de prendre une belle revanche sur le monde du cinéma : évincée de l’adaptation à l’écran de MY FAIR LADY (qu’elle a pourtant créé au théâtre) au profit d’Audrey Hepburn, Julie Andrews rafle à celle-ci, en 1965, l’Oscar de la meilleure actrice, grâce à MARY POPPINS. L’univers de MARY POPPINS est un lieu privilégié, enchanté, farfelu. On y chante et on y danse, selon la bonne vieille tradition de la comédie musicale. Et de savants trucages viennent au secours de l’imagination des conteurs les plus audacieux.

Le mélange animation – prises de vues réelles est apparu pour la première fois dans les années 20, dans les courts métrages “Alice au pays du dessin animé”. Mais à l’époque, la petite Alice n’avait aucun contact avec les personnages animés, et le procédé employé était pour le moins rudimentaire. Avec MARY POPPINS, Disney vise la perfection et la précision absolue. Il faudra attendre la fin des années 80 et l’arrivée sur les écrans de QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT ? et autres LOONEY TUNES pour qu’une nouvelle technique supplante radicalement celle mise au point pour MARY POPPINS.

Il est infiniment plus difficile d’intégrer des humains dans un dessin animé (comme dans MELODIE DU SUD ou L’APPRENTIE SORCIERE) que de faire pénétrer des personnages animés, nettement délimités par des lignes précises, dans le monde réel (c’est le cas des TROIS CABALLEROS ou de PETER ET ELLIOTT LE DRAGON). La technique fait appel à des procédés du nom de “transparences”; “bluescreen”; “caches/contre-caches”; “tirage optique”... pour ne citer que quelques uns des mots clés de ce gigantesque abécédaire technique.

Mais MARY POPPINS, ce sont surtout des prouesses visuelles inoubliables qui ont marqué durablement – et marquent encore - notre imaginaire collectif, tels une chambre d’enfants envahie par le désordre et dont les objets éparpillés se rangent d’eux-mêmes dans les tiroirs et sur les étagères, des miroirs qui dédoublent la réalité, un sac à malice qui dégorge à profusion d’objets improbables et hétéroclites, une heure du thé qui tourne à la franche partie de rigolade en pleine lévitation, des nurses distinguées qui s’envolent au vent mauvais, des escaliers de fumée et des ramoneurs qui dansent sur les toits de Londres un ballet endiablé...

La restauration de MARY POPPINS à l’occasion de sa sortie en haute définition Blu-ray le 5 mars a fait l’objet d’un travail minutieux qui a commencé avec le scan des 28 bobines du négatif original (Eastman 5251). C’est d’ailleurs la première fois qu’était directement scanné le négatif du film, dans une résolution “4K”. L’étalonnage couleurs, le nettoyage des images endommagées et la suppression des câbles encore visibles ont quant à eux été effectués à Technicolor Hollywood, sous la supervision de Lou Levinson. La restauration de la partie animation du film a pour sa part été confiée à Reliance MediaWorks à Burbank. Une tâche d’autant plus ardue que ces séquences faisaient partie des plus endommagées, souffrant de nombreux artefacts dus aux effets spéciaux réalisés à l’époque à la tireuse optique mais aussi d’un grand nombre de rayures et de salissures. Le grain d’origine de la pellicule a pour sa part été conservé aussi fidèlement que possible, dans le but d’éviter tout effet “lissage” trop appuyé.

Côté son, la production a pu avoir accès à une copie originale de 1964 “tri-chrome Technicolor” stéréo 4 pistes qui a servi de référence pour l’étalonnage et le son, assurant une approche “comme à l’époque”. Les masters film et vidéo existants ont été utilisés comme référence également pour refaire les fondus (à l’ouverture, à la fermeture, dans les enchaînements) qui sont logiquement absents du négatif ayant servi à la prise de vues. Les nouveaux mixages 5.1 ont été créés à partir des masters magnétiques originaux 3 pistes stéréo 35mm.

BONUS DU BLU-RAY :
Les commentaires audio des comédiens Julie Andrews, Karen Dotrice et Dick Van Dyke et du compositeur Richard Sherman
Court métrage : “The Cat that looked at a King” (d’après un récit de P.L. Travers)
Les coulisses de la production du film avec :
- “Supercalifragilicexpialidocious” ou le making of du film
- Secrets de production autour des chansons “Jolly Holliday” et “Step in time”
- Les tests de maquillage de Dyck Van Dyke
- La première mondiale (le tapis rouge et la soirée)
- 8 films annonce des sorties et ressorties du film
La musique avec :
- Retrouvailles magiques entre Julie Andrews, Dyck Van Dyke et Richard Sherman
- Dans la peau de Richard Sherman
- Le karaoké des chansons du film
- Chanson supprimée : “Chimpanzoo”
Disney à Broadway avec :
- Pratiquement parfaite même sur scène (documentaire)
- “Step in Time”, le numéro musical tel que joué à Broadway
Format : 1,66 – 16:9
Langues : anglais en DTS-HD haute résolution 5.1, français en Dolby Digital 5.1
Sous-titres : anglais et français

Retrouvez Mary Poppins :


NOTES DE PRODUCTION
DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY
(A ne lire qu’après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Featurette Histoire



Featurette Emma Thompson



Featurette Tom Hanks



En 1961, Walt Disney a invité P.L. Travers, l’auteure de “Mary Poppins”, à lui rendre visite dans ses studios de Los Angeles afin de lui faire part en personne de son vif intérêt pour les droits d’adaptation de son célèbre roman – une requête qu’il lui avait déjà adressée dans les années 1940, mais en vain. Toujours réticente après toutes ces années, P.L. Travers voulait envoyer promener le producteur hollywoodien, mais face à la baisse des ventes de son livre et à la perspective d’un avenir économique incertain, la romancière a finalement accepté de passer deux semaines à Los Angeles. C’est au cours de ce séjour qu’ont été jetées les bases de ce qui allait devenir un film culte.

Walt Disney Pictures présente aujourd’hui DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY, un film inspiré par l’histoire extraordinaire et méconnue des prémices de la création de MARY POPPINS, l’un des plus grands classiques des studios Disney réalisé par Robert Stevenson, qui fête aujourd’hui ses 50 ans à travers une somptueuse édition haute définition Blu-ray. C’est aussi l’histoire de la relation houleuse qu’entretinrent le légendaire Walt Disney et l’auteure P.L. Travers, une relation si tendue que le film faillit bien ne jamais voir le jour...

Les rôles principaux sont interprétés par des comédiens oscarisés à deux reprises : Emma Thompson
et Tom Hanks.
À propos du film, le réalisateur John Lee Hancock déclare : DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY raconte une histoire vraiment fantastique, mais il ne s’agit pas du making of de MARY POPPINS. Notre film ne raconte pas le tournage du film avec Julie
Andrews et Dick Van Dyke, mais les événements qui se sont déroulés deux à trois ans auparavant.”
Il poursuit : “Walt Disney a immédiatement perçu le potentiel du film que l’on pouvait tirer du livre, et il était prêt à tout pour en obtenir les droits. DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY raconte la genèse merveilleuse d’un film culte et de ses personnages, mais c’est aussi l’histoire de deux conteurs hors pair, et du chemin qu’a dû faire Walt Disney pour comprendre pourquoi P.L. Travers tenait tant à protéger son histoire, mais aussi l’image de son père, qu’elle adorait.”

L’histoire prend son envol

Le personnage de Mary Poppins est né de l’imagination de l’auteure australienne P.L. Travers, et l’idée de DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY a germé dans l’esprit d’un autre Australien, le producteur Ian Collie, qui est à l’origine du documentaire “The Shadow of Mary Poppins” réalisé par Lisa Matthews en 2002.

“The Shadow of Mary Poppins” dressait en 55 minutes le portrait de la romancière P.L. Travers, née Helen Lyndon Goff en 1899 à Maryborough, dans l’État du Queensland en Australie. À son départ pour Londres dans les années 20, elle a pris le nom de plume de P.L. Travers, utilisant le prénom de son père comme nom de famille, et des initiales à la place de Pamela Lyndon afin de brouiller les pistes quant à son sexe – une pratique relativement courante dans les années 30.

À propos de la genèse de ce documentaire, Ian Collie déclare : “Dans une petite librairie près de chez moi, j’ai découvert une biographie de Pamela Travers écrite par Valerie Lawson (dont la première édition a été publiée en Australie en 1999 sous le titre “Out of the Sky She Came: The Life of P.L. Travers, creator of Mary Poppins”). J’ai été fasciné par le fait que P.L. Travers soit australienne, car l’histoire de Mary Poppins est typiquement britannique. Dans la biographie, j’ai découvert que nombre de ses personnages et histoires étaient inspirés de son enfance dans le bush australien et qu’elle les avait transposés dans des décors londoniens. Tout cela m’a captivé.”

Après le documentaire, le producteur a eu l’idée de raconter l’histoire de la romancière dans une fiction. Il explique : “En me plongeant dans la jeunesse de P.L. Travers, j’y ai vu les prémices d’un film dramatique passionnant, notamment à travers sa relation avec son père – relation que l’on retrouve d’ailleurs dans MARY POPPINS, même s’il ne faut pas oublier que la vie de P.L. Travers est loin d’avoir été aussi joyeuse que celle des Banks.”
Walt Disney s’est mis en quête des droits de “Mary Poppins” de P.L. Travers au début des années 40. Mais il lui aura fallu 20 ans pour les obtenir. Lorsque le film a enfin vu le jour, il a remporté 5 Oscars sur 13 nominations : meilleure actrice (Julie Andrews), meilleurs effets visuels, meilleur montage, meilleure musique et meilleure chanson originale. MARY POPPINS aégalement été cité à l’Oscar du meilleur film et de la meilleure adaptation. Le film a en outre valu un Oscar technique à Petro Vlahos, Wadsworth Pohl et Ub Iwerks pour la conception et le perfectionnement des techniques de matte painting et d’images composites en mouvement. A l’occasion de ses 50 ans, MARY POPPINS sort le 5 mars pour la toute première fois en haute définition Blu-ray.
Elle poursuit : “Le problème en revanche, c’était que pour écrire un tel film, il fallait énormément d’informations sur Walt Disney, et celles-ci n’apparaissaient pas dans le scénario original. De plus, il fallait obtenir certains droits. Je ne me voyais pas faire ce film sans les chansons des frères Sherman ou des extraits de MARY POPPINS. Il y avait bien une histoire, mais nous n’avions pas dépassé le stade du synopsis. Nous nous sommes donc donné le défi de rendre le film si intéressant que les studiosDisney veuillent y prendre part... et pas le faire interdire !”

Pour développer l’idée d’Ian Collie et le script de Sue Smith, Alison Owen a fait appel à Kelly Marcel (“Terra Nova”) afin de retravailler le scénario, avec le soutien de BBC Films. La productrice confie : “J’avais envie de travailler avec Kelly Marcel depuis longtemps car c’est une incroyable jeune scénariste. Je lui avais soumis plusieurs idées mais cela n’avait rien donné... jusqu’à ce que je lui parle de ce projet. Elle a tout de suite été séduite et m’a dit qu’elle aimerait prendre part au film. Nous lui avons donc commandé le scénario, et je dois dire qu’elle a fait un travail formidable.”

À propos de ce qui l’a séduite dans le personnage de P.L. Travers, Kelly Marcel déclare : “J’ai été captivée par la manière dont son passé avait dicté toute sa vie. Ce point m’a paru très intéressant. J’ignorais également tout ce qui s’était passé dans les coulisses de MARY POPPINS, qui est pourtant un film culte et l’un de mes préférés depuis l’enfance. La juxtaposition de ces deux fils de narration m’a fascinée.”

Bien que captivée par le sujet, la scénariste était également consciente des problèmes qui pourraient se dresser sur sa route. Elle confie : “Tout en moi me disait de ne pas l’écrire, car si Disney refusait le projet, le film ne verrait jamais le jour... Malgré tout, j’étais obnubilée par l’histoire et par P.L. Travers, il fallait donc que je le fasse, c’était plus fort que moi. Ce film délivre selon moi un message important sur le pardon, le poids du passé, l’importance de l’acceptation, et je suis attirée par les projets qui ont un message positif.”

Avant de se lancer dans l’écriture du scénario, Kelly Marcel a entrepris d’importantes recherches sur Walt Disney et P.L. Travers. Elle a notamment lu cinq ouvrages sur le créateur et producteur hollywoodien de génie, dont l’étude de 912 pages de Neal Gabler qui fait autorité sur le sujet, intitulée “Walt Disney: The Triumph of the American Imagination” (2007). Plusieurs pages de cet ouvrage sont consacrées à ce conflit.
Kelly Marcel a également lu la biographie de P.L. Travers mentionnée plus haut, et rééditée sous le titre “Mary Poppins, She Wrote: The Life of P.L. Travers”. Il existe en effet deux éditions de cet ouvrage considéré comme une encyclopédie sur la vie et l’œuvre de l’auteure : l’édition originale de 1999, découverte par le producteur Ian Collie dans une petite librairie, et l’édition américaine révisée de 2006 publiée à l’occasion de la première de la comédie musicale Disney adaptée du film de 1964 à Broadway. Valerie Lawson, née en Australie comme P.L. Travers, a dédié un chapitre entier de 40 pages à l’épisode MARY POPPINS, qu’elle a intitulé “The Americanization of Mary”  (“L’américanisation de Mary”).
La somme de ces informations a non seulement constitué la base du scénario de Kelly Marcel, mais lui a également permis de mieux cerner les personnalités des deux principaux protagonistes et le conflit qui les a opposés début 1961. À travers ses recherches, la jeune scénariste britannique a en outre redécouvert le chef-d’œuvre de 1964 sous un nouveau jour. Elle commente : “Selon moi, Pamela avait conscience que le film de Disney serait une expérience cathartique pour elle, mais elle n’avait pas envie de faire face à son passé. Elle s’y était accrochée pendant si longtemps !”
L’acteur Colin Farrell, qui interprète le père tourmenté de P.L. dans les flashbacks de 1906, déclare : “Grâce à cette histoire, on découvre les circonstances incroyables qui ont poussé P.L. Travers à créer le personnage de Mary Poppins. Les tragédies qu’elle a vécues, le chagrin et le traumatisme qu’elle a subis sont présents dans son œuvre. Dans ce film, on découvre son enfance dans le bush australien. Le talent d’écriture de Kelly sur ces deux aspects de la vie de P.L. – les flashbacks et l’histoire contemporaine de 1961 – est prodigieux, à l’image de son scénario, qui est poignant sans être complaisant ni moralisateur.”

Lorsque le scénario a commencé à susciter l’enthousiasme à Hollywood, l’agent de John Lee Hancock s’en est procuré un exemplaire au cas où le réalisateur ait envie de le lire. Ce dernier, lui-même scénariste reconnu, raconte : “Les producteurs du film étaient à la recherche d’un metteur en scène. J’étais alors sur le point d’accepter un autre projet, mais j’ai lu le scénario et je l’ai adoré.” Sans penser une seconde qu’il serait choisi, le réalisateur a rencontré Alison Owen afin d’évoquer le scénario de Kelly Marcel. Il commente : “Je lui ai fait part de ce qui m’avait plu, et lui ai présenté ma vision des événements de 1961 ainsi que la manière dont j’envisageais de les mêler à la jeunesse de P.L. Travers en 1906.”

John Lee Hancock tenait à ce que les deux époques auxquelles se déroule l’histoire s’intègrent parfaitement l’une à l’autre. Il explique : “Lorsque j’ai lu le scénario et que j’ai imaginé la manière dont je pouvais le mettre en scène, j’ai tout de suite récusé l’idée d’une intrigue se déroulant en 1961 à Los Angeles et parsemée de flashbacks sur l’Australie en 1906. Il fallait au contraire que les deux époques soient intimement liées, au point de brouiller les pistes : s’agit-il d’une histoire qui se déroule
en 1961 entrecoupée de scènes du passé, ou bien l’inverse ? Je voulais que la trame narrative de 1906 nous renseigne non seulement sur les origines de “Mary Poppins”, mais également sur les deux semaines que P.L. a passé à Hollywood en 1961 et son conflit avec Walt Disney.” 
À propos de l’histoire et de la relation entre les deux protagonistes, John Lee Hancock déclare : “Walt Disney passe une bonne partie du
film à essayer de comprendre ce qui pose problème à P.L. Travers en dehors du fait qu’elle n’aime pas l’animation. Il s’efforce de comprendre son passé et les raisons pour lesquelles elle rend cette négociation aussi incroyablement difficile.”
Il poursuit : “Lorsqu’il comprend enfin, il met tout en œuvre pour la convaincre et la manipule pour obtenir ce qu’il désire, mais elle ne cède pas. Il capitule, ce qui est très inhabituel pour lui et le laisse très insatisfait. Il réalise alors qu’il ne s’est pas adressé à la bonne personne et décide d’en apprendre davantage sur la romancière, sa personnalité et la relation qu’elle entretenait avec son père. Et c’est précisément là qu’il trouve la clé du problème. Il prend conscience que la relation qui les unissait, elle et lui, à leurs pères, est assez similaire. Il entreprend alors de la convaincre que tous les bons conteurs puisent dans les événements sombres, voire tragiques, de leur vie pour imaginer des histoires universelles qui les délivrent du passé. C’était là leur point commun.”

L’acteur Tom Hanks, qui incarne l’emblématique Walt Disney, ajoute : “Dans ce film, P.L. Travers est accablée par son passé, un passé auquel elle ne peut échapper. Le souvenir de la perte de cet homme très spécial qu’était son père est source de douleur et de culpabilité. Ce n’est que lorsque Walt lui révèle qu’il a connu la même douleur à la mort de son propre père qu’elle finit par s’ouvrir.”

Il poursuit : “Walt Disney est si différent d’elle, avec son argent, Disneyland et ses pingouins qui dansent, qu’elle a dû se dire qu’ils n’avaient rien en commun et que par conséquent leur relation ne fonctionnerait jamais. Puis elle réalise que les raisons pour lesquelles il veut réaliser le film sont les mêmes que celles qui l’ont poussée à écrire le roman. Je pense qu’après cela, elle accepte plus volontiers de ne plus exercer un contrôle permanent. Jusqu’à cette scène, jamais elle ne s’était adressée à Walt Disney comme à un égal dans le film. Selon moi, DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY traite de la manière dont nous interprétons notre passé et de la façon dont notre travail – dans ce cas précis, les films pour Walt Disney et les romans pour P.L. Travers – nous permet d’affronter et de panser les blessures du passé en les transformant en quelque chose de positif.”

Emma Thompson, qui interprète l’ombrageuse auteure, ajoute : “P.L. avait l’impression que Disney ne faisait pas justice à son univers car il voulait le dépouiller de sa noirceur. Disney, qui avait vécu assez d’épreuves au cours de sa propre vie, tenait à créer un monde joyeux pour les enfants. L’atmosphère plutôt sombre des romans de P.L. Travers est très différente de celle du film, qui est emmené par l’extraordinaire gaieté et la vitalité de Disney et des frères Sherman. L’énergie et l’enthousiasme des Américains étaient sans commune mesure avec celle somme toute très “british” de P.L.”

Avant de s’occuper de trouver un réalisateur ou des acteurs, ou même d’approcher les studios Disney, Alison Owen a soumis le scénario du film à l’auteur-compositeur Richard Sherman, qui avait subi les ires de la romancière 50 ans plus tôt. La productrice raconte : “J’ai envoyé le script à Richard avant même de contacter Disney car je tenais à obtenir son approbation. Je voulais qu’il nous dise si l’histoire que nous racontions était authentique. C’était davantage une question d’esprit général que d’authenticité scrupuleusement factuelle, comme souvent dans ce genre d’histoire. Le film est conforme à ce qui s’est passé mais il s’agit d’une fiction. Pourtant, lorsque Richard a lu le scénario, il nous a dit que c’était comme cela que ça s’était passé. Il nous a très gentiment offert son soutien et son aide durant cette aventure. Il n’y a pas de mot pour exprimer combien il a été gratifiant de l’avoir à nos côtés.”

L’auteur-compositeur a aidé Kelly Marcel à rendre le scénario aussi exact que possible, notamment en y intégrant certains dialogues qu’elle n’aurait jamais pu trouver dans une biographie. Il déclare : “Kelly a écrit un scénario fantastique. Au sein du studio, nous utilisions certaines expressions avec Walt, mais elle n’aurait jamais pu l’apprendre à travers ses recherches. Je suis très touché qu’elle ait intégré mes suggestions dans sa version finale. J’ai été ému par la manière dont elle a réussi à saisir l’histoire avec ses propres mots.”

MARY POPPINS a constitué un moment clé de la carrière de Richard Sherman, tant en raison de la frustration liée au fait de travailler avec P.L. Travers, qu’au bonheur et au triomphe absolu du film en 1964. Il observe : DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY est un film authentique qui raconte l’histoire telle qu’elle s’est passée. Personne ne connaît vraiment cet événement. Nous avons toujours dit que P.L. Travers était difficile, mais c’est la première fois qu’on en parle véritablement. Walt a rassemblé deux compositeurs et un scénariste pour créer un film dont il savait qu’il aurait du succès. Il était conscient du potentiel de cette histoire, mais n’arrivait pas à en convaincre P.L. Travers, et c’est ce que raconte le film.”

Forte du soutien de Richard Sherman, Alison Owen a décidé de contacter les studios Disney. Le processus s’est alors mis en marche, le studio contactant directement Tom Hanks et se chargeant d’obtenir l’approbation de la famille Disney. DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY avait tout naturellement trouvé sa place, et l’équipe du film s’est attelée avec enthousiasme à sa concrétisation.

Après avoir acquis le scénario du film, les studios Disney ont répertorié 500 pages de documents ayant trait au développement de MARY POPPINS – des ébauches de traitements et de scénarios, ou encore des courriers échangés entre les postes clés de la production du film – afin d’enrichir l’histoire. Le studio a également offert les services de son incroyable département des archives à l’équipe du film et aux acteurs.
DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE
DE WALT DISNEY ne raconte pas le
making of de MARY POPPINS. Il ne relate pas
comment le film a été tourné, mais comment il a été adapté pour le grand écran. Il y est question du processus créatif, de la transposition du roman de P.L. Travers en un film culte, d’une héroïne née sur lepapier avant de devenir une icône du cinéma. Je pense que ce film dévoile l’histoire de Mary Poppins sous un jour nouveau et nous révèle les secrets de ce film merveilleux et universel. MARY POPPINS a eu une histoire mouvementée, et DANS L’OMBRE DE
MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY ne raconte pas de simples anecdotes de tournage mais l’histoire de celle qui sapait l’enthousiasme de toute l’équipe du film : Pamela Travers.”
Tom Hanks
Emma Thompson alias P.L. Travers

Lorsque les membres de l’équipe se sont rassemblés pour discuter du casting, ils ont dressé une liste d’artistes correspondant à leurs choix idéaux. La chance a voulu que tous les acteurs et actrices pressentis se soient montrés enthousiastes à l’idée de prendre part au projet. C’est la comédienne oscarisée à deux reprises Emma Thompson qui incarne l’auteure de “Mary Poppins”, P.L. Travers. À propos de sa capacité à interpréter un rôle aussi difficile, John Lee Hancock déclare : “Emma Thompson est une actrice de grand talent. Un personnage aussi complexe et aussi triste que celui-ci ne va pas sans une certaine solennité. Emma m’a confié qu’il était difficile d’incarner P.L. Travers au quotidien, et qu’elle serait heureuse si à la fin du tournage elle avait pu lui rendre honneur. Elle est incroyablement talentueuse.”

Emma Thompson confie : “Ce personnage de femme désagréable a constitué une fantastique étude de cas qui a exigé de ma part un éventail de jeu extrêmement nuancé. C’est l’une des personnalités les plus complexes qu’il m’ait été donné d’interpréter.” Et d’ajouter : “Je n’avais jamais joué quelqu’un d’aussi contradictoire, mais c’est ce qui rend ce rôle si fascinant, car elle change sans arrêt d’opinion. Son enfance lui a laissé des cicatrices permanentes qui font obstacle à ses relations aux autres, et en particulier aux hommes. Son père était tellement instable sur le plan émotionnel et tellement peu fiable que l’amour a toujours représenté pour elle incertitude et insécurité. C’est une femme pleine de souffrance et de tristesse.”

À propos de l’état d’esprit de son personnage au début du film, lorsqu’elle arrive à Los Angeles, Emma Thompson déclare : “Elle détestait le scénario et n’aimait pas beaucoup les frères Sherman. En fait, elle a avait l’air de tout détester, mais que ce soit vrai ou pas est une autre question. Elle était aux prises avec ses propres problèmes, des problèmes profonds et complexes. La relation qu’elle entretenait avec Mary Poppins était d’une certaine manière identique à celle que Walt Disney entretenait avec Mickey Mouse. Mary Poppins l’avait aidée à panser les blessures de son enfance, de la même manière que Mickey Mouse avait sauvé Walt Disney. Il lui était donc très difficile de se séparer de ce personnage. C’était comme si on lui arrachait une partie de son âme pour la dénaturer, et psychologiquement, cela lui était très difficile.”

L’actrice souligne également une autre facette de P.L. Travers : “Elle était snob, personne ne peut le nier. C’était une femme extrêmement originale, intelligente et talentueuse. Elle était singulière dans le sens où elle entretenait des relations avec de grands intellectuels à une époque où cela n’était pas facile pour une femme de côtoyer de tels hommes.” Et de poursuivre : “Bien que tout au long de sa vie P.L. Travers ait recherché la compagnie d’hommes charmants, elle n’a sans doute pas eu beaucoup de mal à résister au charme de Walt Disney car elle ne le considérait pas comme un intellectuel.”

Le producteur Ian Collie ajoute : “Pamela est quelqu’un de difficile. Elle n’est pas très sympathique car elle cherche à tout contrôler et semble dénuée de tout sens de l’humour. Et Emma incarne bien entendu cela à merveille. Elle lui confère également une certaine douceur et une touche de vulnérabilité qui font qu’on a envie de la serrer dans nos bras. Seuls les grands acteurs sont capables de susciter une telle empathie chez le spectateur pour un personnage aussi difficile et antipathique. Emma était l’actrice idéale pour le rôle.”
DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE
DE WALT DISNEY raconte une histoire
d’artistes, de la raison pour laquelle ils font ce métier et de leur relation à l’enfance. Beaucoup d’auteurs de livres pour enfants ont eux-mêmes vécu une enfance difficile. Ce qui m’a plu dans ce projet, c’est qu’il explore la manière dont ces premières souffrances nourrissent l’oeuvre d’un artiste.”
Emma Thompson
Pour se préparer à incarner P.L. Travers, l’actrice a écouté les enregistrements des sessions de travail à Los Angeles auxquelles son personnage a participé avec les compositeurs Richard et Robert Sherman mais aussi Walt Disney, tous conservés dans les archives du studio. Elle raconte : “Ces enregistrements m’ont fait penser au mythe de Sisyphe, un homme qui pousse une énorme masse rocheuse jusqu’en haut d’une colline, et qui, une fois arrivé à son sommet, voit son bloc de pierre redescendre la pente. Ils progressent péniblement dans leur travail, jusqu’à ce que ce que ça s’écroule et qu’il faille tout recommencer. Écouter ces bandes s’est révélé assez pénible car P.L. y est horrible et incroyablement énervante, au point qu’on a envie de lui balancer quelque chose à la figure !”

Elle poursuit : “Mais on y découvre également des indices sur ce qui se passait réellement. Elle joue souvent la comédie et ces enregistrements sont le reflet d’un moment difficile pour elle car elle doit abandonner une partie d’elle-même qu’elle n’est pas prête à partager. Elle répond presque tout le temps par la négative et se montre très agressive.

Et bien entendu, personne ne pouvait rien lui dire. Le scénariste Don DaGradi et les frères Sherman ont passé plusieurs semaines enfermés avec elle dans une pièce et ne pouvaient jamais la contredire car il ne fallait pas la brusquer. Cela a donc été un véritable cauchemar pour eux, tout comme l’écoute de ces enregistrements, qui m’ont néanmoins beaucoup aidée.”

Tom Hanks alias Walt Disney

Tom Hanks a pris beaucoup de plaisir à travailler avec Emma Thompson et à la regarder incarner la très difficile et complexe P.L. Travers. Il commente : “À chaque fois que je voyais Emma, je me demandais comment elle faisait pour que cela paraisse si facile. Grâce au travail que nous avons fourni, on sent que quelque chose se passe entre nos deux personnages. Pamela gardait un secret que Walt Disney n’a découvert qu’à la toute fin. Dans une scène, il lui dit : “Je vous en prie, dites-moi pourquoi cette expérience vous est si douloureuse ?” Mais elle est incapable de répondre tant elle est émue. L’humanité dont Emma fait preuve dans cette scène témoigne de son grand talent : elle est toujours au sommet de son art. Elle est en tout point différente de cette vieille Londonienne acariâtre, et pourtant, elle a parfaitement saisi l’essence et la nature profonde du personnage.”

Tom Hanks incarne pour sa part un Walt Disney plus vrai que nature. John Lee Hancock commente : “Le film met en lumière un aspect inédit de la personnalité de Walt Disney. Il ne s’agit pas du Walt de l’émission “Le Monde merveilleux de Disney”, bien qu’il soit passionnant. Ici, il fallait quelqu’un capable de devenir Walt Disney. Et nous avons tous immédiatement pensé à Tom Hanks. Je ne cherchais pas à ce qu’il ressemble trait pour trait à l’homme que nous avons tous en mémoire, mais à ce que son interprétation vienne de l’intérieur. Et Tom est un acteur tellement talentueux que c’est précisément par là qu’il commence son travail : au plus profond de lui.”

À propos de la “transformation” physique de l’acteur pour le rôle, le réalisateur confie : “Tom s’est laissé pousser la moustache. Mais il a également énormément travaillé sur sa voix, sur sa manière de marcher, la position de son corps, sa gestuelle, la manière dont il lisse sa moustache ou la façon dont il s’exprime et laisse ses phrases en suspens. Il est tout simplement devenu Walt Disney à mes yeux. J’étais émerveillé.”

Tom Hanks poursuit : “Je ne ressemble en rien à Walt Disney. Outre le fait de me laisser pousser la moustache et de porter une raie sur le côté, il a fallu que je m’approprie la fantaisie qui illuminait son regard ainsi que sa grande perspicacité, car Walt Disney est inimitable. Sa manière de parler est très rythmée, et cela vient selon moi de son enthousiasme à vouloir exprimer ce qu’il avait en tête. Cet homme est une institution, cela ne fait aucun doute. Il méritait bien le musée que lui a dédié sa famille au Presidio de San Francisco.”

À propos de la manière dont il s’est préparé à incarner cette légende d’Hollywood, l’acteur déclare : “J’ai passé une journée entière au musée Disney. Sa fille Diane Disney (décédée depuis) et les employés ont été très accueillants et m’ont beaucoup aidé. J’ai pu écouter tous les enregistrements qu’ils possédaient et voir tous les films existants sur l’histoire de Walt. Cet homme a inventé une forme d’art que tout le monde peut imiter sans jamais faire mieux que lui. Cela m’a énormément aidé.”
Cette visite a aussi permis à l’acteur de mieux cerner son personnage. Il explique : “Walt faisait tout lui-même, pourtant il disait tout le temps “nous”. On ne l’a jamais entendu dire : “J’ai eu une idée” ou “J’ai fait ceci ou cela”. Je trouve que cela dénote d’une véritable noblesse d’âme. Il faisait participer tout le monde à ce qu’il faisait. J’ai retracé sa carrière depuis ses premiers dessins animés à Kansas City jusqu’à la création de ses parcs à thèmes.”
Tom Hanks a essayé de retransmettre l’essence
de son personnage à l’écran. Il commente : “Walt
avait d’incroyables idées plein la tête et savait communiquer son enthousiasme à ceux qui l’entouraient. C’est ce que j’ai tenté de retranscrire. Je voulais exprimer combien il était fier de son studio et de ses films. Il y avait un souffle particulier dans tout ce qu’il faisait.”
La productrice Alison Owen reprend : “Je n’imaginais personne d’autre que Tom dans le rôle de Walt Disney. Ce sont tous les deux des icônes américaines. Je ne sais pas ce que nous aurions fait si Tom n’avait pas pu prendre part au film, car personne n’aurait pu le jouer et l’incarner comme il le fait.” De son partenaire, avec lequel il a partagé plusieurs scènes dans la salle de répétition du studio où les frères Sherman ont joué certaines de leurs compositions à P.L. Travers, l’acteur B.J. Novak dit : “Tom Hanks est l’acteur américain par excellence. Il possède par ailleurs une véritable créativité qui n’est ni extravagante ni inaccessible, une créativité classique, probablement très semblable à celle de Walt Disney, ou tout du moins à la manière dont nous nous le représentons. Dans le scénario, c’est un personnage charmant qui séduit tout le monde grâce à son charisme et son optimisme, et Tom Hanks lui ressemble beaucoup de ce point de vue.”

L’auteur-compositeur Richard Sherman, qui connaissait Walt Disney mieux que quiconque sur le film, déclare : “Tom est incroyable dans ce rôle. Robert et moi entretenions avec Walt une relation différente de celle qu’il avait avec ses autres collaborateurs. Nous étions très proches. Je pense que c’est la musique qui nous a rapprochés. Il en était un grand amateur et je pense qu’il aimait beaucoup que je joue pour lui.” Il poursuit : “En regardant Tom jouer, c’était comme si je me revoyais avec Walt. C’était à la fois étrange et merveilleux. Vraiment merveilleux. À mes yeux, Tom est le seul acteur au monde capable d’incarner pleinement Walt Disney. Il avait un charisme incroyable, c’était un homme remarquable. J’ai été époustouflé par la manière dont Tom l’a interprété car leurs personnalités sont similaires. Il incarne l’homme que j’ai connu à la perfection.”
De son côté, Emma Thompson était impatiente de donner la réplique à Tom Hanks car les deux acteurs rêvaient de tourner un film ensemble. L’actrice explique : “Tom et moi nous connaissons depuis longtemps. Lorsque j’ai entendu parler de ce film, je lui ai passé un coup de fil pour lui dire que c’était l’occasion rêvée.” Et d’ajouter : “Tom est fasciné par Walt Disney. Il sait beaucoup de choses sur lui. Ils partagent en outre une formidable popularité et un charme fou, et ils ont tous deux une humanité dont on se sent facilement proche.”

Les autres protagonistes - Aux studios Disney

Paul Giamatti incarne Ralph, le sympathique chauffeur de limousine de P.L. Travers, et l’unique personnage fictif du film. Il est également le seul Américain qui trouve grâce aux yeux de l’irascible auteure. L’acteur commente : “Ils entretiennent une relation intéressante qui met en lumière une autre facette de la personnalité de la romancière. Si avec les autres elle se montre très difficile, elle l’est un peu moins avec Ralph. Bien qu’elle soit très sèche avec lui, il la cerne immédiatement. Il comprend pourquoi elle agit comme elle le fait et cela lui est complètement égal. C’est un homme très attachant et je pense qu’après un certain temps, elle ne peut plus lui résister et finit par tomber sous son charme.”

Emma Thompson ajoute : “Ralph est un personnage formidable. Il est incroyablement joyeux, ce qui agace immédiatement Pamela – celle-ci est d’ailleurs régulièrement très impolie avec lui et ce durant une bonne partie du film. Pourtant cela n’entame en rien sa gaieté, car il ne le prend pas personnellement. P.L. est quant à elle progressivement conquise par sa profonde humilité et son respect envers les autres. Si elle reste platonique, leur relation constitue la seule expression apparente d’une certaine indulgence envers l’Amérique.”

À propos de sa partenaire, Paul Giamatti déclare : “Grâce à l’interprétation d’Emma, P.L. Travers est affreuse, mais avec un côté amusant. Elle est on ne peut plus “British” et dit tout ce qui lui passe par la tête sans aucun filtre. P.L. n’avait pas des aptitudes sociales très développées mais elle aimait par-dessus tout son personnage et tremblait à l’idée qu’il soit dénaturé. Elle le considérait comme son enfant et tenait à le protéger envers et contre tout. On découvre d’ailleurs suffisamment son passé dans le film pour comprendre pourquoi elle agit ainsi. Leur relation est très drôle à voir, et Emma est irrésistible dans ce rôle.”

Légende parmi les légendes, c’est empreint de nostalgie que l’auteur- compositeur Richard Sherman a évoqué ses bons – et moins bons – souvenirs, en tant que consultant sur le film. Il est en effet non seulement revenu sur ces quelques jours de 1961 (ainsi que sur la première de MARY POPPINS en 1964, recréée par John Lee Hancock pour les besoins du film), mais également sur les personnalités avec lesquelles il a partagé ces expériences il y a de cela plus de 50 ans. À propos du scénariste et dessinateur de story-board de génie Don DaGradi, Richard Sherman déclare : “Don était incroyable. C’était l’un des dessinateurs et scénaristes les plus brillants du studio, si ce n’est de l’industrie cinématographique tout entière. Il était le plus expérimenté de l’équipe car il travaillait pour Disney depuis près de 25 ans. En comparaison, Robert et moi étions les petits nouveaux en 1961, mais il nous a pris sous son aile et nous a guidés.”

Le scénariste de MARY POPPINS, Don DaGradi, est interprété par Bradley Whitford. De son personnage, l’acteur dit : “Walt lui a donné un énorme coup de pouce en lui confiant, à lui qui était animateur, la co-écriture du scénario. C’était la chance de sa vie. C’est d’ailleurs pourquoi cela a été si insupportable pour lui et les frères Sherman de se retrouver confrontés à un mur en la personne de P.L. Travers.”
“La difficulté de l’adaptation de “Mary Poppins” réside en partie dans le fait qu’il s’agit de romans composés d’événements épisodiques. Il n’y a pas d’histoire comportant undébut, un milieu et une fin, ce qui rendait l’écriture du scénario compliquée. L’équipe a donc dû reconstruire l’histoire. Walt voulait faire un film inédit, en mélangeant notamment de l’animation avec des prises de vues réelles, ce qui, à l’époque, constituait une véritable révolution pour un long métrage, et terrifiait P.L. Travers.”
Bradley Whitford
À propos de Don DaGradi, décédé en 1991, Bradley Whitford déclare : “Aux dires de tous, Don avait conscience de la chance incroyable qu’il avait de passer sa vie à raconter et animer des histoires. Son travail est imprégné d’une grande gaieté. C’était un homme très reconnaissant du cadeau que la vie lui avait fait.” Pour incarner les célèbres compositeurs de MARY POPPINS Richard et Robert Sherman, l’équipe du film a choisi Jason Schwartzman et B.J. Novak. À propos de sa relation avec son frère aîné, décédé à l’âge de 86 ans, six mois seulement avant le début du tournage de DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY, Richard Sherman déclare : “Robert était le yin et j’étais le yang. Nous étions différents, mais nous pensions de la même manière. Nous formions vraiment une équipe soudée. Nous nous tolérions en quelque sorte, comme le font tous les frères. Mais nous nous aimions même si nous n’étions pas animés par la même flamme.”

Richard Sherman a pris beaucoup de plaisir à voir B.J. Novak interpréter son frère. Il commente : “Ce rôle était taillé sur mesure pour B.J. car il est lui-même de nature plutôt introvertie. Comme Robert, il réfléchit à ce qu’il va dire avant de s’exprimer mais ne mâche pas ses mots. De plus, il a le même âge que Robert en 1961, tout comme Jason a le même âge que moi à l’époque.
Les archives Disney ont fourni aux acteurs et à l’équipe deproduction plus de six heures d’enregistrement audio des réunions de P.L. Travers avec l’équipe créative originale de MARY POPPINS. Dans ces enregistrements, réalisés entre le 5 et le 10 avril 1961 à la demande de P.L. Travers, on entend l’auteure donner son avis et faire des suggestions à l’équipe Disney composée des frères Richard M. et Robert B. Sherman, du scénariste Don DaGradi, et du chef du département histoire et story-board Bill Dover (qui a également servi d’hôte à P.L. Travers durant son séjour). On peut découvrir une partie de la teneur de ces bandes lors du générique de fin du film, mais aussi dans les bonus de MARY POPPINS.
B.J. Novak, acteur et élément clé de la série à succès de NBC “The Office”, confie : “Je ne savais rien des frères Sherman lorsqu’on m’a offert le rôle. Robert et Richard sont pourtant les auteurs des plus célèbres chansons de Disney, comme celles de MARY POPPINS, ou plus tard, de L’APPRENTIE SORCIÈRE également réalisé par Robert Stevenson ou LES AVENTURES DE WINNIE L’OURSON de John Lounsbery et Wolfgang Reitherman. Ils ont aussi composé la musique de l’attraction “It’s A Small World”, entre autres. Travailler au sein d’un studio en tant que musiciens professionnels salariés était le rêve de Richard.”

De son personnage, l’acteur confie : “Robert prenait les choses de manière plus personnelle que son frère. Il disait ce qu’il avait à dire sans prendre de gants. Il avait fait la Seconde Guerre mondiale et connu de nombreuses désillusions dans sa vie. C’était le plus sérieux des deux frères, mais il était également direct, sincère et doué d’un grand talent. D’après mes recherches et ce que Richard m’a raconté, de manière générale, les années 60 ont été une période très heureuse dans leur vie. Ils étaient au sommet de leur carrière.”

B.J. Novak poursuit : “Les gens se sont montrés très enthousiastes lorsque je leur ai dit que Jason et moi allions incarner les frères Sherman dans le film. Je pense que c’est parce que, tant du point de vue du caractère que du physique, nous nous ressemblons beaucoup. Comme Bob, je suis également beaucoup plus posé et introverti que Jason, qui est quelqu’un de beaucoup plus solaire. C’est assez amusant que nous interprétions deux frères qui partagent la même dynamique.”

Jason Schwartzman ajoute : “Lorsque John Lee Hancock m’a dit qu’ils avaient choisi B.J. Novak pour incarner Robert, j’étais ravi parce que je trouve que nous nous ressemblons beaucoup physiquement. De plus, B.J. a l’air de quelqu’un de plutôt réservé et sérieux, ce qui était également le cas de Robert. Mais il est également hilarant et c’est un formidable scénariste.”
À propos de la relation des frères Sherman avec
P.L. Travers, Jason Schwartzman déclare : “Ils
ont dû faire face à une véritable force de la nature.C’était une femme mystérieuse qui avait une idée très précise de son travail et de la manière dont il devait être adapté. En venant à Los Angeles, elle était prête à tout pour le protéger. Quand elle rencontre les frères Sherman, elle leur dit d’ailleurs sans ambages que selon elle, le film ne devrait pas être une comédie musicale.” 
Pour s’approprier le style unique de Richard Sherman au
piano, Jason Schwartzman a visionné des enregistrements en gros plans des mains de Richard alors qu’il jouait sur le piano du bureau de Walt Disney. L’acteur a également passé d’innombrables heures chez Richard Sherman afin d’acquérir la bonne technique et de passer du temps en compagnie du légendaire compositeur.
En voyant Jason Schwartzman (MOONRISE KINGDOM et RUSHMORE de Wes Anderson) l’incarner, Richard Sherman a eu le sentiment d’avoir remonté le temps. Il raconte : “Jason est fantastique, il a fait un travail fabuleux. C’est un jeune musicien très talentueux qui joue de la batterie, du piano et écrit des chansons. C’est une boule d’énergie, exactement comme moi à l’époque... et encore aujourd’hui, j’espère !”

John Lee Hancock commente : “Jason Schwartzman étant lui-même musicien, cela nous a beaucoup aidés car c’est presque tout le temps lui qui joue du piano dans les scènes de répétitions. Il a également appris à jouer comme Richard en passant de longues heures à ses côtés et en s’appropriant son style enjoué.”

 Jason Schwartzman, qui interprète la seule personne de l’histoire encore en vie aujourd’hui, déclare : “J’ai du mal à imaginer ce qu’a pu ressentir Richard en me voyant jouer son rôle et en voyant Walt Disney entrer dans la pièce. Cela a dû être bouleversant.” Le compositeur a en effet passé plusieurs semaines sur le tournage et a fait office d’encyclopédie vivante sur les années 60 pour l’équipe. Et Jason Schwartzman de poursuivre : “Pouvoir discuter directement avec Richard et avoir accès à des documents d’époque s’est révélé inestimable.”

Les autres protagonistes - Souvenirs d’Australie

Pour mieux comprendre le comportement étrange et imprévisible de P.L. Travers au cours de son séjour à Hollywood en 1961, la scénariste Kelly Marcel s’est replongée dans l’enfance de l’auteure dans le bush australien, 50 ans auparavant. En parallèle de ses aventures à Los Angeles, la scénariste a choisi de révéler les origines de la romancière, ainsi que celles du personnage emblématique de Mary Poppins, pour expliquer son attitude face à Walt Disney et son équipe créative, par le biais de flashbacks disséminés tout au long de l’histoire, qui nous transportent dans l’Australie de 1906.

Le tournage de neuf semaines a débuté par les flashbacks qui se déroulent à Maryborough et Allora, en Australie. Ces séquences mettent en scène quatre personnages clés à l’origine des événements de 1961 : Travers Robert Goff, le père alcoolique de P.L. Travers (qui lui a inspiré le personnage de M. Banks dans MARY POPPINS) ; Margaret, sa femme tourmentée et autodestructrice ; la soeur de Margaret, Tante Ellie (qui, à l’instar du personnage de Mary Poppins qu’elle a inspiré, ne vient pas réconforter Ginty et ses deux soeurs cadettes, mais leur père mourant) ; et la jeune aspirante romancière de 7 ans, Helen Lyndon Goff, alors surnommée Ginty. Pour le rôle de Travers Goff, le père tourmenté de P.L., l’équipe du film s’est tournée vers Colin Farrell. John Lee Hancock déclare : “Colin Farrell incarne à la perfection la figure du poète irlandais torturé. C’est pourquoi nous étions ravis qu’il prenne part au film. C’est un acteur tellement brillant et tellement émouvant que j’étais convaincu que nous n’aurions aucun mal à donner vie à cet aspect de l’histoire. Lorsqu’on a un père comme Colin Farrell, il est évident qu’on ne peut que l’adorer... et lui pardonner toutes ses fautes. Cela nous permet de mieux comprendre la relation qui unit Ginty à son père.”

Soulignant le parallèle entre le roman de P.L. Travers et le film de John Lee Hancock, Colin Farrell déclare : “Dans le livre, la mission de Mary Poppins consiste à rétablir l’ordre au sein de la famille Banks. C’est une bouffée d’air frais dans un univers confiné. Elle incarne la vie dans une maison où la mort s’insinue lentement.”
“Mary Poppins intègre apparemment la famille Banks pour sauver les enfants, mais en réalité, elle est là pour sauver le père, pour le ramener à la vie et lui rappeler la chance qu’il a. M. Banks est un personnage tragique dans le roman, tout comme Travers Goff dans le film. Travers pourrait avoir une vie merveilleuse : il a trois filles et une femme qu’il aime par-dessus tout, mais il n’arrive pas à s’en satisfaire.”
Colin Farrell
Il ajoute : “Il y a quelque chose d’indescriptible et de tragiquement incertain chez Travers Goff. Et on retrouve un peu cela dans le personnage de M. Banks dans “Mary Poppins”. Il s’agit d’un personnage très différent de tous ceux que j’ai pu interpréter jusqu’à présent. J’aurais été très déçu si je n’avais pas obtenu le rôle car j’aime beaucoup ce film et l’histoire qu’il raconte. Je suis ravi d’avoir pu y prendre part, car je trouve que c’est un film qui a énormément de cœur.”

Le réalisateur a longtemps cherché la jeune actrice qui incarnerait la petite Pamela Travers. Il se souvient : “Ça a été difficile. Nous voulions une jeune Emma Thompson : il fallait donc qu’elle lui ressemble autant que possible. Mais plus important encore, cette fillette apparaît dans tous les flashbacks. Il fallait donc qu’elle ait aussi les épaules assez solides et le talent nécessaire pour endosser ce rôle-clé.”

L’équipe a finalement arrêté son choix sur Annie Buckley, une jeune actrice australienne de 11 ans. John Lee Hancock déclare : “Annie était tellement naturelle et authentique, tellement sincère et innocente que je me suis dit que si nous arrivions à retranscrire cela à l’écran, le public serait prêt à tout pardonner à la Pamela Travers de 1961. Voir cet être aussi ouvert, confiant et plein d’espoir être déçu, abandonné par ceux qu’elle aime, et la voir se construire une carapace pour ne plus jamais revivre cela nous incite davantage à compatir au sort de Pamela plutôt qu’à la juger.”

Le réalisateur poursuit : “Le regard et le visage d’Annie sont pleins d’espoir. Lorsqu’elle lève les yeux vers Travers Goff, on y lit tout l’amour qu’elle lui porte, et c’est le moteur de l’histoire.” Et d’ajouter : “Annie savait d’instinct comment jouer les scènes les plus émouvantes. Elle a fait preuve d’une maturité étonnante. À seulement 11 ans, elle comprenait parfaitement ce que nous recherchions sur le plan émotionnel. Elle jouait avec tout son corps, pas uniquement avec son visage et ses répliques.” Colin Farrell, qui partage toutes ses scènes avec Annie Buckley, déclare : “Annie est une actrice incroyable, charismatique et très intelligente. C’est une petite fille adorable, et tellement belle qu’elle semble appartenir à une autre époque – je dis cela de la manière la plus flatteuse qui soit. C’est un rôle très important car c’est elle qui donne le ton à toute l’histoire de P.L. Travers, elle incarne sa culpabilité et sa honte passée. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec elle.”

Ruth Wilson interprète quant à elle Margaret Goff, la mère de P.L. Travers dans les flashbacks. À propos de son personnage, l’actrice déclare : “Margaret s’est mariée à un homme d’une classe sociale inférieure. Elle a épousé un être romantique et charismatique qui lui a promis de lui offrir le monde et de réaliser tous ses rêves. Mais la réalité les a rattrapés et leur vie s’est révélée plus difficile qu’elle ne l’avait l’imaginé.” L’actrice britannique poursuit : “Margaret évolue au fil des flashbacks de 1906. On la voit progressivement décliner car elle doit faire face à un mari alcoolique et élever ses trois enfants sans le soutien de sa famille ou d’amis. Elle s’effondre, tout comme Travers, à mesure que le film progresse. Face à la déchéance de ses parents, Ginty est obligée d’échanger les rôles et de s’occuper d’eux.”

L’équipe du film et les acteurs tenaient à ce que les séquences de flashback qui décrivent l’enfance de P.L. Travers soient à la fois dures et émouvantes. Ruth Wilson commente : “Je pense que nous avons atteint notre objectif. Ces scènes montrent combien la vie de la famille Goff était difficile. Et cela a eu des répercussions sur toute l’existence de Ginty. C’est ce qui fait d’elle le personnage interprété par Emma Thompson. Il faut donc que l’on sache d’où elle vient et ce qu’elle a traversé afin de comprendre pourquoi elle est devenue la femme que l’on découvre en 1961.

Ce passé apporte également un éclairage sur sa relation avec Walt Disney ainsi que sur la personnalité de ce dernier. Les flashbacks sont une partie essentielle de l’histoire car ils sont à l’origine des événements de 1961.” Rachel Griffiths, avec laquelle John Lee Hancock avait déjà travaillé sur RÊVE DE CHAMPION, interprète Tante Ellie, la soeur de Margaret Goff, qui a inspiré la célèbre Mary Poppins à P.L. Travers. Kathy Baker incarne quant à elle Tommie, une collègue et amie de Walt Disney, et Melanie Paxson vient compléter la distribution dans le rôle de Dolly, son assistante.

Le tournage

DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY a été presque entièrement tourné dans la région de Los Angeles (en dehors d’un jour de tournage à Londres). On y découvre des lieux mythiques tels que Disneyland à Anaheim (il ne s’agit que du troisième film à avoir été tourné dans l’enceinte du parc depuis son ouverture il y a 58 ans) ; le TCL Chinese Theatre (anciennement Grauman’s Chinese Theatre) à Hollywood, où s’est tenue la première de MARY POPPINS en 1964 ; les studios Disney à Burbank (ouverts en 1939 et où le film de 1964 a entièrement été tourné) ; et le Big Sky Ranch de plus de 4 000 hectares à Simi Valley (qui sert de décor aux flashbacks australiens).

Le tournage a duré neuf semaines et s’est achevé fin novembre 2012. Il a débuté en septembre dans l’Arboretum d’Arcadie, un populaire jardin botanique de Los Angeles situé à l’est de Pasadena, et a été divisé par John Lee Hancock en trois actes de trois semaines : d’abord les séquences de flashback de 1906 en Australie ; ensuite l’arrivée de P.L. Travers à Los Angeles, son pénible séjour solitaire au Beverly Hills Hotel et son amitié naissante avec Ralph, son chauffeur ; et enfin, sa rencontre avec Walt Disney, et sa relation houleuse avec les frères Sherman et Don DaGradi dans la salle de répétition du studio.
Si la véritable P.L. Travers s’inquiétait de la vraisemblance de l’adaptation de ses romans par les studios Disney, pour DANS L’OMBRE
DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY, l’authenticité a été le maître mot du travail de toute l’équipe de production. C’est pourquoi tous les membres de l’équipe ont visité le Walt Disney Family Museum situé dans le Presidio de San Francisco. C’est là que le chef décorateur Michael Corenblith a fait ses recherches afin de recréer avec précision le bureau de Walt Disney au sein du studio.
Alison Owen déclare : “Le musée rassemble un formidable héritage. Après nous y être rendues pour la première fois, Kelly Marcel et moi n’en revenions pas qu’on nous autorise à faire ce film sur cette véritable légende qu’était Walt Disney. Aujourd’hui, je suis membre du Walt Disney Fan Club. Nous devons à cet homme la création de deux industries : celle de l’animation et celle des parcs d’attractions. Sa fille, Diane, s’est montrée très accueillante. Elle était ravie que nous venions au musée pour en apprendre davantage sur Walt et lui demander conseil, en particulier sur le bureau de son père.”

Tandis que le chef décorateur Michael Corenblith entamait la construction du décor du bureau de Walt Disney, l’équipe du film s’installait pour les trois premières semaines du tournage au Big Sky Ranch, une propriété située à Simi Valley, à 65 kilomètres au nord-ouest de Los Angeles.
Le département artistique de DANS L’OMBRE DE MARY :
LA PROMESSE DE WALT DISNEY a été invité à l’exposition
“Treasures of the Walt Disney Archives” présentée lors de l’exposition D23 au Ronald Reagan Presidential Library and Museum, où le mobilier était dévoilé. L’équipe du film y a photographié et mesuré les objets décoratifs et meubles originaux du bureau afin de les reproduire à l’identique. Parmi eux figuraient le secrétaire de Walt Disney, ses tables basses et ses étagères. Les archives Disney ont même fourni les panneaux signalétiques d’époque du bâtiment d’animation du studio Disney, que le département artistique a utilisés pour la re-création des couloirs menant aux différents bureaux.
Michael Corenblith, qui signe ici son troisième film avec John Lee Hancock, a dû imaginer les décors des flashbacks qui retracent l’enfance de P.L. Travers en Australie. Il confie : “Le fait que le film raconte une histoire qui se déroule en Australie en 1906 parallèlement à une autre histoire qui se passe à Los Angeles en 1961, a constitué l’un des plus grands plaisirs, mais également l’un des plus grands défis de mon équipe. Ça a aussi été l’un des aspects les plus stimulants de ce projet.”
John Lee Hancock cherchait un vaste paysage vallonné et parsemé d’arbustes afin de recréer l’outback australien d’il y a 100 ans.

Michael Corenblith confie : “À l’occasion des sessions de casting qu’ils ont menées en Australie, le réalisateur et la productrice Alison Owen se sont rendus à Maryborough et Allora afin de voir où P.L. Travers avait grandi. Ils ont même arpenté les rues où les Goff ont vécu.” Le chef décorateur poursuit : “Nous avons eu beaucoup de chance car P.L. Travers est tellement idolâtrée en Australie que sa maison a été conservée. J’ai pu me faire une idée de ce à quoi ressemblaient les maisons d’Allora et Maryborough. Nous nous sommes également procuré des photos de ces lieux de sorte que nous avons pu reproduire fidèlement l’intérieur et l’extérieur de la maison d’Allora.”

Sur la vaste propriété du Big Sky Ranch, Michael Corenblith et sa collaboratrice de longue date, l’ensemblière Susan Benjamin (THE BLIND SIDE : L’ÉVEIL D’UN CHAMPION de John Lee Hancock et FROST/NIXON, L’HEURE DE VÉRITÉ de Ron Howard) ont également recréé une fête foraine avec un manège des années 20 loué à une entreprise locale spécialisée dans les accessoires de films. Cet élément de décor revient de manière récurrente tout au long de l’histoire qui se déroule en 1961, notamment lorsque Walt Disney emmène la romancière à Disneyland et lui fait faire un tour de manège sur le célèbre carrousel du Roi Arthur à Fantasyland. Après le tournage de quelques scènes australiennes supplémentaires sur le backlot des studios Universal (sur Western Street, tout près des décors de RETOUR VERS LE FUTUR de Robert Zemeckis, dont les vieilles façades poussiéreuses représentent la banque où travaille Travers Goff), John Lee Hancock a installé ses caméras à l’aéroport d’Ontario dans le comté de San Bernadino, à 80 kilomètres à l’est de Los Angeles. Le metteur en scène a utilisé l’un des aérogares non exploités de l’aéroport pour recréer l’intérieur et l’extérieur de LAX en 1961, date du premier voyage de P.L. Travers à Los Angeles. Une fois de plus, Michael Corenblith et Susan Benjamin ont réussi à transformer le lieu en installant la signalétique de plusieurs compagnies aériennes aujourd’hui disparues (Pan Am, Eastern) pour transporter les spectateurs un demi-siècle en arrière. Si l’équipe du film a un temps pensé à mettre Pan American Airways en avant (la principale compagnie internationale américaine entre 1927 et 1991), avec son élégant logo circulaire bleu et blanc, la productrice Alison Owen a insisté pour que le film souligne visuellement le choc des cultures entre les États-Unis et le Royaume-Uni.

Elle explique : “Nous avons fait en sorte que l’appareil dans lequel Pamela voyage soit anglais, alors qu’il aurait été beaucoup plus économique et plus facile d’utiliser un avion de la compagnie Pan Am. Mais ce que nous voulions, c’était illustrer le choc culturel entre l’Angleterre et Hollywood.”

Au cours de cette seconde partie du tournage, l’équipe devait également filmer durant une semaine les scènes qui se déroulent au Beverly Hills Hotel où Walt Disney avait installé son invitée pendant son séjour à Los Angeles. Celui-ci étant indisponible, le régisseur d’extérieurs Andrew Ullman s’est tourné vers un autre grand palace, le Langham, dont les suites ont facilement servi de doublure à l’intérieur cossu du légendaire hôtel, avec sa décoration rose et verte caractéristique. L’équipe a réservé une aile entière du Langham afin d’y recréer l’historique Beverly Hills Hotel, situé à quelque 30 kilomètres de là. En l’espace de trois jours, John Lee Hancock et Emma Thompson y ont tourné plusieurs scènes du film illustrant la mauvaise humeur de P.L. Travers en raison de sa difficile collaboration avec Walt Disney et son équipe créative. Ces séquences font à leur tour ressurgir les souvenirs de son enfance 55 ans plus tôt, alors qu’elle n’arrive pas à trouver le sommeil dans sa somptueuse suite.

À la fin de cette seconde phase de tournage, l’équipe a posé ses caméras dans un autre haut lieu de la ville : Hollywood Boulevard, où se pressent les touristes pour voir les étoiles du Walk of Fame, ainsi que l’une des salles de cinéma les plus célèbres au monde, le Grauman’s Chinese Theatre, véritable institution construite en 1927. Le Grauman’s Chinese Theatre (aujourd’hui rebaptisé TCL Chinese Theatre), situé sur Hollywood Boulevard, est l’une des principales attractions touristiques de Los Angeles. Deux millions de fans s’y rendent tous les ans pour voir les empreintes de pieds et de mains des plus grands acteurs et actrices hollywoodiens. Qualifié de “plus célèbre cinéma au monde”, le Grauman’s Chinese Theatre est quotidiennement visité par des milliers de personnes intriguées par son architecture et ses panneaux de ciment uniques où figurent les empreintes de stars telles que Mary Pickford, Elizabeth Taylor, Gary Cooper et même Tom Hanks !

C’est là que, le 27 août 1964, la première mondiale de MARY POPPINS a eu lieu en fanfare. La tâche monumentale consistant à recréer cette soirée historique et à redonner au cinéma son allure d’antan a incombé au chef décorateur Michael Corenblith, tandis que le régisseur d’extérieurs Andrew Ullman s’est chargé de faire fermer Hollywood Boulevard devant le Grauman’s Chinese Theatre pour le tournage de cette scène un soir de la fin octobre.
Michael Corenblith déclare : “De manière générale, le Chinese Theatre n’a pas changé depuis 1964. Notre principale source d’inspiration pour cette scène a été les photos des acteurs prises ce soir-là. Une fois de plus, grâce aux archives Disney, nous avons retrouvé les photos officielles de la soirée. Ainsi nous avons pu remonter à la source et recréer à l’identique la première en 1964. C’était vraiment fantastique.”
Il poursuit : “La scène du tapis rouge, qu’il a également fallu que nous recréions depuis le trottoir jusqu’à la porte du cinéma, est un moment très émouvant et important pour Pamela dans le film. À l’époque, l’entrée du cinéma était surmontée d’un auvent, éclairé par des lumières colorées et longé par des cerisiers en fleur. Mais celui-ci n’existe plus. J’ai donc eu l’idée de reproduire cet effet en installant des arbres sur lesquels nous avons placé des fleurs de cerisier. La mise en scène de ce grand événement a été tout simplement magique. C’était également formidable de partager ce moment avec Richard Sherman, qui était très ému.”

Mais avant de tourner la séquence du tapis rouge devant le cinéma, l’équipe a investi la salle de 1 200 places où John Lee Hancock a filmé le public, en tenue de soirée, en train de regarder des extraits de MARY POPPINS (pour la plus grande joie de tous ceux qui étaient présents ce jour-là). La scène principale montre surtout la réaction de P.L. Travers face à la version finale du film.

Le cœur et lâme des studios Disney

Avant de s’installer aux studios de Santa Clarita, au nord-ouest de Los Angeles, où le chef décorateur a bâti la réplique du bureau et de la collection de trophées de Walt Disney (composée de deux douzaines de véritables Oscars venus spécialement du Walt Disney World Resort d’Orlando), ainsi que la salle de répétition, l’équipe a passé trois jours début novembre à tourner en extérieur aux vrais studios Disney de Burbank. On peut facilement imaginer ce qu’a ressenti Tom Hanks en foulant le sol de ces lieux légendaires créés par son personnage plus de 70 ans auparavant. Une émotion similaire a dû l’étreindre sur le lieu de tournage suivant : Disneyland à Anaheim, une autre formidable réussite signée Walt Disney.

Les 20 hectares des studios de Burbank ont tout d’un royaume enchanté. Les rues portent le nom des plus célèbres personnages Disney, les mélodies des frères Sherman sont jouées dans le hall et les couloirs des bâtiments, et les Sept Nains, qui ornent la façade du Team Disney-Michael Eisner Building, veillent sur les studios, gardiens de pierre de cet empire du divertissement. Les studios Walt Disney abritent également l’un des plus grands plateaux de tournage de Los Angeles : le plateau n°2, d’une surface de près de 2 900 mètres carrés. Il a été rebaptisé “plateau Julie Andrews” car c’est là que l’essentiel du tournage de MARY POPPINS s’est déroulé. Tourner aux studios Disney, c’est un peu comme remonter le temps.

Paul Giamatti explique : “Les studios sont une véritable capsule temporelle. Nous n’avons presque rien eu à changer. C’était formidable. Les années 60 sont une époque passionnante, et cela a été très amusant de les recréer. Les cravates slim, les voitures et tous les accessoires d’époque s’intègrent parfaitement au décor.”

Le directeur de la photographie John Schwartzman, qui a grandi à Los Angeles, s’est inspiré de l’ambiance des studios Disney pour éclairer DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY. Il explique : “L’inspiration m’est venue en me promenant dans les allées des studios, où j’avais déjà travaillé à plusieurs reprises. Le lieu n’a presque pas changé depuis sa construction. Je me suis donc inspiré du bâtiment Animation, ainsi que des premiers dessins animés Disney pour créer l’univers visuel du film.”

À l’ère du tout-numérique, John Schwartzman – qui retrouve ici John Lee Hancock près de 12 ans après s’être chargé des prises de vues et de l’éclairage de son premier film, RÊVE DE CHAMPION en 2002 –, a choisi de tourner DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY sur pellicule, exactement comme MARY POPPINS, il y a de cela 50 ans. Il explique : “La pellicule possède une élégance que le numérique atteindra sans doute un jour, mais ce n’est pas encore tout à fait le cas. Et je suis ravi que nous ayons fait ce choix.”

Pour distinguer les deux époques du film (les années 1900 en Australie, et les années 1960 à Hollywood), John Schwartzman a créé deux univers uniques grâce à son travail à la caméra et sur la lumière. Il commente : “Les scènes qui se déroulent en Australie en 1906 ne sont pas très colorées car la famille Goff vit dans une région désertique et reculée. Nous avons donc atténué les couleurs, qui paraissent passées et poussiéreuses.” Il poursuit : “À l’inverse, dans le scénario, Kelly Marcel a décrit Hollywood comme un lieu sentant la sueur et le chlore, et inondé de soleil. Nous nous sommes donc efforcés de faire pénétrer autant de lumière que possible à travers les fenêtres de tous les décors. P.L. Travers, qui arrive de Londres, est habituée à la grisaille et aux nuages. Pour les scènes qui se déroulent dans son appartement de Shawfield Street, nous nous sommes assurés de n’avoir aucune lumière franche, ce qui correspond parfaitement à l’idée que l’on se fait de l’Angleterre.”

Sur la manière dont la luminosité de Los Angeles affecte son personnage, Emma Thompson déclare : “Tout ce soleil lui rappelle l’Australie et la lumière crue du désert, et cela influe sur son état d’esprit.” Au début du mois de novembre, les membres de l’équipe du film ont passé deux jours à Disneyland, à Anaheim. Outre le tournage sur Main Street et à l’entrée du parc (qui devait commencer à 6 h 30 pour s’achever avant l’ouverture du parc au public à 10 h 00), la production a fait fermer Fantasyland le temps d’une après-midi afin d’y filmer les séquences clés qui se déroulent au château de la Belle au Bois Dormant et sur le carrousel du Roi Arthur où Walt Disney essaie de convaincre P.L. Travers “qu’un enfant sommeille en chacun de nous”.

Le réalisateur John Lee Hancock commente : “Nous avons eu la chance de pouvoir tourner à Disneyland. Dans le scénario, Walt emmène P.L. y passer la journée, et nous avions vraiment envie de tourner là-bas. Nous avons organisé le tournage avec une précision quasi militaire, car nous sommes supposés être en 1961. Je crois que je me suis rendu dans le parc une bonne vingtaine de fois pour faire des repérages et préparer les prises de vues dans des lieux qui puissent donner l’impression qu’on est en 1961. Et Michael Corenblith, notre brillant chef décorateur, a fait un travail fabuleux pour redonner à Disneyland son allure d’antan. Lorsqu’on tourne à Disneyland, on réalise qu’on fait un métier de rêve.”

Michael Corenblith n’a pratiquement rien eu à transformer ou à créer dans le parc. Il explique : “Disneyland n’a presque pas changé depuis son ouverture en 1955. Walt Disney a créé des archétypes, notamment Main Street, qui fait renaître l’atmosphère de la petite ville du Missouri où il a grandi. Très peu de choses ont changé depuis. L’emblématique entrée du parc est exactement la même, à l’exception des affiches pour les attractions, que nous avons ajoutées – il s’agit de grandes affiches colorées faisant la promotion des manèges. Nous avons d’ailleurs découvert qu’elles existaient déjà en 1955, car les gens ne savaient pas à quoi s’attendre lorsque le parc a ouvert ses portes.”

Michael Corenblith et l’équipe du film ont également découvert que DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY n’est que le troisième film à avoir été tourné dans l’enceinte de Disneyland en 58 ans d’existence. Avant lui, seule la comédie DES ENNUIS À LA PELLE (1962), le premier film de Norman Jewison, et l’hommage à la pop des années 60 THAT THING YOU DO! (1996), le premier film réalisé par Tom Hanks, y avaient été filmés. Si les décors enchanteurs de Disneyland n’ont pas nécessité l’intervention de Michael Corenblith, ce dernier a néanmoins joué un rôle majeur dans la reproduction des bureaux et de la salle de répétition des studios Disney (aidé par sa collaboratrice de longue date, la directrice artistique Lauren Polizzi).

Le talentueux chef décorateur a pris beaucoup de plaisir à recréer le bureau de Walt Disney. Il confie : “Je travaille dans les studios Disney depuis LE CLOCHARD DE BEVERLY HILLS de Paul Mazursky, il y a presque 30 ans. Je connais bien les studios et leur architecture. Je suis en outre né dans les années 50 et j’ai grandi devant “The Mickey Mouse Club” et “Le Monde merveilleux de Disney”.”
Kelly Marcel, la coscénariste de DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY,
le réalisateur John Lee Hancock, et les acteurs Jason Schwartzman, B.J. Novak et Bradley Whitford se sont rendus aux archives Disney début 2012, plusieurs mois avant le tournage du film. En compagnie des archivistes, ils ont évoqué la relation entre l’auteure de “Mary Poppins”, P.L. Travers, et l’équipe Disney ; examiné des photos de ceux qu’ils allaient incarner ; et regardé des images du tournage de MARY POPPINS. Les archives Disney ont numérisé plus de 150 documents éphémères, parmi lesquels des guides souvenirs de Disneyland, des cartes postales, des affiches, des catalogues de produits dérivés, des bloc-notes et des invitations aux premières, et les ont mis à disposition de l’équipe du film. 124 oeuvres créées entre 1961 et 1964, dont des dessins de story-board, des illustrations préparatoires, des études de décors, des croquis de costumes et des publicités, ont été mises à disposition de l’équipe de DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY.
Il poursuit : “Le fait d’avoir grandi en voyant Walt Disney présenter ces émissions depuis son bureau – bien que “Le Monde merveilleux de Disney” ait été en réalité tourné en studio – m’a donc en quelque sorte familiarisé avec cet environnement dès le plus jeune âge. Pouvoir imaginer et créer les bureaux de Walt Disney pour un film de cette ampleur a été une expérience extraordinaire et une lourde responsabilité.” Le chef décorateur ajoute : “Ce film m’a donné l’opportunité incroyable de travailler dans trois styles architecturaux très différents, en commençant par celui des années 30 avec le bureau de Walt. Les studios Disney, le mobilier et les polices d’écriture ont tous été imaginés par Kem Weber, qui est mon modèle. Je suis tombé sous le charme de son style à mi-chemin entre Art déco et Art moderne.”

Michael Corenblith, qui a recréé le Fort Alamo pour ALAMO de John Lee Hancock en 2004, le Centre spatial de Houston pour APOLLO 13, le film de Ron Howard nommé à l’Oscar du meilleur film 1996, et Chouville pour LE GRINCH, le film familial de 2000 également réalisé par Ron Howard, déclare : “Bien que le film se déroule en 1961, nous nous sommes beaucoup inspirés de ce style, en particulier pour l’aéroport de Los Angeles. À bien des égards, le temps n’a pas de prise sur les bureaux de Disney. Ils étaient splendides à leur construction en 1938 et le sont toujours autant aujourd’hui, car leur style est intemporel et classique.”

Les archives Disney ont fourni une aide précieuse au chef décorateur pour la recréation des décors du film. Il commente : “Walt tenait absolument à ce que tout soit archivé. Le bureau des archivistes se trouvait à deux pas de celui de Walt. Cela m’a beaucoup facilité la tâche car ils ont absolument tout photographié, jusqu’à l’emplacement précis de chaque élément du mobilier. Toutes les pièces étaient photographiées sous tous les angles, puis les clichés étaient archivés, un peu comme on photographie aujourd’hui une scène de crime.”

C
ostumes et maquillages

Si Michael Corenblith et l’ensemblière Susan Benjamin se sont chargés “d’habiller” le somptueux bureau de Walt Disney avec des reproductions exactes de ses meubles et des bibelots qu’il aimait tant, c’est le chef costumier chevronné Daniel Orlandi qui a quant à lui eu la responsabilité et le privilège de concevoir les costumes de l’acteur Tom Hanks dans le plus pur style de ceux portés par Walt Disney à l’époque.
Il déclare : “Michael et moi avons collaboré ensemble à de nombreuses reprises, notamment sur plusieurs films mettant en scène des personnages réels. Nous sommes tous les deux méticuleux dans nos recherches et partageons nos découvertes, notre savoir et nos idées sur les personnages ainsi que notre vision de l’histoire avec le réalisateur et le directeur de la photographie. Nous avons une excellente relation de travail.”

À propos des costumes du légendaire Walt Disney, le chef costumier déclare : “Lorsqu’il apparaissait en public, Walt Disney portait presque toujours un costume gris. Dans les années 60, il s’agissait d’un costume en laine peau de requin, et dans les années 50, d’un costume en tweed. Il a très rarement changé. Tous les historiens s’accordent à dire qu’il venait travailler en costume tous les jours. C’est donc dans cette tenue que Tom apparaît dans le film. Walt portait en outre très fréquemment une cravate marquée d’un écusson Smoke Tree Ranch, une petite communauté aux habitations très modestes qui existe toujours aujourd’hui à Palm Springs, et où il possédait une maison. Nous tenions donc à ce que Tom la porte également.”

Richard Sherman a joué un rôle important auprès de l’équipe créative pour les aiguiller dans la création des costumes. Daniel Orlandi explique : “Il nous a bien aidés à nous faire une idée de ce que Walt, les frères Sherman et Don DaGradi portaient quotidiennement au travail. Dans le film, Jason Schwartzman, qui incarne Richard Sherman, porte une veste rouge vif qui ne plaît pas du tout à Pamela car la légende veut qu’elle ait banni la couleur rouge du film.”

À ce sujet, John Lee Hancock poursuit : “Sa requête la plus folle a été d’exiger que la couleur rouge soit tout simplement éliminée du film. Dans notre film, Walt lui demande pourquoi devant les frères Sherman et Don DaGradi, puis il capitule, ce qui laisse les trois hommes bouche bée car ils ne l’ont jamais vu céder devant une chose pareille.”

Il poursuit : “Je pense que cela n’avait rien à voir avec la couleur rouge en tant que telle. Il s’agissait simplement de l’une des exigences de P.L. et s’il n’avait pas cédé sur un point aussi insignifiant que celui-ci, leurs affrontements auraient été encore plus nombreux. Elle serait même sans doute rentrée à Londres. Face à cette demande complètement absurde et insensée, il décide donc de capituler... au moins temporairement.”

Daniel Orlandi reprend : “Dans notre film, le rouge est absent de la garde-robe d’Emma. Pourtant, lorsque M. Banks apparaît pour la première fois dans MARY POPPINS, il est vêtu d’une veste de smoking en velours rouge... Nous savons donc qui a eu le dernier mot !” La séquence dans laquelle P.L. Travers exige que la couleur rouge soit éradiquée du film a été tournée dans le dernier décor où se sont déroulées les prises de vues de DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY : le studio de répétition où les frères Sherman et Don DaGradi présentent leurs story-boards et leurs chansons à P.L. Travers afin de la convaincre de céder les droits de “Mary Poppins” à Walt Disney.
Lorsqu’à la mi-novembre, l’équipe du film et les acteurs se sont installés dans ce studio de répétition pour les deux dernières semaines du tournage, Richard Sherman était présent tous les jours sur le plateau afin d’assurer l’authenticité des séquences et regarder les acteurs rejouer les scènes qu’il avait lui-même vécues en 1961. Le compositeur déclare : “Michael Corenblith a mêlé l’atmosphère de la salle de répétition à celle de notre bureau, de sorte que John puisse raconter toute l’histoire en un seul et même lieu. Et cela fonctionne très bien. Je me sentais comme chez moi dans cette pièce.”

Avant d’entamer le tournage, John Lee Hancock et Monica Zierhut, superviseuse musicale chez Disney, ont donné rendez-vous à certains acteurs du film au légendaire Capitol Records Building, au croisement d’Hollywood Boulevard et Vine Street, afin de préenregistrer certaines chansons de MARY POPPINS composées par les frères Sherman. Après cette session, les acteurs n’ont plus eu qu’à faire du playback dans les scènes où les frères Sherman et le scénariste Don DaGradi chantent pour P.L. Travers. Le groupe a passé l’après-midi dans l’un des studios de Capitol Records à entonner des bribes des célèbres morceaux de MARY POPPINS que l’on entend dans DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY : “Un morceau de sucre”, “Pour nourrir les petits oiseaux”, “Deux pences” ou “Laissons-le s’envoler”, l’inoubliable chanson finale du film de 1964.

À propos de la réaction de son personnage, et de la sienne, en entendant “Laissons-le s’envoler”, Emma Thompson déclare : “P.L. Travers est touchée par cette chanson. Elle l’aime beaucoup car le seul reproche qu’elle avait fait à propos du personnage de M. Banks était qu’il était trop méchant alors qu’elle voulait qu’il incarne le père idéal, le père qu’elle n’avait pas eu, un père qui en dépit de ses difficultés n’est jamais cruel. Lorsqu’il emmène ses enfants faire voler le cerf-volant, c’est comme s’il l’emmenait elle aussi, et c’est pourquoi elle est si touchée. C’est une chanson remarquable. Il s’agit sans doute du morceau le plus attendrissant et le plus exaltant jamais écrit. Je suis émue aux larmes à chaque fois que je l’entends.”

Après avoir regardé Jason Schwartzman, B.J. Novak, Bradley Whitford, Melanie Paxson (dans le rôle de Dolly, la joviale secrétaire de Walt Disney) et Emma Thompson faire plusieurs prises en dansant et en chantant “Laissons-le s’envoler”, Richard Sherman leur a fait part de formidables anecdotes sur les chansons de MARY POPPINS, dont une particulièrement touchante sur “Pour nourrir les petits oiseaux”.
Le compositeur déclare : “Je tiens à dire que Jason chante très bien “Pour nourrir les petits oiseaux”, une chanson que Walt aimait particulièrement car elle résumait à elle seule le message de générosité du film, l’idée que donner de l’amour n’exige pas grand-chose. Et c’est précisément ce que Robert et moi voulions exprimer à travers ce morceau. Cela ne coûte rien de donner des miettes de pain aux oiseaux. Walt avait été touché par cette note spirituelle. De temps en temps, il nous demandait de lui interpréter cette chanson. Il n’avait même pas à nous donner le titre. Il nous faisait simplement venir dans son bureau et nous la lui jouions.”

À propos de Richard Sherman, Tom Hanks déclare : “Richard est toujours aussi enthousiaste lorsqu’il évoque la création de MARY POPPINS. C’est un homme formidable avec lequel il est passionnant de discuter, un véritable puits de connaissances. Il est le dépositaire d’anecdotes qu’il est le seul à connaître.”
Et John Lee Hancock d’ajouter : “Les chansons que Robert et lui ont écrites sont extraordinaires. Le fait qu’on les fredonne encore aujourd’hui et qu’on les reconnaisse dès les premiers accords témoigne du génie des frères Sherman.” À la fin du tournage, les 150 membres de l’équipe du film se sont rassemblés dans le studio de répétition, tous encore imprégnés de la mélodie enjouée de “Laissons-le s’envoler”.

C’est alors que Richard Sherman s’est installé au piano à l’insu de tous et s’est mis à jouer le morceau en demandant à tout le monde de reprendre en choeur. Spontanément, des dizaines de personnes ont sorti leur téléphone portable pour filmer la scène afin de conserver une trace de cet instant merveilleux propre à l’univers de Mary Poppins.

Lorsque DANS L’OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT DISNEY sortira le 5 mars prochain, le public découvrira non seulement la lutte acharnée qui s’est livrée en coulisses pour l’adaptation de MARY POPPINS, mais également tout le génie créatif de l’équipe qui donna vie à ce film culte, de la plus acariâtre et difficile des romancières au plus optimiste et visionnaire des entrepreneurs.


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